Bolivie – Jour 15 : Bus de Tupiza à Potosi… Puis à Sucre

On dort bien… Si on exclut l’appel du père de Caroline à 3h du matin (il a du se gourer, mais bon Caro s’est réveillé, et après elle a eu du mal à se rendormir en se demandant si il y avait un problème ou non).

Sans parler également du menuisier sur cactus, voisin de l’hôtel, qui a commencé à taper vers 4h du matin, limer, scier, clouer, taper à nouveau… Sans s’arrêter jusqu’au petit matin (évidemment l’isolation des fenêtres est inexistante, donc difficile de dormir).

Puis vers 6h30 la douche d’une des chambres, au dessus ou à coté, qui se met à fonctionner pendant 20min (toujours pas d’isolation : on avait l’impression d’avoir l’oreille collée sur la sortie d’eau).

Donc une nuit un peu agitée jusqu’à 8h, où ça commence à parler et à s’agiter dans le couloir, alors on décide de se lever.

Apres une douche, on part prendre le petit déjeuner.

Il est copieux, mais on ne sait pas si la salade de fruit est la même qu’hier ou bien si elle a été renouvelée, les différents pains proposés sont tous rassis… Donc comme la veille, on prend des céréales.

On n’a pas fini notre petit dej quand une des dames de l’hôtel vient nous donner un plat typique : deux « tamales ». Ce sont visuellement des gros oignons, contenant du maïs avec de la viande de lama séché et pimenté, enfermé dans l’écorce d’un oignon puis bouilli. Je veux bien être gentil, mais le salé et pimenté au petit dej, j’ai du mal. Caro en mange un sur les deux, et elle me dit que c’est très bon.

Jour 15 Bolivie Tupiza Tamales
Jour 15 Bolivie Tupiza Tamales

On rentre dans notre chambre pour préparer nos valises, afin de faire le checkin peu après 9h (notre bus part à 10h). Nous partons donc de l’hôtel à 9h30 et arrivons moins de 10 minutes plus tard à la gare.

Apparemment, tous les bus vers Potosi partent à 10h, pas avant. Il doit grosso modo y avoir 3 départs par jour, c’est à dire que les bus vont partir tous à 10h, 15h et 23h, par exemple.

Des bus hors d’âge sont remplis jusqu’à la gorge de colis et de sacs en toile de jute plastifiée, j’en ai pitié pour ces bus. Apparemment les bus font du transport de gens mais également de fret, les gens donnant à la compagnie de bus des colis, et communiquant à quelqu’un qu’ils connaissent qu’il doit venir chercher le colis à l’arrivée du bus.

Ce petit manège dure bien jusqu’à 10h, mais sans notre bus, car il n’est toujours pas là. On est partagés entre le soulagement que notre bus ne fasse pas partie de ces bus remplis à raz bord, et entre l’impatience car il est 10h passé et notre bus n’est toujours pas là. Si il fait une pause de plus de 20 minutes comme les autres bus, on ne va jamais partir à l’heure ni même avec un petit retard.

On voit plein d’indiennes avec leur petit chapeau, leur baluchon derrière le dos, leur jupe et leur collant.
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus

Notre bus arrive vers 10h20. Coup de chance, il est beaucoup plus propre que les autres qu’on a pu voir ce matin. Peu de gens montent dedans, contrairement aux bus hors d’âge (je pense que c’est parce que le prix est un peu plus élevé). C’est pas plus mal car du coup j’imagine qu’on va rester moins longtemps dans la gare.

Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus
Jour 15 Bolivie Tupiza Gare bus

Sur le bus, il y a un gros logo Wifi (à coté des classiques logos DVD et CD, qui respectivement veulent dire que le bus peut passer des films et de la musique), donc je demande à la fille qui contrôle les billets à l’entrée du bus si il y a effectivement le Wifi dans le bus. Elle me dit que oui. Bon, soyons honnêtes : à aucun moment du voyage je ne réussirai à capter le moindre wifi.

Et effectivement, il repart vers 10h28.

En sortant de Tupiza, on passe devant pas mal de peintures, à nouveau pro et anti-Morales.

Jour 15 Bolivie Tupiza Evo Morales
Jour 15 Bolivie Tupiza Evo Morales
Jour 15 Bolivie Tupiza Evo Morales

Dans le bus, il y a plein d’indiennes typiques. Par contre, ça ne sent pas très bon. J’imagine que les indiens (mari et femme) n’ont pas accès à de l’eau chaude (ni peut-être même à de l’eau courante), donc ne se lavent pas si souvent. Ou alors c’est les multiples couches de couvertures/tricots qu’elles portent sur elles qu’elles ne lavent pas trop.

On vient juste de sortir de la gare de bus, quand celui-ci s’arrête, car une indienne courait après comme si le bus avait oublié de la prendre.

Puis c’est un taxi qui arrive, se gare en plein milieu de la rue, sort un sac de sport et semble vouloir que le bus l’emporte (on n’a pas vu si oui ou non il l’avait mis dans la soute).

