La nuit dans le désert du Thar a été mauvaise à cause du froid dans le désert. Nous avions oublié de demander des couvertures supplémentaires, donc vers 6h, il faisait vers 15 degrés, et ça n’était pas facile de dormir avec une petite couverture ! Ce cinquième jour en Inde commençait donc assez difficilement.
Donc on s’est levé vers 7h, ça permettait d’avoir un bon prétexte pour se rhabiller complètement et d’arrêter d’avoir froid. Tous les autres touristes étaient déjà levés, notamment Mareva car elle avait dormi à la belle étoile, et donc évidemment elle était réveillée par le lever du soleil (vers 6h).
Les tentes suisses :
En attendant que soit servi le petit déjeuner (les chameliers n’avaient pas l’air de vouloir se presser), on a été voir les chameaux qui broutaient à 50 mètres de là, dans un champs. En fait ils les laissent en liberté, mais ils leurs attachent les pattes avant avec une lanière courte, comme ça ils peuvent marcher normalement, mais sans avoir toute l’amplitude nécessaire sur les pattes avant pour aller loin. Et par conséquent, il restent dans le coin !
Après avoir prix quelques photos avec eux (on a bien essayé de leur donner des herbes à manger, mais sans grand succès : ils sont quand même très grand, leur bouche est grande aussi, donc c’est pas rassurant), on a ensuite été faire un tour sur les dunes juste à côté du camps. Très sympa de monter comme ça sur des dunes au petit matin, on était tout seuls, et on a eu droit à une belle vue d’en haut sur le camps.
Revenus, le petit déjeuner était servi, c’était du basique, mais correct.
Peu de temps après, les chameliers nous ont proposé de refaire un tour sur les chameaux, en disant qu’après il serait l’heure de partir. Mareva et moi sommes donc remonté dessus (plus facilement que la veille, car on prend le coup !), Caro ne voulant pas prendre de risque. Cette fois ci le chameau de Mareva était devant, et le mien derrière. Nous sommes partis dans la direction opposée de celle de la veille.
Au bout d’une petite demi heure, on a rejoint une route où nous attendaient Caroline et le chauffeur. Ils étaient venus en jeep avec les sacs. Donc on a laissé là les chameaux et le chamelier, on est monté dans la jeep, et on est repartis en direction de Jaisalmer.
Plusieurs fois, on passe devant des carcasses de vaches. A notre demande, le chauffeur de la jeep s’arrête devant une de ces carcasses, afin que l’on puisse la prendre en photo. On en avait vu plusieurs à l’aller, donc on savait qu’il y en avait. Je n’étais pas trop inquiété par les bactéries potentielles sur la carcasse, car vu comment elle avait été dépecée, il ne restait plus rien à part les os. Le reste de fibres sur les os était complètement sec.
Après 20 minutes de jeep, on a finit par arriver à notre hôtel à Jaisalmer. On donne un bon tip à notre chauffeur de jeep, car il a été vraiment sympa et efficace.
L’hôtel (Fifu Guest House) nous a prêté une chambre, comme convenu, le temps que l’on prenne une douche avant de repartir.
A 11h00, on repart en voiture (cette fois-ci avec le chauffeur que l’on avait depuis le début du séjour, dont le prénom est Balesh, au passage) en direction de Jodhpur.
Sur la route, on croise d’autres dunes, mais sur lesquelles il y a un peu de végétation. Elles sont donc moins belles !
En arrivant à Jodhpur, on demande à notre chauffeur de visiter d’abord l’Umaid Palace, qui est le palais actuel des Maharajah de Jodhpur. Historiquement, ils vivaient au fort de Mehrangahr qui domine la ville, mais depuis une petite centaine d’années, il ont laissé le fort aux touristes et se sont fait construire un magnifique palace à l’extérieur de la ville (et ça permettait de résorber en partie le chômage de l’époque : eux aussi ils ont des « emplois aidés »). Depuis, une partie de ce nouveau palais continue à servir d’habitation pour les maharajah de Jodhpur, une partie est un hôtel de luxe et une dernière partie fait musée.
La visite de la partie musée n’est pas géniale, le musée n’est pas très intéressant. Dommage car le bâtiment est magnifique. Mais on ne peut le prendre en photo que de très loin (seulement depuis l’autre côté de la ville, à plusieurs kilomètres), car en fait la façade du palais est devant une falaise, et la partie accessible du palais (que l’on peut prendre en photo) est en fait l’arrière du bâtiment (moins jolie).
Repartis en voiture, notre chauffeur nous dépose d’abord devant un marchand d’épices, « MV Spices », soit-disant recommandé par le Routard (pas vu dedans) et le Lonely Planet (là d’accord). On avait rien demandé, mais bon, les indiens font un peu ce qu’ils veulent avec leur client, et même quand ils promettent de ne pas nous forcer à faire du shopping… ils le font quand même.
A l’intérieur de la petite échoppe, un vendeur qui nous montre les différents thés, et épices, et comment faire la différence entre le vrai safran et le faux. Très intéressant quand on voit que le faux safran est fait à base d’un colorant… dont le principe actif est le même que celui d’un poison. D’où le fait que si on achète du faux safran, on se fait souvent assez mal au bide !
