Les pays pauvres pourront-ils attraper le train de la nouvelle industrialisation ?

Je pars d’un constat. Le pétrole vient à manquer, l’économie tend à s’affoler. Le pétrole étant la base du plastique, et le plastique étant à la base d’une grande partie des objets que l’homme utilise tous les jours, ce dernier est amené à revoir toute sa consommation actuelle. Ce propos ne tient pas que pour le plastique bien sûr : il tient d’abord et surtout pour tous les moyens de transports (et notamment de marchandises), qui sont amenés à diminuer.

Je résume : moins de pétrole = moins de transport et moins de consommation.

La mondialisation (et les délocalisations qui allaient avec) étant fondée notamment sur le fait que les transports ne coûtaient pas trop cher, on pouvait aller faire construire loin (là où c’était pas cher). Aujourd’hui, comme ça coûte plus cher d’aller faire construire en Chine (ou dans le coin) à cause du coût de transport, et bien on préfère : soit aller en Europe de l’Est (ce que j’appellerai de la délocalisation de proximité) faire construire à moindre coût et dépenser sur les coûts de transports, soit rester sur le lieu original (et économiser les transports).

Mais ça n’est pas tout.

D’après ce que l’on voit ici ou là, la science et l’économie (qui la suit toujours) se bougent les fesses pour trouver au plus vite où et comment produire de l’électricité proprement et en quantité. Alors bon : il y a toujours la solution du nucléaire, mais l’uranium, c’est comme le pétrole : à consommation actuelle, on a moins de 100 ans de réserves.

J’en viens au point que je voulais aborder depuis un bon quart d’heure : les sources de production « durables ». Parmi celles-ci, on trouve notamment : l’éolien, le solaire et les usines marémotrices.

Or, si l’éolien et les usines marémotrices sont assez déconnectées du public à l’heure actuelle (car l’éolien est encore assez peu abordable et qu’il n’est pas autorisé à un particulier d’installer une usine marémotrice en bas de sa plage), seul le solaire se détache et se démocratise vraiment. Même avec quelques euros ou quelques dollars, on peut installer un panneau solaire ! Et là, les pays pauvres, dont beaucoup sont sous un soleil de plomb, auraient leur carte à jouer. Ben oui : si ils ont pas beaucoup d’eau, ils ont du soleil. Et le soleil, si ils savent et peuvent le transformer en électricité, ça peut leur rapporter gros ! Voilà où je voulait en venir.

Mais je ne sais pas si le tiers monde aura la possibilité de saisir cette opportunité (si jamais on le laisse faire !).

Je m’en remets donc à vous : pensez-vous que les pays pauvres rentreront dans la course après ce virage planétaire ?

La photo vient de Flickr.

Une réflexion sur « Les pays pauvres pourront-ils attraper le train de la nouvelle industrialisation ? »

  1. Plusieurs choses :
    1) Le coût de transport n’a pas encore atteint le seuil, qui remettra en question les délocalisations dans les pays en développement. Pour l’instant les armateurs cherchent à construire de plus gros bateaux pour transporter plus de marchandises dans les mêmes temps. Bon ceci dit il s’agit là d’une fuite en avant qui ne saurait durer très longtemps : le seuil de la rentabilité des délocalisation sera atteint dans un futur pas si éloigné que ça.
    2) Ce n’est pas seulement sa consommation que l’homme devra revoir d’ici-là, mais c’est toute l’organisation de l’économie mondiale. Je m’explique, puisque le pétrole constitue la base de nombreux produits de notre quotidien, le coût de la vie va donc augmenter en même temps que le cours du pétrole grimpera. Il faudra donc soit trouver de nouveau matériaux soit que l’on consomme moins. (je penche plutôt pour la deuxième solution)
    3) (promis c’est le dernier) Les pays les moins avancés ou en développement sont confrontés à d’important problèmes alimentaires qu’ils peinent à régler, puisqu’ils sont confronter à des aléas climatiques et à l’avidité des grandes puissances. Ils ont donc à mon avis bien des problèmes à régler avant de penser à l’installation de panneaux solaires. Il faudrait d’abord que le niveau de vie de la population et le niveau des infrastructures s’améliorent beaucoup pour que l’installation de panneaux solaires puissent être réalisable et surtout durable.
    Cependant il est vrai que ce serait une bonne ressource pour ces pays, notamment pour la zone sahélienne.

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