Chine, Jour 18. La Place Tian’Anmen, la Cité Interdite et les tours de la Cloche et du Tambour

Troisième jour à Pékin, pendant lequel nous avions prévu principalement de visiter la Cité Interdite en arrivant par la place Tian’Anmen. C’est d’ailleurs la première fois que nous avons ressenti un « trop plein » de gens. Jusque là, Pékin s’était montré pas si remplie de monde que ça, ou tout du moins c’était bien moindre qu’à Paris dans les transports aux heures de pointe. A la Cité Interdite, il y avait du monde aux « goulots d’étranglements » (l’entrée et la sortie), mais dans le reste du lieu, ça allait sans soucis.

Pour ce qui est de l’intérêt de la visite, la Cité Interdite n’en finit pas d’aligner les bâtiments… ce n’est certainement pas la visite la plus intéressante que j’ai fais à Pékin. D’autant que la cité Interdite est vide de toute vie autre que celle des touristes, seuls occupants du lieu. Bref, je pense que c’est une visite à faire une fois dans sa vie, mais clairement, si je reviens à Pékin, ce n’est pas ce que je privilégierai (alors que je retournerai avec plaisir à la Muraille de Mutianyu ou au Temple du Ciel).

L’après-midi fut occupé à revenir chez nous à pied, en passant par les tours de la Cloche puis du Tambour que nous avons visité (car elles étaient finalement ouvertes).

Avant dernier jour à Pékin, nous décidons d’aller visiter son monument le plus connu : la Cité Interdite ! Elle se trouve sur la Place Tian’Anmen, au centre de la ville. Nous arrivons par le sud de la place (qui est assez grande, mais pas autant qu’on me l’avait vanté), nous sortons du métro à côté de la porte Qianmen.
Pékin Place Tian Anmen

Au centre de la place, le Mausolée de Mao (l’entrée du Mausolée se fait par le Nord, là on voit la sortie qui est au Sud).
Pékin Place Tian Anmen

On contourne le Mausolée pour voir l’entrée (Nord). Bon, il parait que l’intérêt de ce mausolée est assez faible, même si on voit beaucoup de Chinois s’y rendre. En gros, le mausolée est gratuit, mais on doit TOUT laiser à la consigne, et chaque chose que l’on laisse coûte 10 yuans. Autant dire qu’il vaut mieux tout mettre dans son sac à dos pour ne payer que 10yuans.
Pékin Place Tian Anmen

Le monument aux héros du Peuple, obélisque à la Gloire des Héros de la Révolution Chinoise.
Pékin Place Tian Anmen

Puis au Nord, la Cité Interdite !
Pékin Cité Interdite

Avec le portrait de Mao.
Pékin Cité Interdite

La porte de la Droiture (Duanmen).
Pékin Cité Interdite

Puis, on arrive devant l’entrée véritable de la Cité Interdite : la Porte du Midi, en forme de U. On achète les billets devant (la queue est impressionnante, mais finalement ça va assez vite, on a dû faire qu’une demi-heure de queue). Petit point noir sur les multiples guides qui ne cessent de proposer leur service. Ils ont dû mal à comprendre quand on leur dit qu’on n’est pas intéressé… et quand ils s’en vont, c’est pour être succédé 10 secondes plus tard par un/une autre candidat(e).
Pékin Cité Interdite

Après la porte du Midi, on arrive sur une grande esplanade, au milieu de laquelle coule la Rivière aux Eaux D’Or, enjambée par 5 ponts de marbre (celui du milieu était réservé à l’empereur).
Pékin Cité Interdite

Au bout de l’esplanade, la Porte de l’Harmonie Suprème. Cette porte est la plus réputée de la Cité Interdite.
Pékin Cité Interdite

Avec, devant, une grande dalle de marbre sculptée de dragons (qui symbolisent l’empereur) sur laquelle passait le la chaise à porteur de l’empereur (si j’ai bien compris, ils ne la contournait pas).
Pékin Cité Interdite

L’entrée est protégée par deux lions de bronze, datant de l’époque Ming. Celui de gauche a un lionceau sous la patte (symbole de l’amour maternel).
Pékin Cité Interdite