500m plus tard, alors qu’on roule, un vieux remonte le couloir jusqu’à l’avant du bus, demande si il va a Uyuni… Puis évidemment la réponse doit être négative, donc on le voit repartir vers le fond du bus et revenir avec toutes ses affaires.

1km plus loin, premier arrêt : un checkpoint militaire. Le vieux descend du bus, deux militaires rentrent. Je ne sais pas trop ce qu’ils font, mais il ressortent moins de 20s plus tard.

Et un autre vieux monte dans le bus.

On repart à 10h42.

Peu de temps après, la musique démarre. Plein pot ! Coup de malchance, je suis juste en dessous d’un haut parleur. C’est pas de la musique horrible (c’est un truc traditionnel avec de la flute de pan et tout), mais comme c’est en train de me rendre sourd, c’est pas ce que je préfère.

Caro demande aux personnes qui sont dans la cabine de pilotage de baisser le son (oui la cabine du/des conducteur(s) est séparée par une vitre et des rideaux de la cabine passager, et c’est comme ça dans tous les bus).

À midi pile, on s’arrête 20 minutes à Santiago de Cotagiata, devant un restau (ou une cantine).

Les deux tiers du bus, chauffeur compris, descendent dans le resto devant lequel le bus s’est arrêté, et se font tous servir une soupe avec des pommes de terre qui flottent et un plat de riz-pomme de terre-viande de lama (plats traditionnels en Bolivie). Tout le monde mange à sa propre table (en plastique), puis chacun remonte dans le bus.

Nous pendant ce temps là, on essaie de trouver une boutique qui vend des sandwichs ; impossible ! Je fais trois cantines/boutiques, toutes me disent qu’elles n’ont à me proposer qu’un plat ou une soupe dans des assiettes, mais pas de pain avec quelque chose dedans.

Le bus repart à 12h25.

À 13h08, un peu avant le village de Tumusla, le bus s’arrête et fait monter un couple d’indiens et leur petit enfant.

100m plus loin, le bus s’arrête à nouveau car une dame veut sortir à cet endroit. Notre bus étant sensé être un « Direct » opéré par « Express Tupiza », je ne vois vraiment pas ce que les boliviens ne comprennent pas dans le mot « express » et « direct ».

À 13h53, le bus s’arrête à nouveau, au niveau du village de Vitichi, 4 ou 5 gens sortent. Je me demande dans quel cadre ces gens ont payé leur billets. Si l’arrêt à cet endroit n’était pas prévu originellement, le chauffeur touche-t-il un petit billet pour arrêter le bus en pleine pampa ?

Les maisons qu’on croise au bord de la route sont construites en briques de terre, elles n’ont fréquemment pas de toit (ou alors ce sont d’anciennes maisons abandonnées), on dirait que les gens calfeutrent les fenêtres avec ce qu’ils peuvent (des briques, notamment). Les toits sont faits soit en tôle ondulée, soit en chaume.

Jour 15 Bolivie Tupiza Maisons
Jour 15 Bolivie Tupiza Maisons
Jour 15 Bolivie Tupiza Maisons
Jour 15 Bolivie Tupiza Maisons
Jour 15 Bolivie Tupiza Maisons

On passe ensuite par une zone ou la terre se colore en jaune, bleu, rouge.
Jour 15 Bolivie Tupiza Parois Colorées
Jour 15 Bolivie Tupiza Parois Colorées
Jour 15 Bolivie Tupiza Parois Colorées
Jour 15 Bolivie Tupiza Parois Colorées

À 14h20, le bus s’arrête sur un pont pour nettoyer le dessous des roues du bus : en passant la tête par la fenêtre je me rends compte que par terre il y a plein de verre cassé et d’autres débris, comme si il y avait eu un accident entre deux voitures/camion mais que rien n’avait été nettoyé.



A 14h41 on s’arrête encore, pour déposer un gars devant un rassemblement de gens au bord de la route.

14h46 : nouvel arrêt, cette fois-ci à Cuchu Ingenio. Deux hommes sortent.

Vers 15h30 on arrive en bordure de Potosi, on longe le Cerro Rico (la montagne contenant les 200 mines d’argent). Bizarre, ça sent quelque chose (pas mauvais, mais il y a une odeur). Par terre, c’est assez peu propre : les déchets sont partout dans les creux, sur le sol…

Jour 15 Bolivie Potosi Cerro Rico
Jour 15 Bolivie Potosi Cerro Rico
Jour 15 Bolivie Potosi Cerro Rico
Jour 15 Bolivie Potosi Cerro Rico

15h49, le bus s’arrête encore, 7 personnes sortent. On est toujours sur la route entourant la ville de Potosi, mais on n’est toujours pas arrivés.

Vu qu’il est pas loin de 16h, que la Casa de La Moneda (LE musée à visiter à Potosi, expliquant comment était pressée la monnaie) ferme à 18h30 et le couvent de Santa Theresa ferme à 18h00, que chacun de ces sites demandent 2h de visite (visites guidées obligatoires d’après le guide du Routard), ça va commencer à devenir compliqué…

Le bus rentre dans le terminal de bus de Potosi à 15h56.

