Levé à 6h00, ça pique. Nous prenons un taxi que nous avions réservé la veille auprès de la réception de l’hôtel. Le gars est là un peu avant l’heure, c’est propre. Nous partons avec lui vers 6h30 car on doit être avant 7h devant la boutique. Il n’y a pas trop de trafic dans les rues de La Paz, mais c’est pas non plus parfait.
On arrive à 6h40. Pas grand monde, on est les premiers, personne à la boutique Xtrem Downhill, qui est encore fermée… On se les caille sévère !
On part vers 7h15 avec un minibus. Dans le minibus, on est 6 : deux gars de l’agence, un couple d’allemands et nous.
Dans le minibus, les fenêtres sont hyper basses, c’est un peu compliqué de voir quoi que ce soit dehors.
A 8h10 on s’arrête sur le bord de la route, à 4700m, pour prendre le petit dej.
Une dizaine de minutes plus tard on est rejoint par deux autres cars de touristes qui viennent prendre aussi leur petit dej ici.
Les gars nous installent les vélos, nous donnent notre combinaison, que l’on enfile par dessus nos affaires. On laisse nos réflex dans le van. Erreur ! J’aurais du me démerder pour le garder avec moi : les photos que fera le guide (Ruben) durant toute la journée ne seront vraiment pas fameuses…
Ils nous font une petite démo de comment on utilise les vélo, notamment en ce qui concerne le freinage : on freine 30% devant, 70% derrière. Durant la descente, en fait on sera cinq, c’est à dire les deux couples et le guide (Ruben) , et le deuxième guide (Paulito) qui roulera un peu derrière nous avec son van en nous suivant tout au long de la route. Mais donc on sera cinq plutôt que six.
Les sièges des vélos sont assez bas car on n’est pas sensés appuyer sur les pédales pour accélérer. La quasi-totalité du trajet sera en descente, on ne devrait pas avoir à pédaler, ou alors sur moins d’un kilomètre au total.
Je demande quand même un petit réhaussage, parce que j’aime pas trop la position BMX.
Ils expliquent également qu’il ne faut pas freiner quand la route est « bumpy » car les freins sont tellement puissants qu’ils risques de bloquer la roue pendant qu’elle est en l’air !
Ca y est, c’est l’heure. On part sur la route goudronnée qui descend.
On double 2 camions, ils roulent très lentement en descente. On roule en file indienne, le guide passant tantôt devant, tantôt freinant pour vérifier que tout le monde gère bien.
A un moment on arrive face à un car qui double un camion en face de nous, on se rabat, tout se passe bien. Mais soyons honnête : le précipice à notre droite est conséquent, on se dit qu’on n’est pas là pour déconner, sinon on va vraiment le regretter (j’imagine que les secours sont pas au top en Bolivie).
On arrive à un moment à un tunnel : en fait on passe à côté, sur un raccourci qui ressemble à la death road (car le tunnel n’est pas éclaire et il est humide et glissant au sol). Ca permet au guide de nous montrer une première fois ce à quoi on sera confronté une fois qu’on sera réellement sur la death road.
A 9h43, on s’arrête, on descend tous de nos vélos, on remonte dans le van car il y a 9km de montée devant nous.
Après la montée, le van part sur la droite dans un chemin caillouteux. Il roule pendant 10 minutes sur ce chemin, puis s’arrête à ce qui ressemble à un petit hameau.
C’est le début de la route de la mort.
Le paysage n’est plus du tout le même que tout à l’heure. Tout à l’heure on était dans de la montagne, c’était arride. Là on est arrivé en zone semi tropicale, c’est vert et luxuriant de partout.
On roule les uns derrière les autres. Sur la route de la mort, les gens en descente roulent à gauche comme ça le chauffeur peut mieux voir le précipice.
Nous roulons donc à gauche, les uns derrière les autres car on peut être amenés à croiser une voiture qui monte, elle roulera à droite.
On arrive au bout de quelques minutes de descente à l’endroit le plus connu : là où la falaise tombe verticalement. C’est LA photo qui tourne partout de la route de la mort ! Du coup on fait plein de photos, les pieds dans le vide, couchés à plat ventre, bref on a beaucoup d’espoir dans les photos faites (Spoiler : elles seront nulles, l’appareil photo du guide étant une merde sans nom, et lui-même étant assez mauvais pour prendre des photos, ça n’arrange rien).
A cet endroit, plein de conducteurs avaient des hallucinations : de nuit ils ne voyaient pas qu’il fallait tourner et plongeaient dans le précipice.
A plusieurs autres endroits, on voit vraiment le précipice à notre gauche. Il faut faire gaffe en regardant car du coup on perd de vue la route. Or comme celle-ci est très caillouteuse, on peut vite se faire surprendre par un relief qu’on n’aurait pas anticipé.
La pente de la route est assez forte, donc on freine quasiment en permanence. C’est assez physique en fait, car on est en permanence en train d’anticiper les gros cailloux qu’on va se prendre, freiner, tout en essayant quand même quelques fois de regarder le paysage, qui est magnifique.