Celui de droite a un globe sous la patte (signe de puissance). Le lion de gauche serait une femelle et celui de droite le mâle (femelle = amour, mâle = puissance).
Pékin Cité Interdite

Derrière la Porte de l’Harmonie Suprême, on fait face au Palais de l’Harmonie Suprême. La cour qui est devant pouvait contenir 100000 personnes lors des grandes cérémonies. Ce palais, le plus grand de la Cité Interdite, fut édifié d’abord en 1420, puis reconstruit vers 1695 par Kangxi. Il est entouré par trois niveaux de terrasses aux rambardes de marbre sculpté.
Pékin Cité Interdite

Malheureusement, on ne peut pas y monter, il doit être en rénovation. Dommage, car ce palais se tenir en son sein les cérémonies majeures de l’Empire. Il contient notamment une salle haut d’une trentaine de mètres.
Pékin Cité Interdite

Puis le Palais de l’Harmonie du Milieu. C’est le plus petit des trois palais alignés dans la cour intérieure. Ce palais, construit en 1420 et restauré en 1627, voyait l’empereur méditer, préparer ses discours, revoir les textes de prière avant les grandes cérémonies qui se déroulaient dans le Palais de l’Harmonie Suprême.
Pékin Cité Interdite

Comme on ne peut pas monter en haut des terrasses, on contourne les deux premiers palais par en bas. Puis on monte en haut des terrasses au niveau du dernier palais. Cela permet de mieux voir le Palais de l’Harmonie du Milieu.
Pékin Cité Interdite

Et donc, juste derrière le Palais de l’Harmonie du Milieu, le Palais de l’harmonie Préservée. C’est là que se tenaient les grands banquets et les réceptions d’ambassadeurs.
Pékin Cité Interdite

On peut voir l’intérieur de ce palais, et notamment le trône et le mobilier, qui datent de l’époque Qing.
Pékin Cité Interdite

Et autour, on retrouve les jarres de bronze que l’on voit un peu partout dans la Cité Interdite. Ces jarres étaient à l’époque remplies d’eau, et servaient à éteindre un éventuel incendie dans la Cité Interdite. Ces jarres étaient chauffées pendant l’hiver afin d’éviter le gel (oui parce qu’éteindre un feu avec des glaçons, c’est pas forcément efficace).
Pékin Cité Interdite

Avec encore une grande dalle, la plus grande oeuvre de la Cité Interdite (qui date des Ming également). Elle est sculptée de 9 dragons. Cette dalle mesure 17 mètres et pèse 250 tonnes. Le transport employa 20000 ouvriers pendant 28 jours. En 1761, les anciens motifs furent effacés, et de nouveaux (ceux qu’on voit aujourd’hui) furent taillés dedans.
Pékin Cité Interdite

LA voici en un peu plus gros. On voit un peu mieux les dragons, avec une perle dans le bouche, sortant de volutes de nuages.
Pékin Cité Interdite

Après ce palais, on arrive sur la Porte de la Pureté Céleste.
Pékin Cité Interdite

La Porte de la Pureté Céleste.
Pékin Cité Interdite

Avec à gauche de l’entrée, un lion plaqué or. Ce doit être la femelle, car elle a encore un lionceau sous la patte.
Pékin Cité Interdite

Et à droite un deuxième lion plaqué or, avec un globe sous la patte (donc c’est un mâle).
Pékin Cité Interdite

Une fois passée la porte de la Pureté Céleste, on arrive au premier palais de la cour intérieure : celui de la Pureté Céleste.
Pékin Cité Interdite

La palais que l’on voit est celui reconstruit en 1789, mais à l’origine, c’était le plus ancien bâtiment de la Cité. Il contenait les appartements des Ming et des premiers empereurs Qing. Il comptait une dizaine de chambres à coucher, afin de dissuader les tentatives d’assassinat.
Pékin Cité Interdite

On revoit la Grue, symbole de longévité.
Pékin Cité Interdite

Et la tortue-dragon, symbole de longévité et de réussite.
Pékin Cité Interdite

L’autre côté du Palais. Les chambres qu’il contenait furent reconverties en salles d’audience pour les ambassadeurs ainsi qu’en lieux d’exposition des cercueils d’empereurs avant la célébration des obsèques de ceux-ci.
Pékin Cité Interdite

