Pour notre deuxième jour à Oaxaca, nous avions prévu deux choses : d’abord visiter le site de Monte Alban (le matin), puis dans l’après-midi visiter ce que nous voulions voir à Oaxaca, à savoir notamment le Couvent Santo Domingo.
Le soir, nous avions prévu de prendre un bus ADO de nuit, afin d’arriver au petit matin à Tuxtla Guttierez. Donc une journée assez chargée, et probablement suivie d’une nuit assez courte !
Les photos :
Au petit matin, on part vers le sud de Oaxaca (à pied) pour aller prendre le bus qui nous amènera à Monte Alban.
On choisit de passer par la cale Alcala.
Cette cale (ou rue) est vraiment typique de Oaxaca. Coloniale et colorée. Elle est un bon exemple de la beauté du centre historique, classé d’ailleurs patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dès le matin, un aveugle fait quelques (complètement fausses) notes de violon pour tenter d’obtenir une petite pièce.
En se rapprochant du Zocalo.
Chaque maison est peinte d’une couleur différente. Ça donne un aspect très chaleureux à l’ensemble du centre ville.
On peut rentrer dans certains immeubles (celui-là est un lycée), et prendre en photo leur superbe patio.
On arrive enfin sur le Zocalo. La cathédrale a été commencée en 1553 et achevée seulement après la moitié du XVIIIe siècle en raison des différents tremblements de terre qui l’avaient gravement endommagée.
L’intérieur de la cathédrale.
Avec son cœur, très beau notamment pour le bois sculpté et l’orgue.
Et l’autel.
Finalement cette cathédrale n’est pas très grande car toute la première partie est occupée par le cœur et les travées latérales d’accès, où on ne trouve pas de siège. Donc je ne pense pas quelle puisse contenir grand monde…
On continue notre descente vers le sud de Oaxaca par le zocalo, avec son kiosque central, et tous les gens qui se rassemblent autour. On sent vraiment que cette place est le point de rassemblement de tous les gens de Oaxaca qui veulent se détendre un peu.
Autour du zocalo, c’est touristique mais toujours aussi coloré.
Une autre église, au coin sud du zocalo, dans la rue Miguel Cabrera.
On passe ensuite devant le mercado Juarez, où tout se vend. Les boutiques y sont groupées par spécialités.
On passe ensuite dans le mercado du 20 de Noviembre, qui est juste de l’autre côté de la rue. Ce marché est regroupe les restaurants pour les habitants de Oaxaca. L’ambiance est très sympa.
Belle verrière également.
À droite en bleu, la façade du mercado du 20 de Noviembre.
Après les mercado, le Oaxaca devient un peu plus rustre, un peu moins propre, mais un peu plus vrai.
On achète nos billets pour aller à Monte Alban au 501 de la cale Mina. Prix d’une quarantaine de pesos pour l’aller retour jusqu’à Monte Alban. Le transport se fait un bus, qui monte à travers les favelas des hauts de Oaxaca : on voit que les maisons ne sont pas toutes bien propres et peintes comme au centre ville…
Arrivée à Monte Alban. L’entrée coûte 51 pesos. Dès l’arrivée, on affiche le décors avec un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le chemin après l’entrée nous emmène vers le terrain de jeu de balle. Celui-ci n’a pas d’anneaux sur les côtés contrairement au jeu maya (on ne sait toujours pas où il fallait faire passer la balle). C’est l’un des cinq qui étaient à Monte Alban.
Ce terrain de jeu de balle avait la forme d’un i majuscule. Les archéologues se demandent si les niches mises dans les coins du i n’étaient pas la cible que devaient faire toucher les joueurs.
Depuis Monte Alban, on a une superbe vue sur les vallées de chaque côté. Le site de Monte Alban est en fait posé en haut de la colline du Jaguar. Les zapothèques le choisirent probablement pour y installer leur capitale en raison de sa position stratégique. Monte Alban veut dire Montagne Blanche.
Vue de l’esplanade de la plaza centrale. Au centre, on voit le Groupe Central, qui était le principal lieu public de la cité.
À ma droite, la plateforme Nord.
Sur ma gauche, le Palais. Réservé à quelques dignitaires. Ses pièces donnent sur un patio central avec un autel. C’est le seul bâtiment d’habitation de l’esplanade.
