Le septième jour de notre périple, nous sommes donc partis vers le nord du Sichuan (le Sichuan étant à peu près grand comme la France), afin de visiter deux parc nationaux chinois, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces deux parc sont Huanglong (= la Vallée du Dragon Jaune) et Jiuzhaigou (la vallée des neuf villages). Les guides recommandent surtout Jiuzhaigou, car il y a davantage à visiter, et que le prix est bien plus rentabilisé dans ce parc. Je suis assez d’accord, et je rajouterais que Jiuzhaigou est encore plus beau que Huanglong. Mais je conseille de faire quand même les deux, en commençant par Huanglong. Bref, nous étions dans un tour pour chinois, et il faut reconnaître que c’était plutôt tendu. A posteriori, je me dis que j’aurais pu faire le trip par moi-même, en prenant le bus public. Ca m’aurait coûté un peu moins cher, et j’aurais sans doute dormis dans un hôtel bien meilleur. Mais je dois reconnaître que sur place, ne connaissant pas le coin, j’étais plutôt fébrile, et donc j’ai choisi la solution de facilité : le tour pour Chinois. Rien d’absolument horrible, mais la prochaine fois, j’irai par mes propres moyens.
À 5h30 une petite camionnette de 6 places vient nous chercher à l’auberge de jeunesse. Il y a déjà 3 jeunes dedans. Nous rentrons tous les deux, puis un gars arrive également depuis l’auberge. Il ne parle pas chinois (c’est un japonais), mais heureusement pour nous il cause correctement anglais. Au bout de 10 petites minutes dans la camionnette, on arrive dans une rue où un bus attend. Le chauffeur de la camionnette nous fait sortir, puis nous indique le « vrai » bus pour rentrer dedans.
Sur le trajet vers le bord du Sichuan, on croise plein de jolies maisons.
La guide ne parle pas du tout anglais, donc je ne sais pas trop pourquoi ces maisons sont différentes de ce qu’on trouve ailleurs. Par contre, je crois que les coins en triangles sur les toits, ça vient de l’héritage Qiang.
Certaines fenêtres sont vraiment superbes. C’est grillagé, mais le travail du bois est remarquable.
Voilà ce que ça donne de près.
D’autres fenêtres. Quelque fois ils font même les portes dans le même style.
Ah et je remarque aussi que beaucoup de restaurants vantent leurs plats de poisson chat. Dans mes souvenir il me semble que l’on m’a toujours dit que c’était pas bon…
Vers la moitié du voyage, on s’arrête à Songpan, où a été reconstruit un ancien château Qiang. Bon c’est pas Songpan en fait. Je vais corriger.
Le problème, c’est que tous les tours s’arrêtent toujours aux mêmes endroits. Donc ça fait assez peu intime, comme ambiance.
On repars. Mais 30 minutes plus tard, notre car est bloqué sur la route. Dans un virage, un camion a perdu une partie de son chargement. Faut dire, vu comment ils chargent, et vu comment ils attachent le chargement, on pouvait s’y attendre.
En plus on peut pas dire que le gars a perdu une « petite partie » de son chargement…
C’est l’heure de manger ! En 20 minutes, c’est plié. Plusieurs plats au milieu de la table, chacun pioche dedans.
Sur les aires d’autoroute, les toilettes sont payantes (1 yuan). Mais le problème est davantage à chercher dans l’intimité garantie (ou plutôt « non » garantie).
Cela dit, nous avons vu des toilettes encore plus « simples ». Il n’y avait même pas les rebords. Mais attention : absence d’intimité ne signifie pas absence de propreté. Ces toilettes, de par leur simplicité, sont facilement nettoyables.
Repartis, on passe par Songpan. La ville est connue notamment pour être le départ de nombreux treks à cheval. Et la guesthouse la plus connue de la ville, c’est Emma’s kitchen.
Les treks à cheval, je disais.
Après Songpan, l’altitude commence à s’élever. Et on voit pas mal de gens trainer avec eux un ou deux Yaks afin de rameuter du toutiste désireux de prendre une photo (j’aurais bien été client si on s’était arrété devant eux).
Arrivés au col du Snow Ridge (4007 mètres), le car s’arrête. Les chinois avec nous ne semblent avoir jamais vu la neige. Ils la photographient sans arrêt. Ils savent ce que c’est, mais c’est leur première vraie rencontre avec la neige.
Pour nous deux, c’est surtout le début du territoire tibétain.
