On se réveille à 7h30 à l’auberge de Kamakura, on n’est pas pressé puisqu’il ne nous reste que deux temples à voir. Contrairement à ce qu’on avait lu sur les commentaires de cette auberge, nous n’avons pas du tout été dérangé par le bruit des trains passant tout près. Notre chambre doit être bien isolée de la rue, parce que nous ne les entendons que de très loin.
On déjeune dans la pièce commune de la guest-house. Il y a du café, du thé et du chocolat en boisson, que nous complétons avec ce que nous avons acheté la veille.
Nous laissons nos bagages à la guest-house et partons pour visiter le Hokoku Ji, temple dans lequel on trouve une bambouseraie.
Pour cela nous nous rendons à la gare centrale de Kamakura pour prendre le bus 23. Il nous faut un peu galérer pour trouver un plan des bus, où acheter un ticket et où attendre le bus, mais un conducteur très sympa nous aide en nous indiquant quoi faire et où attendre.
Le trajet dure 15 minutes tout au plus.
Malheureusement la pluie de la veille ne s’est pas totalement arrêtée : il a plu toute la nuit et il continue de pleuvoir en une légère bruine. Rien de bien méchant mais à la longue ça va devenir pénible.
Le temple est quelconque en soit, mais sa petite bambouseraie est magnifique. Elle est surtout bien moins fréquentée que celle d’Arashiyama (mais moins grande également) : on peut enfin faire les photos que l’on voulait. Et comme le cheminement est balisé par des barrières en bambou, nous avons de quoi stabiliser les appareils.
Le reste du temple contient un joli jardin zen, bien entretenu (et plus joli que d’autres que l’on a vu à Kyoto).
Une fois sortis, on marche jusqu’à la station de bus suivante. Sur le chemin, on longe un cours d’eau, dans lequel on voit plein d’énormes carpes koï. On essaie de leur donner à manger avec des fleurs ou des petites pommes de pains tombées des arbres environnants, sans grand succès (pourtant les carpes koï sont végétariennes, j’ai vérifié). On attend le bus une vingtaine de minutes pour rejoindre la gare de Kamakura. De là nous prenons le train jusqu’à la gare de Hase.
Nous voulons visiter le temple Hase Dera car ce matin, un gars rencontré à l’auberge de jeunesse nous a dit qu’on y avait une super vue, en hauteur, de la plage.
Le Hase Dera est un temple construit le long d’une pente. Sur la partie basse les jardins sont très beaux, avec notamment un superbe jardin zen sec, et pas mal de partis de jardin zen humide, avec des petites fontaines et cascades en bambou.
On y trouve aussi une grotte (« Benten Kutsu »), qui vaut le détour. Elle contient des milliers de petites statuettes.
Le jardin zen sec se trouve devant la grande bâtisse se trouvant à droite après l’entrée du temple.
Puis on monte un premier niveau où se trouve plein de statues de jizo (l’un des huit grands bodhisattvas), dédiées aux enfants décédés ; ces statuettes sont placées pour une durée d’un an puis renouvelées (il y en aurait eu plus de cinquante mille différentes depuis la seconde Guerre mondiale).
Il faut monter à un troisième niveau pour avoir une vue de la ville et apercevoir la plage. On voit aussi le « Kyozo » (dite l’archives de sutra) avec plein de sutras, et un truc tournant qu’on peut faire tourner une fois tous les 18 du mois, sachant que faire un tour de ce truc équivaudrait à les avoir toutes lues…
Juste à côté, une toute petite bambouseraie.
D’en haut, nous avons une belle vue sur la plage en contre bas.
Nous redescendons pour repartir.
La visite de ce temple est une excellente surprise. Elle n’était pas prévue au programme : nous n’y sommes allé initialement que pour la vue sur la ville. Finalement la visite a été très sympathique. C’est un lieu très visuel et vraiment adapté pour prendre des belles photos.
Une fois la visite terminée nous partons vers la plage et faisons quelques photos.
C’est la marrée basse donc on peut aller assez loin sans se mouiller les pieds. En réalité c’est même plutôt compliqué de faire une photo, car à chaque fois qu’on s’approche de l’eau, celle-ci recule.