Sur la droite de cette photo, on voit un morceau de la plateforme Sud. Celle-ci dispose d’un escalier de 40 mètres de large. Loin d’avoir été totalement explorée, elle permet d’avoir une belle vue sur l’ensemble du site. A gauche, on voit le palacio.
Au pied de la plateforme Sud, à trois angles de sa base, on trouve des stèles où les dessins et glyphes sont bien conservés.
Voilà les stèles qu’on trouve sur la gauche de la plateforme Sud quand on lui fait face. La stèle de gauche, certainement restaurée.
La stèle de droite. On voit nettement un guerrier avec une lance.
Depuis le haut de la plateforme Sud, on voit le groupe « Système M », avec derrière lui, les Danzantes.
La vue sur l’ensemble du site depuis le haut des escaliers de la plateforme Sud. Au centre, on voit le groupe central qui formait le lieu public principal de la cité. Au premier plan, le bâtiment J, qui avait vocation d’observatoire astronomique.
Vue sur l’ensemble du site, mais du côté Ouest.
Du côté Est, on voit que les travaux de restauration sur le palais ne se sont pas prolongés, et que la nature reprend vite ses droits.
Zoom sur le bâtiment J, qui est le bâtiment leplus au sud du groupe Central. Au pied de ce bâtiment ont été retrouvées des stèles représentant les peuples et tribus soumis, car la tête en bas.
Le groupe de Los Danzantes.
Les dalles sculptées, alignées entre le système M et le groupe dont elles ont données son nom (le groupe de Los Danzantes).
« Los Danzantes » (= les danseuses), car sur les dalles, on voit des hommes nus dans des positions peu communes. On a pensé au début que c’était le même type de représentation que dans le cas du Parc des Têtes Monumentales de Villahermosa, ou du musée de Jalapa : des hommes en train de danser. En fait, ce ne sont pas des danseurs, ce sont en fait des captifs, ou chefs de tribus soumises, qui seront sacrifiés. Ils sont d’ailleurs représentés nus et castrés.
D’autres stèles. On voit qu’il y a un truc de dessiné au niveau des testicules : d’après les historiens, c’est leur ablation qui était montrée ! (dans certains cas, du sang est représenté pour montrer leur s parties génitales tranchées, carrément) Ces glyphes sont la forme la plus ancienne d’écriture découverte au Mexique à ce jour.
A l’intérieur du bâtiment attenant, d’autres stèles.
Plus loin, au nord, on arrive au niveau de la stèle n°18 : elle serait à indiquer le midi.
La stèle n°18 avec la structure IV en arrière plan.
On se rend devant la plateforme Nord, où se trouve une belle stèle de style Maya.
La vue sur le site depuis la plateforme Nord.
On se retourne et… Que voit-on ? Au sein de la plateforme Nord, on trouve un renfoncement. C’est le patio Hundido (patio enseveli).
L’édificio E, construit sur le côté Est de la Plateforme nord, est un des plus hauts construit au dessus de la plateforme Nord. Devant, sur le côté Sud de l’edificio, la stèle VGE2. Elle décrit les membres de la classe dirigeante de Monte Alban vers 800.
La stèle VGE2 en question. On y voit 4 femmes et un jeune homme faisant face à un jaguar.
Les escaliers Nord de l’édificio E.
On monte en haut de cet edificio, et, récompense : on a une superbe vue sur tout le site, avec la stèle VGE2 en premier plan.
Au bas de l’édificio D, qui se trouve à 20 mètres de l’edificio E, on trouve une entrée de tombe.
La pluie commence à se faire battante, il est temps de rentrer ! Nous auront mis 2H30 pour parcourir le site.
Dans le bus, nous sommes les seuls européens. Même les vendeurs à la sauvette s’en vont à cause de la pluie.
Retour à Oaxaca, au niveau du marché du 20 de Noviembre.
Marché que l’on reconnait à ses murs bleus.
Comme il est 13h30 et qu’on a faim, quoi de mieux que de manger au marché ! Voilà le type de petits restaurants qu’on trouve dans le marché.
Les allées séparent les blocs de petits restaurants.
On s’arrête chez Ma. Alejandra. Ca nous paraissait bon et propre.
Toujours attaquer par la bière : une indio pour madame, une Dos Equis pour moi.