Encore 1h30 de route, puis on y arrive : le parc national de Huanglong. On prend le cablecar pour monter aux 3/4 de l’altitude. La visite du parc prend en moyenne 3 à 4 heures.
Même les toilettes du parc sont belles à voir (de l’exterieur au moins).
Dans le parc, un certain nombre de panneaux sont traduits en français. Bon après, faut pas être exigeant sur la traduction.
Après une petite demi-heure de marche, c’est le choc : on arrive devant les piscines « multi-coloured pound ».
Le chinois aime la photo-Facebook (ou photo-Weibo plus exactement). Et en fait, il ne prend QUE ça.
Les multi-coloured pounds.
Dernière photo des multi-coloured pounds.
L’eau est vraiment très claire.
Les traductions françaises sont un plaisir.
Couvrant 21000m2, le parc compte un panel de 693 piscines colorées, à 3576m au dessus du niveau de la mer. Il s’agit de la plus grande succession au monde de piscines colorées à ciel ouvert, avec le plus haut niveau au dessus de la mer. L’enchaînement de ces terrasses d’eau cristalline peut rappeler le Jade, car passant du rouge, au vert, et au bleu.
Au dessus des piscines, un lieu spirituel tibétain.
Plus bas, d’autres piscines.
Les piscines vues de loin.
On arrive ensuite au temple du Roi Dragon.
L’intérieur du temple.
Encore un lieu de culte tibétain.
Le temple Huanglong Zhong Si
La cabane au fond du… parc.
La meilleure saison pour visiter le parc est en août/octobre, quand toutes les piscines sont remplies. Là, une certaine quantité est à sec.
D’autres sont quand même remplies. Par contre, la meilleure saison pour venir est aussi celle où il y a le plus de touristes chinois.
Les parties sèches sont un peu tristes. Mais ça permets en quelque sorte de voir l’envers du décors.
La visite finie, on comprend aisément pourquoi le parc est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Repartis de Huanglong, on fait chemin inverse pendant bien 1h30, avant d’arriver dans une petite ville tibétaine, dans laquelle se trouve notre hôtel.
La salle à manger est attenante.
Comme à chaque fois avec les chinois, les plats sont disposés sur la table, et tout le monde picore en même temps. Les plats ne sont pas mauvais.
La chambre est glacée, pas très propre (disons qu’il n’y pas qu’un seul cheveux laissé dans chaque lit).
La petite touche « bricolo » dans notre chambre. Ça fait toujours sourire.
Le pire en terme de propreté, c’est la salle de bain, donc on ne se lave pas à la douche. Heureusement qu’on a emmené des lingettes nettoyantes.
Pas d’eau chaude, et niveau température, la chambre est très froide. Pour la couleur de l’eau des toilettes, c’est celle qu’on a quand la chasse est tirée. Je pense que ces toilettes n’ont jamais vu de détartrant. Donc on dort tout habillé.
Tous les articles de ce voyage
- Voyage en Chine : le programme complet
- Chine, Jour 1. Première visite de Shanghai
- Chine, Jour 2. Shanghai
- Chine, Jour 3. Shanghai puis Tunxi-Huangshan
- Chine, Jour 4. Huangshan
- Chine, Jour 5. Retour en bus à Shanghai, puis vol jusqu’à Chengdu
- Chine, Jour 6. Chengdu
- Chine, Jour 7. Le parc national de Huanglong
- Chine, Jour 8. Le parc national de Jiuzhaigou
- Chine, Jour 9. Retour à Chengdu
- Chine, Jour 10. Le grand Bouddha de Leshan
- Chine, Jour 11. Emei Shan
- Chine, Jour 12. Les pandas du Sichuan
- Chine, Jour 13. Xi’an
- Chine, Jour 14. Pingyao
- Chine, Jour 15. La résidence de la famille Wang et le château souterrain de Zhangbi
- Chine, Jour 16. Pékin : le Temple des Lamas et le Temple du Ciel
- Chine, Jour 17. La Muraille de Chine à MuTianYu
- Chine, Jour 18. La Place Tian’Anmen, la Cité Interdite et les tours de la Cloche et du Tambour
- Chine, Jour 19. Le Palais d’été
Génial! vos photos sont superbes, on ne peut qu’apprécier un bon retour à la nature comme celui-ci! J’aime énormément le côté paisible du par national de Huanglong, j’essaie d’y aller à chaque fois que je voyage en Chine 🙂
Olivier