De la censure jusque dans les rangs de l’UMP

Bizarre, bizarre : la reprise des débats autour du projet de loi HADOPI (loi Création et Internet) ne se fait pas sans bavure. En témoigne la censure interne au parti, subie par les députés Vanneste et Tardy.

Je dis : Joliiiiis ! Là, c’est du propre. A tous ceux qui, en entendant l’opposition clamer que « la majorité de Nicolas Sarkozy est anti-démocratique », se disaient que l’opposition en faisait « un peu trop, comme d’habitude », là, ceux-là (j’en fais partie ?) en sont pour leur pomme, et peuvent constater que la censure va jusque dans ses propres rangs. C’est du propre, là, vraiment.

Christian Vanneste et Lionel Tardy privés de micro contre l’Hadopi
Mise à jour : Egalement opposé au texte, Lionel Tardy est victime de la même manoeuvre de son groupe UMP, et reprend sensiblement les mêmes mots que M. Vanneste sur son blog.

Les débats n’ont pas encore repris que les méthodes autoritaires du gouvernement et du groupe UMP sont déjà dénoncées… en son propre sein. Le député Christian Vanneste, dont l’opposition à l’Hadopi s’est faite de plus en plus vive à mesure qu’avançaient les discussions sur le projet de loi Création et Internet, ne pourra pas s’exprimer ce soir lors de la discussion générale qui ouvre la seconde lecture à l’Assemblée Nationale.

« Je m’étais inscrit en fin de semaine dernière auprès de mon groupe politique, l’UMP, afin d’obtenir un temps de parole lors de la discussion générale sur le projet de loi en nouvelle lecture Création et Internet. Celui-ci passe à nouveau devant les députés cet après-midi« , nous raconte ainsi Christian Vanneste.

Mais « n’ayant aucune nouvelle du groupe -je les avais même relancé lundi matin-, je me suis rapproché du service de la séance en fin de matinée, qui m’a appris que ma demande n’avais pas été retenue par l’UMP. Je me suis fait retoqué… »

« Je me suis donc fait suspendre, sans avertissement, … ma connexion au micro de la tribune de l’Assemblée« , s’étrangle pour sa part Lionel Tardy, victime de la même censure. Il se dit aujourd’hui « la première victime de l’Hadopi« .

Le député estime que « cela préjuge mal des discussions à venir« , et « espère que ma connexion sera rétablie sous peu pour que je puisse m’exprimer sur ce texte« .

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

J’en profite pour publier aussi cette vidéo :

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