Madame prend un Choriqueso, qui est en gros un plat d’haricots noirs, avec du fromage fondus et du chorizo, à mettre dans une tortilla. Prix : 40 pesos, soit 2 euros.
Je prend un Ilayuda Sencilla, qui est en gros une tortilla grande garnie (soit donc une grande tostadas). 40 pesos aussi.
Sortis du marché du 20 de Noviembre, on tombe sur des vendeurs de chapulines.
Chapulines, qui sont en fait des sauterelles grillées !
A la sortie du marché, on tombe sur un vendeur de fruits, qui a des bananes rouges ! (on lui en achète une à 1 pesos, mais vu la tête qu’il a fait, je pense que ça doit se négocier bien moins cher)
Retour sur le zocalo de Oaxaca.
Zocalo sur lequel vous pouvez facilement vous faire cirer les pompes.
Une rue de Oaxaca.
Jolies couleurs
La place devant l’église et le couvent Santo Domingo (c’est le bâtiment à gauche sur la photo).
L’église étant fermée entre 12h et 16h, on part d’abord visiter le centre culturel qui est dans le couvent Santo Domingo.
Le cloître est particulièrement joli.
Les peintures intérieures sont toujours en restauration.
Au rez de chaussée, la bibliothèque Burgoa contient plus de 20000 ouvrages, dont certains sont marqués au fer rouge du blason du couvent.
Superbes peintures.
L’entrée du musée qui retrace l’histoire régionale de Oaxaca. Les salles du musée ont été aménagées dans les anciennes cellules des moines.
Le cloître, vu du premier étage, avec au fond les clochers de l’église Santo Domingo.
Vue sur les jardins botaniques attenants au couvent (l’entrée est séparée).
La salle n°3 du musée contient les plus belles pièces : celles retrouvées dans la trésor de la tombe n°7 de Monte Alban. Ce crâne est incrusté de turquoise.
Des os finement ciselés.
Des bijoux en jade.
Du cristal de roche.
Les autres salles montrent d’autres vestiges retrouvés ailleurs.
Voilà voilà.
Sortis du couvent, on passe dans l’église Santo Domingo. Elle fut construite par les dominicains, venus convertir les indiens.
Le plafond de l’entrée représente l’arbre généalogique de Saint-Dominique de Guzman, le fondateur de l’ordre des dominicains.
La chapelle du Rosario, attenante à l’église, est particulièrement jolie.
Et le retable de cette chapelle, avec la vierge au centre.
Le somptueux plafond de l’église Santo-Domingo.
L’intérieur de l’église, avec son retable principal.
Sortis de l’église, on repart vers chez nous en continuant à apprécier les couleurs du centre historique de Oaxaca.
Le soir, on prend un bus ADO GL de nuit afin d’arriver le lendemain matin à Tuxtla Gutierez.
Tous les billets de ce voyage
- Mexique – Jour 1 : Mexico et Teotihuacan
- Mexique – Jour 2 : Visite du Templo Mayor à Mexico puis bus vers Oaxaca
- Mexique – Jour 3 : L’arbre de Tule, Teotitlan Del Valle, Mitla et Hierve El Agua
- Mexique – Jour 4 : Le site de Monte Alban et le couvent Santo Domingo de Oaxaca
- Mexique – Jour 5 : Le canyon de Sumidero et la visite de San Cristobal de Las Casas
- Mexique – Jour 6 : Site archéologique de Palenque et cascades de Mizol Ha et Agua Azul
- Mexique – Jour 7 : Campeche
- Mexique – Jour 8 : La Ruta Puuc (1) avec Edzna, Labna et Kabah
- Mexique – Jour 8 : La Ruta Puuc (2) avec Uxmal
- Mexique – Jour 9 : Izamal et la réserve Célestun
- Mexique – Jour 10 (1) : Chichen Itza
- Mexique – Jour 10 (2) : Ek Balam et Rio Lagartos
- Mexique – Jour 11 : Cénotes Dzitnup et Xkeken, ruines de Coba
- Mexique – Jour 12 : Plongée à Playa Del Carmen et visite des ruines de Tulum
- Mexique – Jour 13 : Plongée en cénotes
- Mexique – Jour 14 : Plongée à Cozumel
- Mexique : Programme du voyage