Troisième jour de notre voyage, mais premier jour complet sur le sol du Japon.
La nuit dans l’auberge de jeunesse a été assez mauvaise. Je me réveille à 5h sans arriver à me rendormir, sans doute à cause du décalage horaire. Nous n’avons pas très chaud dans notre chambre, même si grâce au gros édredon fourni, on a chaud sous la couette. Vers 6h30, Caro dort toujours, mais j’entends très distinctement les gens d’une autre chambre aller et venir pour partir de l’auberge. Ils ne sont pas particulièrement bruyants, mais les murs étant en papier, l’insonorisation est assez faible. Le sol en parquet n’aide pas non plus à atténuer les bruits de pas..
On se lève vers 7h20, et on prend notre petit dej à la cuisine, pendant que nos matinaux voisins se lavent les dents. Ils étaient en fait dans un dortoir pas loin de notre chambre. Or, évidemment, dans un dortoir, j’imagine que quand une des personnes se lève, ça contribue à réveiller les autres.
Après avoir pris notre petit dej, s’être lavés les dents et avoir rangé notre chambre, nous laissons les clefs à la réception et nos valises devant la porte « staff only » puis nous partons à l’arrêt de tram le plus proche.
Ce matin, nous allons visiter le château de Kumamoto, qui est un des trois plus beaux châteaux du Japon (avec ceux de Himeji et de Matsumoto). Évidemment, nous loupons le tram à 30s, et après devons attendre 10 bonnes minutes avant l’arrivée du suivant. On se prend un pass journalier.
Le tram est d’une grande lenteur, mais même en étant très lent, en s’arrêtant à tous les feux, j’ai quand même l’impression que c’est plus rapide pour nous que d’avoir été jusqu’au château à pied.
Nous voulions arriver à l’entrée du parc du château avant 8h15 afin de faire des photos du parc, mais nous arrivons devant l’entrée à 8h25, donc il ne nous reste pas beaucoup de temps si on veut entrer dès l’ouverture. D’ailleurs il y a déjà des gens qui attendent à l’entrée.
Pour autant, comme ce n’est toujours pas ouvert et qu’il nous reste cinq minutes, nous choisissons de continuer à contourner la muraille afin d’atteindre une autre porte d’entrée, plus proche du château en lui-même.
Coup de bol : nous arrivons juste au moment où ils ouvrent, et ils font une petite danse type samouraïs avant de laisser les visiteurs entrer.
Nous visitons d’abord le château, en montant en premier en haut de la petite tour, puis en haut de la grande tour, en haut desquelles on a un point de vue sympa sur la ville. À l’intérieur du château, une exposition retrace certains éléments du passé du château (car le vrai à brûlé, il s’agit désormais d’une reconstruction à l’identique).
Redescendus des tours, nous visitons ensuite le palais Honmaru, qui se trouve au pied du château (où logeait le seigneur de Kumamoto), avec notamment la salle de réception Sho-kun-no-ma, dont les murs sont décorés d’estampes et de feuilles d’or. C’est marrant parce qu’à l’intérieur du palais, des gardiennes tentaient de nous montrer ce qui était était intéressant dans chaque pièce, comme si elles étaient contentes d’aider et de pratiquer un peu leur anglais.
En sortant du parc du château, il est 9h46, donc on se dit qu’il faudrait qu’on parte rapidement si on veut espérer attraper le train de 10h30, tout ça après avoir récupéré nos valises à l’auberge et notre JR Pass à la gare. Ça va être chaud !
On prend les trams pour rentrer à l’auberge, mais ceux-ci sont peu nombreux, et on attendra plus de 10 minutes pour en avoir un. On arrive à l’auberge, récupère nos valises, et on se rend à la station de tram qui est sur le chemin de la gare. On arrive à la gare de Kumamoto à 10h20… Pour se rendre compte que le bureau JR n’ouvre qu’à 10h30. Bon ben déjà c’est mort pour le train de 10h30. Peut-être réussira-t-il à avoir celui de 10h50 ?
