Je commence à nouveau une série de billets retraçant notre voyage au Mexique (ça date de septembre 2013). Nous avions prévu d’y passer une quinzaine de jours. Ne voulant pas aller seulement dans le Yucatan, nous avons concocté un trajet nous emmenant en bus d’étapes en étapes, en partant de Mexico, puis en descendant vers le Sud (en prenant des bus), jusqu’à arriver dans la péninsule du Yucatan. Et c’était très sympa ! Un peu dense, quelque fois stressant, souvent chargé, mais en tout cas un très beau voyage. Aujourd’hui encore, et contrairement à d’autres destinations, nous ne gardons pas réellement de mauvais souvenir de nos quinze jours au Mexique.
Les photos :
Dans l’avion Aeromexico qui nous emmène à Mexico, ça commence bien : la corona proposée par les membres d’équipages (qui ne refusent rien, et servent avec plaisir, eux). On remarquera que l’endroit pour poser son gobelet (juste derrière la canette) contient un autocollant-pub.
J’avais notamment une grosse peur en arrivant à Mexico, c’est qu’il pleuve tout le temps. Ce matin, en arrivant à 5h, le sol était mouillé mais il ne pleuvait pas. On a acheté une carte Metrobus à l’aéroport (d’ailleurs, mettez le moins d’argent possible sur la carte – 15 pesos – car ils ne reprennent pas les cartes et ne les remboursent pas. Nous on a fait la bêtise de mettre 200 pesos dessus, et du coup on va s’asseoir sur les 150 pesos non utilisés). En prenant le Metrobus ligne 4, on est en moins d’une demi-heure au centre-ville, donc on arrive à l’auberge de jeunesse vers 6h30 pour faire le checkin. Comme il ne pleut pas, on part direct vers Teotihuacan avec un gars suisse qui y allait aussi. Prise du métro, 2 changements, puis arrivée au Terminal del Norte pour prendre un bus qui va vers Los Pyramides. Le bus nous lâche à l’entrée Numéro 1.
Le bus n’est pas tout neuf, mais on est suffisamment fatigués pour ne pas s’en rendre compte.
Sur le rond de l’entrée zéro de Teotihuacán il y a plein de cactus candélabre.
Le site de Teotihuacan a été inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité en 1987.
La Calzada de los Muertos (la chaussée aux morts) parcourt le site depuis la Ciudadela au sud et la pyramide de la Lune au nord. Nous arrivons parmi les premiers, ce qui renforce cette belle perspective.
Devant la Ciudadela. On voit à gauche que la Ciudadela est entourée par des plateformes, qui sont la raison la raison pour laquelle les espagnols pensèrent en arrivant qu’il s’agissait là d’un fort. C’était en fait les ruines d’anciens bâtiments administratifs.
Au centre de la Ciudadela, on trouve d’abord un forum, puis juste derrière, une petite pyramide : le temple de Quetzalcòatl.
Depuis le temple de Quetzalcoatl, on voit au loin à gauche la petite pyramide de la Lune, et à droite la grande pyramide du Soleil.
Sur la façade du temple de Quetzalcoatl, on voit une dizaine de têtes de serpent à plume et de masques de Tlaloc (le dieux de la pluie).
Un serpent à plumes.
Un masque de Tlaloc, le dieux de la pluie.
On repart de la Ciudadela, pour aller vers la pyramide del sol. L’idée, c’est d’y monter avant que le gros des touristes arrive, soit donc avant 10h.
Au pied de la pyramide del sol. Elle st vraiment énorme quand on en est proche : 215 mètre de côté à sa base, 63 mètre de haut. C’est la troisième plus grande pyramide du monde !
Les escaliers sont raides, ça monte fort.
La vue depuis le haut de la pyramide del sol, sur la Ciudadela où l’on était tout à l’heure.
Et de l’autre côté, la vue sur la pyramide de la lune. Plus belle, mais haute que la pyramide où nous sommes.
Après avoir pris plein de photos d’en haut, on redescend. Voilà la pyramide del sol vue d’en bas. On remarque la présence de vendeurs à la sauvette. Ceux-ci sont relativement pénibles, à vouloir vendre des petites statuettes (plus ou moins fausses) et des appeaux reproduisant le jaguar et l’aigle. C’est rigolo 5 minutes, mais ça finit par être lourd.
On continue notre route vers la pyramide de la luna, et on passe devant la Fresque du Puma.
On reconnait plutôt bien le puma.
