Pérou – Jour 06 : Le Nord de la Vallée Sacrée, Ollantaytambo

Le lendemain de notre arrivée à Cuzco, départ à 5h du matin pour partir vers Urubamba (afin de partir avant la grève des transports, où toutes les rues de le ville auraient été bloquées). Ville située au fond de la Vallée Sacrée, Urubamba jouit d’un microclimat (elle est à 2800 mètres d’altitude, contre 3400 pour Cuzco), ce qui lui permet d’avoir une température de 26 à 30 degrés tous les jours. Cette vallée était stratégique pour les Incas, car elle permet de faire pousser beaucoup de chose : le micro-climat tempéré et en même temps assez humide aident à la fertilité, ce que l’on peut constater notamment en voyant les épis de maïs qui y sont particulièrement énormes. Et contrairement aux hauts plateaux très secs et rudes, à Urubamba il est possible d’avoir 2 voire 3 récoltes par an. On comprend très bien pourquoi on parlait de « Vallée Sacrée » => tout le monde mangeait à sa faim, sans être trop à la merci des sécheresses et autre aléas naturels, comme le sont les habitants de la vallée du Colca). Cette vallée est un peu le berceau des Incas, et sa situation proche de la capitale de l’empire Inca (Cusco) fait qu’on trouve dans cette vallée un grand nombre de sites archéologiques Incas (rappel : cette vallée débouche sur le Machu Pichu).

Pour aujourd’hui, nous verrons les vestiges Incas d’Ollantaytambo, ville a quelques kilomètres de Urubamba.
Ollantaytambo Inca Vallee Sacree

Ollantaytambo est notamment un temple Inca.
Ollantaytambo Inca Vallee Sacree

Ce temple contient notamment des cultures en terrasse pour le maïs. Notons qu’à l’époque, le maïs était considéré comme un produit de luxe, que seuls les nobles et le clergé pouvaient consommer.
Ollantaytambo Inca Vallee Sacree

La vue d’en haut. On voit les cultures en terrasse au premier plan.
Ollantaytambo Inca Vallee Sacree

Le site contient également tout un réseau d’eau, avec des fontaines et des réseaux d’irrigation. Au passage, je note que parmi ce qui m’a le plus saisi sur les vestiges Incas, c’est bien leurs réseaux d’eau. Ils n’avaient vraiment pas grand chose à envier par rapport à ce que l’on construit encore aujourd’hui, avec des canalisations partout dans leurs villages (par exemple dans le village d’Ollantaytambo), l’irrigation était très performante, et ce pas seulement dans les champs : les canaux d’irrigation partaient des montagnes (on peut encore les voir en face d’Ollantaytambo). Donc on peut dire sans trop se tromper qu’ils étaient capable de maîtriser toute la chaîne de distribution d’eau jusqu’à l’arrivée dans leurs champs. Bravo à eux.
Ollantaytambo Inca Vallee Sacree

On retrouve encore dans les murs des niches/placard destinés à accueillir des offrandes aux divinités, ainsi que des idoles/statues.

Une fois en haut, on voit très bien les terrasses.

En haut des terrasses, les niches.

La « fontaine magique » en bas du temple. Elle s’ouvre et se ferme en faisant glisser son doigt sur le « bec verseur ». En fait, les Incas avaient utilisé ce qu’on appelle aujourd’hui l’effet Coanda (mécanique des fluides) à sa limite. Impressionnant à voir.

La video :

Le temple d’Ollantaytambo, vu de l’autre côté du village.

Une ruelle du village Ollantaytambo. On voit le caniveau au centre de la rue. Mais surtout, les maisons de part et d’autre ont été construites avec le style Inca : de très grosses pierres taillées assemblées au millimètre près (on ne pourrait pas faire passer la lame d’un couteau entre les deux pierres), et avec des angles aléatoires destinés à disperser les ondes sismiques en cas de tremblement de terre. Encore bravo à eux. De plus, les murs ne sont pas droits : il sont penchés vers l’intérieur de la maison : le but est d’empêcher l’effondrement latéral en cas de tremblement de terre très puissant. Le même principe qu’une pyramide en somme.

Visite d’une maison typique (style Inca, mais les traditions sont encore respectées aujourd’hui)

Dans la maison, pleins de cochons d’Inde. Ici, on les appelle « Cuy » (prononcer « couille »), et on les mange (un peu comme on mange des lapins en France).

Les cochons d’indes se planquent derrière le mobilier.

En face de l’entrée de la maison typique, des cranes humains (cranes d’enfants vu la taille) sont sensés protéger la maison.

Deuxième maison typique. On retrouve les cranes devant l’entrée. On voit aussi des bébés alpagas, sensés aussi protéger la maison.

Dans la maison typique, des symboles de virilité.

Au toit de la maison typique sont accrochés pleins d’épis de maïs différents. Au Pérou, le maïs, c’est comme les pommes de terre : ils en ont de multiples variétés disponibles, qui ne poussent pas à la même altitude.

Au Pérou, plutôt que des tessons de bouteille en haut des murs, on préfère mettre des cactus.

Les petits cactus au dessus des murs ont l’avantage d’avoir des petits pics blancs qui font comme des poils. Au soleil, c’est très joli.

Une ruelle d’Ollantaytambo. On remarque le système d’alimentation en eau du village sur un des côtés de la rue.

Ceci est un arbre à tomates, espèce endémique du Pérou.

Un grand cactus.

Devant notre restaurant, un cactus sans épine (du coup ça sert à quoi ?)

Une très jolie fleur.

Au Pérou, il est fréquent de voir des touktouk avec un énorme logo Batman à l’arrière. Les péruviens aiment bien personnaliser leurs moyens de transports, même les plus pourris.

Au Pérou, on voit beaucoup de chiens errants dans les rues. Il parait qu’en fait ce ne sont pas des chiens abandonnés. Ils circulent simplement « librement » pendant la journée… Bon, celui-là a trouvé un oreiller correct pour dormir.

Les billets sur ce voyage au Pérou :

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