Hé oui parce qu’il n’y a pas que les véhicules personnels qui ont le privilège de rouler « propre ». Les avions ont eux aussi le droit « d’être verts« , et c’est dans cette optique que Quatar Airways vient de réaliser le premier vol voyageurs « vert », l’avion utilisant un combustible à base de gaz naturel. Vous vous en doutez, l’idée derrière tout ça c’est bien sûr de limiter l’impact environnemental des activités aéroportuaires, mais aussi de réduire la dépendance au pétrole (même si le cours du gaz naturel est indexé sur celui du pétrole), et donc assurer une pérennité de ses coûts de fonctionnement.
Le test a eu lieux sur un vol Londres-Doha de 6 heures. L’avion utilisé était un Airbus A340-600 doté d’un moteur Rolls-Royce Trent 556. Côté carburant, c’est un carburant alternatif appelé GTL Jet Fuel, mêlant pour moitié du kérosène synthétique de gaz liquide (GTL) et du kérosène traditionnel. C’est à la compagnie pétrolière Shell que l’on doit cette invention, qui a été reconnue sans risque par l’American Society for Testing and Materials (ASTM). L’avantage mis en avant pour ce nouveau carburant est un dégagement moindre de dioxyde de souffre au moment de la combustion du kérozène. Cela permettra du même coup d’améliorer la qualité de l’air des aéroports. C’est pour le moment tout ce qui peut être dit sur ce nouveau carburant, car il faut maintenant que les scientifiques se penchent sur les données recueillies lors du vol de test, afin de mettre en évidence les avantages et inconvénients de l’utilisation d’un tel carburant. Il leur faudra ensuite comparer ces résultats avec ce que l’on connait des carburants traditionnels, pour enfin se prononcer objectivement quant à l’intérêt de ce carburant synthétique.
En attendant le Kérosène GTL devrait entrer en production, et ce dans le cadre d’un programme commun entre Quatar Petroleum et Shell. Il semblerait que cette production ne se fasse pas dans de petites quantités, puisque Quatar Airways en attend la production de pas moins d’un million de tonnes par an à partir de 2012. Avec une telle planification, on se demande bien quelle place sera donnée aux conclusions des scientifiques qui vont décortiquer les données du vol test. Quoiqu’il en soit de nos pauvres scientifiques, l’idée de Quatar Airways derrière ce « projet vert » s’est de couvrir ses besoins en énergie pour un équivalent de 500 millions de kilomètres parcourus.
Derrière ce projet, c’est la guerre de l’écologie et du développement durable au sein de l’aéronautique qui reprend de plus belle, car les compagnies commencent à réagir et à agir dans le sens du durable. Certes tout ce mouvement est encore et très fortement motivé par l’argent, mais on commence par avancer vers une prise de conscience de la part des acteurs principaux.
En meme temps le Qatar, c’est un peu LE pays du gaz.
Ca ne m’etonne pas du tout 🙂
@cityh : Je ne savais pas, mais c’est vrai que si tu dis vrai, alors c’est complètement logique 🙂