On arrive enfin au bas de la pyramide de la Lune, sur la place de la Lune.
Cette sculpture représente la déesse de la pluie.
Montons à la pyramide de la Lune.
Malheureusement, on ne peut monter qu’au premier étage. Les escaliers suivants sont interdits au public. Dommage…
La plaza de la luna, avec derrière la chaussée aux morts, et sur la gauche la pyramide du soleil. Belle perspective !
La pyramide del sol, probablement achevée vers l’an 200. On voit au premier plan une partie des plateformes qui entourent la plaza de la luna. Sur chaque plateforme se dressait un temple.
La plaza de la luna, avec derrière la chaussée aux morts.
Redescendus de la pyramide de la Lune, on marche quelques mètres pour aller jusqu’au Palacio de los Jaguares.
L’entrée se situe par derrière.
Le palacio contient des fresques bien conservées.
Le plus intéressant du palacio se situe dans le patio, restauré selon les techniques anciennes. Donc là on a les couleurs potentiellement comme à l’origine.
Les colonnes du patio sont recouvertes de bas reliefs, représentant le quetzal, l’oiseau aux longues plumes vertes caudales. Là on le voit bien, il est de profil et regarde vers la droite.
Suite de la visite à l’étage en dessous, au palacio de los Jaguares (le palacio d’avant était en fait le palacio de Quetzalpapalotl).
Ce palais montre notamment des fresques représentant des jaguars à plumes soufflant dans des coquillages.
À coté du palacio de los Jaguares, et sous le palacio de Quetzalpapalotl, on trouve le temple des escargots à plumes (los caracoles emplumados). C’est l’une des plus anciennes constructions de Teotihuacan : 2e ou 3e siècle.
Ici, le tunnel qui menait sans doute du temple des escargots à plumes au palais de Quetzalpapalotl.
À l’intérieur du temple, une partie seulement de la façade richement décorée est encore visible.
Les peintures représentent notamment des Quetzal avec des gouttes d’eau qui sortent de leur bec.
Les couleurs sont encore d’origine, et plutôt bien conservées.
En repartant, on repasse devant la pyramide del sol, et on se dit qu’on a bien fait de monter avant que le monde arrive !
Dernière photo de Teotihuacan. Il commence à y avoir vraiment pas mal de monde…
On rechope un bus à l’entrée numero zéro. L’entrée à Teotihuacan ne nous aura coûté que 51 pesos par personne. Et l’aller-retour en bus 80 pesos par personne.
De retour au Terminal Del norte, il fait toujours aussi beau.
Rentrés à l’auberge de jeunesse, on constate (maintenant qu’il fait jour) qu’on a vraiment une belle vue sur la cathédrale Metropolitana. Cette vue est prise depuis le bar, situé sur le toit de l’auberge.
On a aussi une vue sur le Zocalo. Celui-ci est fréquemment occupé par des manifestants, qui campent sur place. Les manifestants actuels réclament, si j’ai bien compris, l’arrêt de la réforme de l’éducation au Mexique, qui introduirait une privatisation de celui-ci.
On descend sur le Zocalo, en traversant le labyrinthe des tentes et des fils tendus en l’air qui les tiennent (et tiennent les bâches les protégeant de la pluie), jusqu’à parvenir à la seule porte ouvert dans les grilles de la cathédrale nous permettant d’y accéder (pas si évident à trouver, d’ailleurs).
Dans la cathédrale. Le routard dit qu’elle n’est pas particulièrement jolie. Je ne suis pas d’accord, elle est quand même pas mal (même si on a déjà vu mieux, c’est sûr, mais bon). Les motifs au plafond et les orgues latéraux sont particulièrement jolis.
Beau travail du bois dans la Cathedrale. L’architecte de celle-ci, Claudio Arciniga, pris pour modèle la cathédrale de Seville à sept nefs. À cause des difficultés du terrain (très meuble sous Mexico), il ne fit que 5 nefs.
Le Christ noir, le señor del veneno (seigneur du poison). Ce christ à la peau matte car selon la légende, la statue aurait pris cette couleur en absorbant le poison destiné à un prêtre qui allait poser ses lèvres sur les pieds du Christ. Derrière, on voit l’altar de perdón (autel du pardon).
L’alignement qui va vers le maître autel.