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Rapidement, nous sortons du terminal, pour prendre un taxi afin de nous rendre à notre hôtel faire le checkin et pouvoir aller à la Casa de la Moneda.

Or, on attend, mais pas de taxi à l’horizon.

Je demande à un taxi que je fini par croiser (ça fait plus de 10 minutes qu’on poireaute devant le terminal en train de chercher un taxi) si il veut bien nous emmener à notre hôtel, il me dit que non, il y a trop de trafic en centre ville…

Il est déjà 16h10, or on n’a toujours pas trouvé de taxis, donc on n’a pas encore fait le checkin, et potentiellement les dernières visites de la casa de la Moneda sont à 16h30 (puisque les visites obligatoires durent 2 heures et que le bâtiment ferme à 18h30). Et demain, nous seront dimanche, tout est fermé…

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Donc on décide de repartir tout de suite pour Sucre. On va perdre notre nuit d’hôtel à Potosi (mais de toute façon c’était l’hôtel le plus mal noté du voyage), mais ça nous évitera de perdre davantage de temps ici.

Les toilettes de la gare de bus sont encore sans eau courante (comme on l’avait vu à Villazon).

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On achète un ticket pour aller directement à Sucre (20 Bs/personne). En entrant dans le bus, nous devons payer la taxe du terminal : 1Bs/personne.

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Le bus part à 16h30 : nous sommes quasiment les seuls. Enfin un bus qui part à l’heure !

Il sort du terminal puis se gare 500m plus loin devant un panneau « Ne pas stationner » jusqu’à 17h (donc quasiment une demi-heure) pour attendre d’éventuels gens qui voudraient bien venir à Sucre (pour remplir son bus), deux personnes de la compagnies n’arrêtent pas de crier « Sucre, Sucre » en permanence. Et contre toute attente, ça a l’air d’intéresser des gens. D’autres gens finissent par amener des colis (on se dit que c’est pas bête : en rentrant dans le bus à cet endroit, on n’a pas à payer la taxe du terminal déjà).

Au village de Betanzos (à 107km de Sucre), à 17h45, le bus s’arrête pour prendre des gens vers sucre. Mais l’arrêt dure moins de 30 secondes, alors ça va. A chaque fois que des gens rentrent dans le bus, je me demande qui prend l’argent du ticket : est-ce le chauffeur et son aide (un ticket sous le manteau) ? Ou alors la compagnie de bus ?

A partir de 18h30, il fait quasiment nuit. La route traverse une chaine de montagne, le bus freine, freine (ils doivent pas connaitre le frein moteur) à tel point que ça fini par sentir le fer chaud dans l’habitacle.

10 minutes plus tard, le bus s’arrête à un péage, et refait monter 3 personnes. Les 24 places assises du bus sont occupées, donc les gens qui montent restent dans la cabine à côté du chauffeur et de son aide. Ils doivent être 6 dans la cabine du chauffeur maintenant !

Il lâche des gens un peu partout dans Sucre.

A 20h15, le bus s’arrête dans une ruelle non éclairée, à deux rues du terminal, il éteint le moteur, signe que les dernières personnes qui restent doivent également descendre.

On prend nos valises, et on se dirige vers notre hôtel (celui que nous avions réservé pour le lendemain : La Selenita ; on va voir si ils ont encore des chambres de libre pour ce soir).

On marche jusqu’a La Selenita. Comme c’est assez compliqué à trouver, on demande à un policier qu’on croise (il n’y a pas de plaquette avec les noms de rue, en tout cas pas partout, et encore moins de numéros de maison).

On fini par trouver ! On frappe à la porte pendant plus de 10 minutes, pas de réponse…

Finalement, une fille de notre âge environ, anglophone, nous répond et nous ouvre.

Elle nous explique que la proprio est au concert de sa fille, et qu’elle ne sait pas quand elle va revenir.

On profite du wifi pour réserver une chambre dans un petit hôtel du même pâté de maison, mais à 300m à pied (les pâtés de maison sont énormes).

On y va, on est bien reçu, on fait le checkin. La chambre est basique, simple, propre. C’est une chambre avec salle de bain partagée, mais pour moins de 16€ la nuit, c’est pas si mal.

On pose nos affaires, on part vers le centre ville pour voir si on peut réserver un tour pour le lendemain. On marche jusqu’à chez Condor Trekker (l’agence la plus connue de Sucre), ils sont encore ouvert mais les tours doivent etre confirmés avant 17h la veille donc là c’est trop tard. Le gars de chez eux nous informe également que visiter la ville le dimanche c’est pas genial car tout est fermé.

On repart et on va à la deuxième agence la plus connue : Joy Ride. Malheureusement elle est fermée à cette heure là (21h30). Un gars du Joy Ride café, juste à coté, nous dit de revenir le lendemain à 8h pour voir sur quels tours on pourra se greffer.

Du coup on rentre à l’hôtel et on mange un poulet dans un petit resto juste à côté.

Le soir, on découvre les joies de la douche électrique : la température de l’eau est très compliquée à régler. Mais le lit est bon, et on est bien reçu.