Le bureau JR ouvre (à 10h30 je crois, donc c’est très serré comme timing), ils comprennent qu’on veut changer nos vouchers en JR Pass (mais à Kumamoto ils ne doivent pas le faire souvent car peu de touristes étrangers « commencent » leur voyage à cet endroit), mais il faut remplir des papiers, ils faut qu’ils impriment un tas de trucs, etc, bref à 10h50 ils n’ont toujours pas fini. Finalement ils me présentent un billet pour le train de 11h28, admettons, de toute façon c’est comme ça. Avant de prendre le train, et comme on a une demi heure à perdre, on mange un plat dans un des restaurants de la gare, c’est un gros bouillon, plutôt bon.
Le Shikansen arrive, nous nous mettons à nos places, elles sont larges, le Shikansen est bien insonorisé et il y fait bon, du coup on pique du nez parce que le décalage horaire n’est pas encore totalement effacé.
À Kokura, on change de train pour prendre un Sonic, qui ressemble à un petit Shikansen, car il est assez profilé et blanc (mais les ressemblances s’arrêtent là). Pareil, on y est bien.
Une fois arrivés vers 13h50 à Beppu, nous cherchons d’abord une consigne pour nos valises. Il y a des casiers disponibles, qui sont pratiques, mais la personne du guichet d’information me conseille de mettre plutôt nos valises chez une dame qui fait consigne : ce sera moins cher mais il faudra aller chercher la valise avant 20h, ce qui nous suffit amplement.
Puis nous allons vers l’endroit d’où partent les bus, et on n’a pas besoin de chercher longtemps avant que quelqu’un nous indique dans quel bus monter : il y a très peu d’Européens ici, et ils vont tous au même endroit…
Le bus part et en une petite demi-heure de route, rejoint la station Umijigoku-mae à côté de laquelle on trouve 6 des 8 enfers (fosses volcaniques).
Nous commençons par Yama Jigoku (l’enfer de la montagne), dans lequel on trouve plein de cages avec des animaux (notamment des flamands roses, des singes, des chiens de prairie et un hippopotame), donc les panneaux indiquent qu’ils vivent « confortablement » grâce notamment à la chaleur des bains chauds…
Cet enfer de la montagne est appelé comme ça car il serait issue de la formation d’une montagne de boue due aux éruptions successives.
Puis nous remontons vers Umi Jigoku (l’enfer de la mer), qui contient l’enfer ayant le plus beau bleu. D’après les panneaux explicatifs, cet enfer serait apparu il y a 1200 ans, suite à l’explosion d’un volcan. Le bleu est dû à la force proportion de cobalt.
Très bien pour les photos, surtout que pas loin on trouve un enfer orange-rouge pas mal non plus.
Juste à côté, Oniishibouzu Jigoku (enfer de la tête du moine rasé) contient des fosses avec de la boue en ébullition, c’est très joli car la boue devient noire sur des ronds concentriques extérieurs (à cache fois qu’une bulle sort, cela fait un nouveau rond noir sur la boue grise, et repousse les ronds précédents).
Puis nous marchons sur le deuxième groupe d’enfers, à une centaine de mètres en contrebas.
Nous rentrons d’abord dans Kamado Jigoku (enfer bouillant, de couleur rouge et bleu), où l’on voit des guides souffler des cendres (avec une cigarette) sur les vasques et de la fumée apparaître !
Juste à côté, des commerçants vendent des oeufs cuits à la vapeur.
Puis, Oniyama Jigoku (enfer de la montagne du démon), qui est en fait une ferme de crocodile fonctionnant à partir de l’eau chaude sortant de la terre. On passe d’abord dans une maison dans laquelle on voit des petits bassins avec plein de tout petits crocodiles…
…puis en sortant derrière la maison, sur plusieurs bassins on peut voir des crocodiles de différente taille (et c’est pas des petits, certains sont énormes !). D’après les panneaux, la force de la vapeur est si puissante que la pression peu propulser un train et demi, et elle créée des conditions idéales pour élever des crocodiles.
Et enfin, Shiraike Jigoku (enfer de l’étang blanc), qui est grosso modo une ferme de poissons basé sur le même système que l’enfer avec les crocodiles). Dans cette ferme on peut notamment voir des pirarucu arapaima, qui est un des plus gros poissons d’eau douce du monde (il vit dans l’Amazone, normalement, et a une peau qui peu résister aux morsures des piranhas).