Une fois fait, on rentre l’auberge de jeunesse (par le tain) récupérer nos bagages, puis on prend la ligne JR Yokohama, qui nous emmène directement jusqu’à Shimabashi.
Pour la première fois du voyage, notre train va connaître un problème technique. Nous sommes arrêtés en pleines voies avant même d’avoir atteint la première station de notre parcours. L’arrêt est dû à l’activation d’un signal d’urgence. L’immobilisation dure 5 minutes, puis nous repartons. Ne parlant ni l’un ni l’autre le japonais, nous n’en saurons pas plus sur les causes de cet arrêt. En tout cas, personne ne panique, personne ne se plaint.
Arrivés à Tokyo, on se rend à la gare de Shimbashi puis à notre hôtel dans l’espoir de faire le checkin, mais il est 13h30 et la chambre n’est pas dispo avant 14h30. Comme nous n’avons pas encore déjeuné, nous demandons au réceptionniste un bon restaurant de Sushis. Par chance, il y en a un pas très loin de l’hôtel : c’est le Sushis Zanmai. Dans le restaurant (c’est une chaine de restaus de sushis), une vidéo tourne avec des séquences plus ou moins à la gloire du PDG : Kiyoshi Kimura, president of Kiyomura Co.
On commande chacun un plateau d’une grosse dizaine de sushis différents. C’est vrai que les sushis sont très bons, et c’est là qu’on se dit que ceux que l’on mange habituellement à Paris doivent être préparés à partir de poissons décongelés. Ils n’ont pas vraiment de goût comparés à ceux que l’on a mangé.
Seul défaut pour celui qui n’aime pas le Wasabi : il y a une couche de wasabi sous chaque tranche de poisson. Autant dire que ça relève le goût des sushis !
A 14h30, on rentre a notre chambre, on en profite pour faire une courte sieste et prévoir nos visites du soir. Il pleut toujours. On est bien fatigués, donc on fait une petite sieste, jusqu’à 16h.
Vers 16h, on part vers Shibuya via la Yamamote Line. Le but est de prendre en photo le carrefour le plus fréquenté du monde.
Problème : la bruine s’est transformée en pluie plus abondante (et évidemment nous n’avons toujours pas de parapluie).
D’après tous les guides, il faut aller au Starbucks pour prendre des photos du fameux carrefour. Le problème c’est que les gens restent agglutinés devant les vitres (il y a un comptoir type mange-debout devant la vitre) même s’ils ne prennent ni de photos ni ne regardent les va-et-vient de piétons et voitures. C’est difficile de les faire bouger.
On cherche d’autres points de vues mais sans grand succès. Il pleut maintenant assez fort et on se fait bien tremper.
On tente ensuite de prendre des photos depuis la passerelle de la gare de Shibuya. On pourra y faire des photos pas trop mal, et également voir la grande peinture « Le mythe de demain ». C’est une immense fresque murale du célèbre artiste Tarō Okamoto, commémorant le bombardement atomique d’Hiroshima.
On redescend une dernière fois dehors pour prendre la sculpture du chien Hachiko dehors, que l’on n’avait pas vu la première fois en passant devant. En réalité on ne la voie pas, et on la confond avec la sculpure murale représentant un chien…
Une fois qu’on a fait pas mal de photos, on se demande si on doit rentrer à l’hôtel car il fait nuit, mais comme il n’est que 17h30 et que l’on n’a pas fait grand chose à Tokyo aujourd’hui, on essaie de voir ce qu’on peut faire. Nous allons donc au Tokyo Metropolitan Government Building (Tocho) à Shinjuku pour monter à l’observatoire et prendre en photo Tokyo la nuit.
Vers 18h00 on arrive à Shinjuku, et on constate agréablement que l’on peut parcourir les 500m qui séparent la gare du Governement Building de façon protégée.
On fait quelques photos de l’extérieur, en bas, puis on monte au sommet par l’ascenseur (qui est direct).