L’intérieur du Palais de la Pureté Céleste. L’inscription au dessus du trône dit « franchise et droiture ».
Pékin Cité Interdite

Puis le Palais de l’Union, ancienne salle du trône de l’impératrice. Elle y recevait pour son anniversaire ainsi que pour le nouvel an lunaire. En 1748, l’empereur Qianlong transforma ce palais en salle des sceaux des empereurs.
Pékin  Cité Interdite

L’intérieur de ce palais. A voir notamment (sur la gauche de la photo) : l’horloge à carillon datant de 1798, qui fonctionne encore.
Pékin Cité Interdite

Et surtout, le plafond décoré de phœnix (qui symbolisent l’impératrice).
Pékin Cité Interdite

Enfin, le Palais de la Tranquillité Terrestre, dernier des trois grands palais de la cour intérieure. Le Routard nous dit que ce palais, où couchaient les impératrices Ming, « devint la chambre nuptiale des empereurs ». Il est peint en rouge, couleur de l’union conjugale.
Pékin Cité Interdite

Avec tous les chinois qui se collent contre les vitres pour essayer d’en voir plus sur la chambre à coucher de l’empereur. D’après ce que j’ai vu, bon ben c’est pas du tout un baisodrome ; on ne voit rien de plus qu’une chambre richement décorée avec un lit.
Pékin Cité Interdite

Le Routard parle des « chinois tout excités » devant les vitres de ce bâtiment. Ce n’est pas exagéré. C’est limite si ils ne sont pas en train de baver sur les vitres.
Pékin Cité Interdite

Dans le passage à droite du palais, on passe devant le caractère du double bonheur. Les chinois le caressent, car cela favoriserait la réussite conjugale.
Pékin Cité Interdite

A l’arrière, la porte de la Tranquillité Terrestre, afin d’accéder aux jardins impériaux.
Pékin Cité Interdite

Au centre de ce jardin, juste après l’entrée, on trouve le Temple taoïste de la Tranquillité Impériale, dédié au culte de l’eau (ce qui permettrait de protéger la Cité Interdite des incendies).
Pékin Cité Interdite

Les jardins comptent des pins et des cyprès de plusieurs centaines d’années.
Pékin Cité Interdite

Nous sortons ensuite par la porte du Génie Militaire. C’est aujourd’hui la porte de sortie de la Cité Interdite par le Nord. Mais à l’époque, la colline du Charbon faisait partie de la Cité Interdite, donc la porte du Génie Militaire n’était pas la porte de sortie : c’est juste la porte par laquelle les généraux entraient dans la Cité Interdite lorsqu’ils étaient convoqués par l’Empereur.
Pékin Cité Interdite

Et on retrouve pas mal d’écoliers, sans doute venus ici aujourd’hui en sortie scolaire.
Pékin Cité Interdite

On m’a dit qu’à Pékin, les écoles imposent fréquemment l’uniforme. Or, ceux-ci sont souvent « sportifs » (des joggings).
Pékin Cité Interdite

Nous traversons la route à la sortie de la Cité Interdite pour entrer dans la colline du Charbon, qui ferait 108 mètres de haut, et aurait été construite à partir de la terre enlevée pour créer les douves autour de la cité interdite.
Pékin colline du Charbon

Seul l’empereur avait le droit de s’y promener (à l’époque). Aujourd’hui, on monte sur des chemins dans les arbres vers le temple tout en haut.
Pékin colline du Charbon

Le temple tout en haut de la colline du Charbon.
Pékin colline du Charbon

La vue vers le Sud : la Cité Interdite. On voit la pollution revenir petit à petit (et le brouillard avec).
Pékin colline du Charbon

La vue vers le Nord (donc dans l’autre sens). On voit au loin la Tour du Tambour.
Pékin colline du Charbon

Bon ben c’est pas le tout mais on n’a pas que ça à faire. Donc on redescend.
Pékin colline du Charbon

Les chemins sont assez calmes, ça change de l’ambiance surpeuplée de la Cité Interdite.
Pékin colline du Charbon