On marche ensuite une petite centaine de mètres jusqu’à la station de Kanawa en contrebas, d’où part le bus n°16, qui nous permet d’aller aux deux derniers enfers.
Comme les enfers ferment à 17h, et que le Tatsumaki-Jigoku est un geyser qui sort toutes les 35 à 40 minutes, nous y allons d’abord ; en effet le geyser doit sortir 10 minutes plus tard seulement. Du coup on n’a vraiment pas beaucoup de temps à attendre pour voir le geyser sortir !
Enfin, nous visitons le Chinoike-Jigoku (enfer de l’étang de sang), qui est simplement une seule vasque, énorme, de couleur rouge, et fumante. Nous sommes assez crevés (le décalage horaire n’est toujours pas passé), donc on a du mal à rester attentifs.
A côté de l’éttang rouge, on peut se mettre les pieds dans l’eau naturellement chaude.
En sortant du Jigoku, on a de la chance : on voit un bus 16 (qui rentre à la gare) en train de charger des gens, donc en courant on parvient à monter dedans.
Le trajet de retour à la gare est assez long (40 minutes peut-être), mais on fini par être de retour à la gare de Beppu vers 17h05, ce qui nous permet de prendre le train Sonic de 17h19. Sur le quai de la gare, comme partout au Japon, une miriade de boissons proposées dans les distributeurs. J’ai pris une photo parce qu’il y avait de la Volvic « venant de France » !
Le train est un peu plus vieillot que celui qui nous avait emmené jusqu’à Beppu, mais il reste très propre et en bon état.
À Kokura, nous changeons pour le Shikansen qui nous emmène jusqu’à Hiroshima.
Une fois sortis du Shinkansen, un coup de tram et on arrive à l’auberge de jeunesse. On a la surprise de découvrir qu’en fait, j’avais réservé une chambre et pas un dortoir ! De plus, la chambre qu’ils nous attribuent est beaucoup plus spacieuse que celle de la veille à Kumamoto. Seul bémol de cette auberge de jeunesse : nous sommes au troisième étage et il n’y a pas d’ascenseur.
Sur notre demande, la dame de l’accueil nous recommande le restaurant « Toshinoya » qui fait des okonomiyaki (le plat typique de Hiroshima) pas loin, à peut-être 200m à pied. On y va, et effectivement le restaurant de révèle très bon, et fréquenté exclusivement pas des japonais. Le cuisinier fait se okonomiyaki au milieu du resto, lui même étant déguisé (car c’est Halloween).
Tous les billets de ce voyage au Japon
- Japon – Jour 1 et 2 : Le voyage Aller, escale à Tokyo puis arrivée à Kumamoto
- Japon – Jour 3 : le château de Kumamoto et les enfers de Beppu
- Japon – Jour 4 : Hiroshima et Miyajima
- Japon – Jour 5 : Himeji et Osaka
- Japon – Jour 6 : Koyasan
- Japon – Jour 7 : Nara
- Japon – Jour 8 : Kyoto Est et Sud-Est : Fushimi Inari Taisha, Ginkaku-ji et Kiyomizu Dera
- Japon – Jour 9 : Kyoto Nord Ouest : Kinkaku-ji, Daisen-In, Ryoan-ji et bambouseraie d’Arashiyama
- Japon – Jour 10 : Kyoto Centre : Palais Imperial et Nijo-jo
- Japon – Jour 11 : Lac Kawaguchi et Mont Fuji
- Japon – Jour 12 : Lac Kawaguchi et Kamakura
- Japon – Jour 13 : Kamakura et Tokyo (Shibuya et Shinjuku)
- Japon – Jour 14 : Nikko
- Japon – Jour 15 : Tokyo : Akihabara, Ueno, Yanaka et Asakusa
- Japon – Jour 16 : Tokyo : Tour Tokyo Sky Tree, Tsukiji, Ginza, Omotesandō
- Japon : Jour 17 : Tokyo : Omotesandō et Odaiba
- Japon – Le programme original du voyage