Le panorama est sympa (c’est un observation deck en intérieur) mais sur un des côtés les vitres sont constellées de gouttes (à cause de la pluie) donc c’est limité pour voir quelque chose.
Pour autant, on réussi à faire des photos correctes.
Cette fois-ci nous rentrons à l’hôtel. Les gens rentrent du travail : les quais du métro sont pleins, mais avec une certaine organisation tout de même (les gens sont en rang d’oignon derrière des signes au sol).
Le réceptionniste du midi est toujours là, et comme il avait été de bon conseil pour le midi, on lui demande s’il connait un resto plus classique dans le coin, où on mange des Udon et des Soba.
Sur ses conseils, il est 20h, quand nous rentrons dans le restaurant conseillé.
Encore une fois nous avons bien fait de l’écouter car le restaurant est très bon. Les nouilles sont faites maison. Elles sont faites à partir de farine de sarrasin : c’est excellent.
Une fois rentrés, nous faisons une machine de linge. C’est assez comique d’essayer de comprendre comment la machine de linge fonctionne sachant qu’elle est totalement en japonais et qu’il n’y a aucune explication en anglais fournie.
On demande à une dame qui passe par là de nous aider, mais elle ne parle pas anglais, donc c’est assez compliqué. Elle est cependant très gentille et fait de son mieux.
On fini par parvenir à lancer la machine. Puis on met le tout dans le sèche linge. Pareil, tout en japonais, mais c’est plus simple de s’en servir donc on parvient à trouver tout seuls.
Vers minuit, on va faire une tour dans le onsen de l’hôtel. Les hommes et les femmes sont séparées. Caroline a un code particulier à rentrer pour accéder au onsen réservé aux femmes (les harcellements sexuels sont très nombreux au Japon). Elle a avec elle deux personnes plutôt âgées qui se rhabillent quand elle rentre.
Il faut se mettre nu pour aller soit se laver sur des chaises avec un seau (à l’ancienne) soit si on est déjà propre on peut directement se relaxer dans un bain à 40°C (mais si j’ai bien compris, ça se fait de toujours se laver avant de rentrer dans le bain).
Même si ce n’est pas désagréable, on s’ennuie vite et il fait très chaud.
Autre chose remarquable : toute les chambres de l’hôtel ont un salle de bains avec une douche. Or, malgré cela les japonais viennent au onsen se laver et ce jusqu’à une heure assez tardive puisque Caroline à croisé 2 dames âgées puis une femme ayant la quarantaine bien entamée. De mon côté il y a avait 5 personnes quand je suis arrivé, certaines sont parties, d’autres sont entrées, donc j’ai dû voir défiler une petite dizaine de personnes en tout.
Tous les billets de ce voyage au Japon
- Japon – Jour 1 et 2 : Le voyage Aller, escale à Tokyo puis arrivée à Kumamoto
- Japon – Jour 3 : le château de Kumamoto et les enfers de Beppu
- Japon – Jour 4 : Hiroshima et Miyajima
- Japon – Jour 5 : Himeji et Osaka
- Japon – Jour 6 : Koyasan
- Japon – Jour 7 : Nara
- Japon – Jour 8 : Kyoto Est et Sud-Est : Fushimi Inari Taisha, Ginkaku-ji et Kiyomizu Dera
- Japon – Jour 9 : Kyoto Nord Ouest : Kinkaku-ji, Daisen-In, Ryoan-ji et bambouseraie d’Arashiyama
- Japon – Jour 10 : Kyoto Centre : Palais Imperial et Nijo-jo
- Japon – Jour 11 : Lac Kawaguchi et Mont Fuji
- Japon – Jour 12 : Lac Kawaguchi et Kamakura
- Japon – Jour 13 : Kamakura et Tokyo (Shibuya et Shinjuku)
- Japon – Jour 14 : Nikko
- Japon – Jour 15 : Tokyo : Akihabara, Ueno, Yanaka et Asakusa
- Japon – Jour 16 : Tokyo : Tour Tokyo Sky Tree, Tsukiji, Ginza, Omotesandō
- Japon : Jour 17 : Tokyo : Omotesandō et Odaiba
- Japon – Le programme original du voyage