Ne trouvant pas de taxi voulant bien accepter la course, nous marchons un bon kilomètre avant d’arriver à la Tour du Tambour.
Pékin

Mais comme il est facilement 14h et qu’on a pris notre petit déjeuner à 6h30, on s’arrête dans un restaurant à 100m de la Tour du Tambour, à savoir le Little Saïgon.
Nems et Tiger Beer, un petit goût de paradis.
Pékin

Nems
Pékin

Brochettes.
Pékin

Porc au caramel, fantastique.
Pékin

Crumble. Bref, on y mange des choses tout à fait honnêtes.
Pékin

Flan.
Pékin

Il n’y a pas grand monde le midi (par contre il parait que c’est plein le soir).
Pékin

Notre repas fini, on prend quelques photos depuis le rooftop qu’ils proposent. Il faut savoir que dans les hutongs à côté de la Tour du Tambour, il y a plein de petits restos/bars qui proposent, pour une grande partie d’entre eux, un rooftop.
Pékin

Restaurés, on peut reprendre les visites. Nous voici au bas de la Tour de la Cloche. Cette tour date du XVIe siècle. Selon la légende, la fille du fondeur de la cloche se jeta dans la cuve de métal en fusion afin que la fonte de la cloche réussisse.
Pékin Tour de la Cloche

Une fois le long escalier monté, on arrive devant ladite cloche. Lorsqu’elle fut reconstruite sous la dynastie Ming, la maçonnerie et la construction en arche sans poutre fut adoptée pour se protéger des incendies. La tour fait quand même 48m de haut ! La structure interne de la tour fut créée spécialement pour favoriser la résonance et la propagation du son.
Pékin Tour de la Cloche

De l’autre côté. La cloche en elle-même fait 5.55m de haut, et 3.4m de diamètre à sa base. Son épaisseur va de 12 à 24.5cm, et elle pèse 63 tonnes. Elle est appelée « la Reine des Anciennes Cloches ». La nuit, la Tour de la Cloche annonçait les 5 temps de la nuit (appelés « Geng »). Au premier « Geng » (vers 19h00), les portes de la ville fermaient et le trafic arrêté. Le second Geng (21h00) signalait au gens d’aller dormir. Le 3e Geng signalait le milieu de la nuit.
Pékin Tour de la Cloche

Et on redescend par le même escalier. Surtout, faire attention à ne pas tomber dedans, je pense que la chute doit être fatale. On traverse la petite esplanade en face de la tour de la Cloche.
Pékin Tour de la Cloche

Pour arriver à la Tour du Tambour. Cette tour servait à l’époque à marquer toutes les deux heures à l’aide des tambours.
Pékin Tour du Tambour

La voici d’en bas. Cette tour daterait de la dynastie Yuan, mais elle aurait été reconstruite au XVe siècle. Elle fait 46.7m de haut.
Pékin Tour du Tambour

Avec son escalier, comparable à celui de la Tour de la Cloche. Mais séparé en deux : à gauche, les gens qui montent, et à droite, ceux qui descendent.
Pékin Tour du Tambour

Dans la grande pièce en haut, des tambours. A l’époque de son activité, il y avait en fait 25 tambours : un tambour principal représentant une année complète, et 24 autres petits tambours représentant les 24 demi-mois solaires.
Pékin Tour du Tambour

Les poutres toujours aussi bien travaillées.
Pékin Tour du Tambour

La vue vers la colline du Charbon où on était tout à l’heure.
Pékin Tour du Tambour

Et la descente.
Pékin Tour du Tambour

Le soir, nous nous rendons dans le quartier des expats’, le quartier Chaoyang. On mange dans un restaurant conseillé dans le Routard, à savoir Rumi (spécialités iraniennes).
Pékin Chaoyang Rumi

Le pain, pas aussi bon que celui qu’on a mangé dans le quartier Hui de Xi’an.
Pékin Chaoyang Rumi

Attention, les plats sont extrêmement copieux (même si pas donné, celui-là était à 80 yuans). Très bon.
Pékin Chaoyang Rumi

Ce plat est un peu plus cher (100yauns il me semble). C’est très bon, mais c’est vraiment copieux.
Pékin Chaoyang Rumi

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