Ensuite on fait le checkin à notre hôtel. Depuis le rooftop de l’hôtel, une super vue sur le fort de Jodhpur.
Au loin, l’Umaid Palace.
et le Jaswant Thada
Puis on va au sardar market, juste à côté de notre hôtel. On visite la tour de la cloche, qui est au centre du marché. On y monte (dans le Routard c’était pas marqué qu’on pouvait y monter), et, alors que normalement seul le premier étage est accessible, nous on réussi à monter jusqu’au troisième étage, car c’était ouvert (un gars était en train de réparer le mécanisme de l’horloge qui se trouve au 3ème étage). Ça nous a permis de faire des super photos ! Donc même si ce n’est pas indiqué dans le Routard, je le conseille.
La fête de Holi se préparant, beaucoup de commerçant vendent des poudres à colorer.
On s’est ensuite baladés autour du Sardar Market. A la nuit tombée, le marché fermait (les commerçant rangeaient leurs échoppes). Les rues adjacentes sont très sympa. Les gens sont plutôt gentils, pas trop agressifs.
J’ai testé le jus de canne à sucre : c’est très bon ! Caro a pu y goûter aussi, mais elle n’a pas voulu en prendre beaucoup, car on ne connait pas avec quelle assiduité ils lavent leurs verres et leur matériel…
Ensuite on a goûté à un Makkania Lassi (lait fermenté parfumé au safran) dans la boutique connue du Sardar Market : Shri Michrilal Hôtel. C’est une de ces multiples boutiques qui vendent du lait fermenté. Il y en a un peu partout, mais j’ai assez peu confiance dans leur hygiène. On va quand même à celle-là car elle est recommandé par beaucoup de monde. Cela ne nous empêchera pas de voir comment ils lavent les verres… Gloups. Je n’ose pas imaginer comment font les autres.
La nuit tombée, on a décidé d’aller à un resto conseillé par le Routard et qui théoriquement était pas loin de notre hôtel : le Jhankart Restaurant, qui sert de la cuisine Jaïn, donc totalement végétarienne.
Mais la carte des rues fournie dans le Routard était foireuse par rapport à la topologie des rues (et c’est pas la première fois), donc on a été obligé de demander aux gens où était le resto. Bien sûr, peu connaissaient (ils n’ont pas l’argent pour y aller), mais on a fini par trouver. On a pu s’installer sur le rooftop, mais il y avait déjà beaucoup de monde. Caro a mangé un mutter mushrooms, j’ai pris un truc aux lentilles et beans. On a pris un Mutter Rice pour accompagner le tout (c’est un riz aux petits pois et coriandre).
Derrière nous, un français était là, donc on a discuté un peu. Le gars avait fait toute sa scolarité à Saint-Maur (au lycée Marcelin Berthelot, comme nous), il est maintenant dans l’import d’antiquités (il a une galerie d’art) vers l’Australie, où il vit à Perth avec sa femme. Le monde est petit ! Le resto avait un rooftop avec une meilleur vue que le rooftop de notre hôtel, donc on a pu prendre des belles photos de la forteresse de Mehrangahr qui domine la ville (elle est éclairée jusqu’à 23h00).
En sortant du resto, on a un peu discuté avec le rabatteur du resto (le gars qui accueille les gens devant le resto, en somme), et comme il parlait vraiment bien français (rare qu’on voit des indiens parler le français), on a essayé de comprendre où il avait pu l’apprendre. Il nous a dit qu’il l’avait appris en 6 mois lorsqu’il était allé dans le quartier français de Pondichery (là bas, d’après lui, il y a plein de gens qui parlent français !).
Tous les billets de ce voyage :
- Inde du Nord, Jour 1 : Voyage Aller et Mandawa
- Inde du Nord, Jour 2 : Fatehpur Shekawati, Deshnok et Bikaner
- Inde du Nord, Jour 3 : La route de Jaisalmer
- Inde du Nord, Jour 4 : Jaisalmer et le désert du Thar
- Inde du Nord, Jour 5 : Le désert du Thar et Jodhpur
- Inde du Nord, Jour 6 : Jodhpur puis Ghanerao
- Inde du Nord, Jour 7 : Ranakpur et le Fort de Kumbalgarh
- Inde du Nord, Jour 8 : Udaipur
- Inde du Nord, Jour 9 : Udaipur – Chittorgarh
- Inde du Nord, Jour 10 : Bundi
- Inde du Nord, Jour 11 : La fête de Holi à Jaipur
- Inde du Nord, Jour 12 : Amber et Jaïpur
- Inde du Nord, Jour 13 : Dausa, Abhaneri puis Fatehpur Sikri
- Inde du Nord, Jour 14 : Agra et le Taj Mahal
- Inde du Nord, Jour 15 : Sarnath et Varanasi
- Inde du Nord, Jour 16 : Le ghat de crémation (Manikarnika) à Varanasi
- Inde du Nord, Jour 17 : Delhi, la Jama Masjid, le Fort Rouge et la Tombe d’Humayun
- Inde du Nord, Jour 18 : Delhi, le Gurudwara Bangla Sahib, le Jantar Mantar et le Qutub Minar