Devant le maître autel, un plomb gigantesque suspendu au toit de la coupole centrale permettait de mesure le degré d’inclinaison de la cathédrale. La cathédrale s’est enfoncée pendant longtemps (à cause du sol meuble). La situation a été stabilisée grâce à l’injection de tonnes de béton dans le sous-sol, ce sui a permit de trouver en dessous d’ancien temples aztèques appartenant à la cité de Tenochtitlan.
Le maître autel, avec derrière lui l’altar de los reyes (autel des rois).
Après la cathédrale, on rentre dans la Sagra Rio Metropolitano. Construite au XVIIIe siècle, elle servait à abriter les archives et les vêtements sacerdotaux de l’archevêque. Elle sert aujourd’hui d’église principale à la paroisse de Mexico.
L’intérieur de la Sagra Rio Metropolitano.
On a lu dans le Lonely Planet qu’on pouvait visiter la crypte et les clochers de la cathédrale, donc on y rerentre pour chercher où est le guichet.
Cela me donne l’occasion de mettre une autre photo du coeur, qui est vraiment superbe !
Je demande d’abord pour visiter la crypte, mais ce n’est visitable que les 1er et 2 novembre. Puis on tourne un peu dans la cathédrale pour trouver le guichet nous permettant de monter en haut des toits. Pour 15 pesos, c’est parti !
La vue depuis le clocher est superbe. On voit là le Palacio National avec devant, le Zocalo rempli de toiles de tentes (les manifestants).
La visite est seulement en espagnol, donc autant dire que je ne comprend pas grand chose.
L’escalier en colimaçon en bois pour monter en haut du clocher. La visite ne comprend pas cela, dommage (mais j’imagine que c’est au moins pour des raisons de sécurité).
La vue sur le Zocalo depuis le clocher. Superbe !
La visite comprend une petite balade sur les toits (car on monte par le clocher droit, et on redescend par le clocher gauche). Très sympa !
Y’en a qui ont amené du matos pour faire de la belle photo 🙂
Dernière photo du Zocalo depuis les toits avant de redescendre.
Sortis de la cathédrale, il est tard, les visites sont toutes désormais fermées. Ne nous reste plus qu’à parcourir la Calle Madero. Elle part du Zocalo et rejoint les Jardins de l’Alameda, en alignants quelques beaux monuments.
Un coin de bâtiment superbe dédié au dessinateur Mexicain Jose Guadalupe Posada.
Le palacio Borda, construit en 1775 par Jose de la borda, propriétaire des mines d’argent de Taxco.
Le palacio Iturbide. Construit en 1720, pour la noblesse coloniale, il devint en 1821 la résidence du général Agustin Iturbide (héros de la lutte pour l’indépendance Mexicaine). Sa façade est de style baroque.
La casa de Azuleros. Construite en 1596 pour les comptes Del Valle De Orizaba. L’essentiel des carreaux de faïence a été fabriqué en Chine et acheminé par bateaux. D’après Le Routard, c’est en fait de la céramique de Puebla, mais le fils d’un des comptes de La Valle De Orizaba a tenté de faire croire que les faïences venaient de Chine.
Tous les billets de ce voyage
- Mexique – Jour 1 : Mexico et Teotihuacan
- Mexique – Jour 2 : Visite du Templo Mayor à Mexico puis bus vers Oaxaca
- Mexique – Jour 3 : L’arbre de Tule, Teotitlan Del Valle, Mitla et Hierve El Agua
- Mexique – Jour 4 : Le site de Monte Alban et le couvent Santo Domingo de Oaxaca
- Mexique – Jour 5 : Le canyon de Sumidero et la visite de San Cristobal de Las Casas
- Mexique – Jour 6 : Site archéologique de Palenque et cascades de Mizol Ha et Agua Azul
- Mexique – Jour 7 : Campeche
- Mexique – Jour 8 : La Ruta Puuc (1) avec Edzna, Labna et Kabah
- Mexique – Jour 8 : La Ruta Puuc (2) avec Uxmal
- Mexique – Jour 9 : Izamal et la réserve Célestun
- Mexique – Jour 10 (1) : Chichen Itza
- Mexique – Jour 10 (2) : Ek Balam et Rio Lagartos
- Mexique – Jour 11 : Cénotes Dzitnup et Xkeken, ruines de Coba
- Mexique – Jour 12 : Plongée à Playa Del Carmen et visite des ruines de Tulum
- Mexique – Jour 13 : Plongée en cénotes
- Mexique – Jour 14 : Plongée à Cozumel
- Mexique : Programme du voyage