On fait quelques photos sous une cascade (en réalité à cette époque, seules des grosses goutes tombent de la falaise).
Plus on descends, plus la végétation se fait dense. C’est assez impressionnant de voir à quel point le paysage est différent de celui qu’on a pu voir le matin.
On s’arrête à un moment pour prendre le snack, sous un abri avec une super vue sur la falaise. Les moustiques et grosses mouches nous tournent autour.
On passe deux petits ruisseaux. Le guide semblait dire que c’était chaud et qu’on allait se mouiller les pieds, mais en fait non, on arrive à ne pas être trop mouillés.
On continue le chemin en descendant.
A un moment on arrive devant une petite étape : il y a une barrière. On s’arrête pour prendre un peu d’eau que le van nous a amené. Il y a également des toilettes, pratique car on n’en a pas vu depuis qu’on est parti de La Paz.
Après la barrière, grosso modo la route de la mort s’arrête et devient un peu plus praticable. On croise des enfants qui marchent le long de la route et qui sont habillés comme s’ils allaient à l’école.
A 12h55 on arrive au village de Yoloso. Là les guides nettoies les vélos, on se débarrasse de notre combinaison de protection et de notre casque. Il fait chaud !
On repart à 13h03 pour aller a l’hotel Cabana Campeste Villabella. En fait à l’issue du tour, l’organisme nous emmène là afin de pouvoir manger un truc (le repas est compris dans le prix du tour). L’usage de la piscine de l’hôtel aussi.
Sur place, le buffet est franchement médiocre. C’est juste une honte !
Puis on attend une bonne heure devant la piscine (pas super propre mais dont l’eau est glacée).
C’est l’heure de repartir, les guides nous donnent des tshirt (avec marqué « I’m a Death Road Survivor »). Bilan : tout le monde a une taille trop petite…
Comble : ils nous demandent un pourboire !
On repart à 15h00 de l’hôtel. Le temps de trajet est de 3h30. En fait pour remonter jusqu’à la Paz, on prend la nouvelle route : totalement goudronnée et sécurisée, mais beaucoup plus longue en kilomètres.
A 15h07 on croise l’autre bus de la même agence, qui contenait tous les italiens. Une dame de leur groupe est tombée à vélo et a maintenant le bras en écharpe…
Elle souffre le martyr. Ils nous la transfèrent, car j’imagine que nous on a encore de la place dans notre minibus…. (ou alors les italiens n’ont pas encore été mangé vu qu’ils se sont occupé de la dame de leur groupe blessée… comme nous on est déjà en train de repartir, on s’en charge).
Même après que nous soyons revenus sur la route asphaltée, le bus saute régulièrement car la route n’est pas du tout plane… Le fille souffre le martyr…
On s’arrête au bord de la route pour que Ruben et Paulito la mettent dans une meilleure position.
On repart à 16h.
Sur la route, il y a des travaux. La voie de droite (en montée, celle où nous nous trouvons) est bloquée par des futs métalliques reliés par une bande bicolore.
Du coup notre minibus s’engage sur l’autre voie (il n’y a personne pour réguler le trafic). Évidemment on se retrouve face à un bus.
A 16h46 on se retrouve au premier tunnel qu’on avait esquivé à l’aller en prenant le raccourci.
À 17h15 on arrive dans les faubourgs de La Paz, le bitume est tout sauf homogène, la fille souffre horriblement. Apparemment ce ne serait pas à la clavicule qu’elle aurait mal, mais plus bas, au bras. Bizarre car si elle avait eu un fracture elle devrait avoir eu un hématome, or la on ne voit aucun hématome sur son bras… Elle doit avoir une trentaine d’années, elle est péruvienne.
Elle est par Whatsapp avec Global Assistance, qui lui donne une adresse d’hôpital où aller où elle sera prise en charge par son assurance.
On arrive à 18h11 devant la clinica Alemena, qui lui a été indiqué par son assurance médicale.
Une fois la fille déposée à l’hôpital de La Paz, le van nous ramène à l’agence, où l’on arrive vers 18h27.
On change nos T-shirts pour avoir des tailles qui nous arrangent un peu mieux, puis on attend qu’ils nous gravent chacun un CD avec les photos de la journée.
Puis repart par un taxi jusqu’à notre hôtel, pour 20Bs comme d’habitude.
Revenus a la chambre, Caro tente d’organiser avec l’agence de l’hôtel le tour à Copacabana et l’Isla Del sol. Mais ils nous disent de prendre un bus public ! Alors que prix à payer pour la journée est assez élevé : 400Bs…
Or nous savons qu’il y a des travaux sur la route, donc le temps de trajet est encore plus long… C’est sans doute une des raisons pour lesquels ils ne nous conseillent pas de faire le tour en une journée, mais nous conseillent de faire ça au minimum sur deux jours. Donc on refuse.
Le soir on part manger à 10min de l’hôtel, un gars qui fait des crêpes avec poulet et choux vert, tout ça grillé, très bon.