Bolivie – Jour 13 : De Villazon à Tupiza

La frontière passée (il est maintenant 13h10, car il y a une heure de moins en Bolivie), on trouve plein de bureaux de change 50 mètres plus loin. On change nos derniers pesos argentins en bolivianos. Puis je demande au gars du bureau de change pour combien il me fait le change si je lui donne 300€. Le change qu’il me propose correspond au taux de change actuel (on avait regardé le matin même sur internet) moins 10%. Comme si je gars prenait 10% de commission ! (Soit donc 30€) C’est assez énorme, car pour comparaison, quand je tire des bolivianos depuis un distributeur, ma banque ne me prend que 2% de la somme (donc ça ferait 6€ en tout). Donc je préfère attendre d’arriver à Tupiza pour trouver un DAB et tirer de l’argent depuis cet endroit.

Jour 13 Bolivie Villazon Bus

Nous marchons donc jusqu’à la gare de bus. Sur le chemin, plusieurs personnes nous proposent de nous porter nos valises (ils ont des chariots), des taxis nous proposent de nous amener à la gare, bref, plusieurs personnes proposent leurs services (moyennant rémunération évidemment).

Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus

En une grosse dizaine de minutes à pied, on arrive à la gare de bus de Villazon. Là c’est carrément la foire d’empoigne : une petite dizaine de boliviens vient nous « proposer » (quasiment en nous harcelant) des billets de bus pour Potosi, La Paz, c’est à celui qui criera sa destination le plus fort. C’est très bizarre, car normalement la gare comporte un endroit avec une guitoune pour chaque compagnie de bus, et on va soi-même voir, calmement, les compagnies pour savoir l’horaire et le prix. Et effectivement cette zone existe, mais en voulant y rentrer la dizaine de Boliviens nous suivent, en continuant à nous alpaguer. En fait il semble que ce soit les vendeurs des guitounes qui sortent dehors pour être les premiers à vendre leur ticket. Je leur dit que je vais à Tupiza, déjà ça en calme un certain nombre ; une bolivienne nous propose de monter dans son minibus pour 15Bs/personne. On n’a pas trop confiance dans les minibus après ce qu’on a lu sur le site de l’ambassade de France et de Suisse, du coup on préfère prendre une compagnie de bus ayant pignon sur rue.
On repère une compagnie allant à Tupiza, elle nous propose un bus qui part à 3h. En lui demandant si une autre compagnie part plus tôt, elle nous indique de suivre un gars. Les boliviens vivent a moitié dans leur guitoune, il y ont enfant, réchaud, ils y mangent, bref ce n’est clairement pas la même organisation qu’en Argentine ou au Chili.
Donc on suit le gars, qui nous dit que le bus va partir à 2h. On lui demande 2 billets, qu’il veut nous vendre à 20Bs chacun. Je lui dit que non, ce sera 15Bs max, et il accepte tout de suite (je découvre en même temps que des billets de bus ça peut se négocier ; et j’imagine en même temps que le bolivien n’hésite mas à arnaquer le touriste si c’est possible).

Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus

Donc après lui avoir acheté ses billets (la compagnie est Crucero Del Sur), on le suit jusqu’au bus, où un autre gars met nos bagages avec une étiquette dans la soute du bus. À coté de nous, d’autres boliviens apportent des sacs en toile de jute, je ne sais pas ce qu’il y à dedans, j’ai l’impression que c’est super lourd, comme si c’était rempli de grains…

Nos valises dans la soute, on ne monte pas dans le bus tant qu’il n’est pas parti. On a lu à plusieurs endroits que le vol de valise « pouvait arriver » en Bolivie, alors du coup on ne quitte pas des yeux la soute tant que le bus ne part pas.

Vers 13h54, comme je veux aller faire pipi (Caroline restant devant la soute), je demande autour de moi où sont les baños, ce qu’il m’indiquant en me disant en gros que c’est la dernière porte au premier étage…

Effectivement, je trouve une indication, qui m’emmène vers des escaliers, eux même arrivant au premier étage de l’immeuble (celui au rez de chaussée duquel il y a les guitounes de compagnies de bus). Dans cette grande salle du premier étage, des chaises (ça fait un peu salle des fêtes), des bornes de jeu vidéo hors d’âges contre le mur, et au fond les toilettes (avec devant deux dames vendant du papier toilette pour quelques bolivianos). Les toilettes des hommes sont assez lunaires également : à droite de la pièce, des énormes bidons entre lesquels on trouve deux pissotieres. Et à gauche, trois cabines de toilettes qui ne ferment pas (avec les bruits et l’intimité qui vont avec). En fait, aucune des chasses d’eau ne fonctionne, donc on utilise les récipients laissés dans les grands bidons pour mettre de l’eau dans la pissotiere ou dans le cabinet de toilette en fonction de ce qu’on a à nettoyer… Les hommes autour de moi se raclent la gorge et crachent leur chique toute noire, bref, c’est assez spécial.

Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus

Ils ferment les portes de la soute à 14h05, donc on monte dans le bus en nous disant qu’enfin on va partir. Que nenni !

Des gens continuent à arriver en amenant des sacs avec toiles de jutes, on a l’impression que ça ne va jamais en finir. On a l’impression qu’ils prennent leur temps (ils discutent de ce que va leur coûter le pourboire pour le gars qui met les choses dans la soute). Quand une personne a fini de mettre ses trois ou quatre sacs avec toile de jute, voila une autre personne qui se pointe pour mettre une palette de conserves dans la soutes, et quand elle a fini, apparait une autre bolivienne qui s’amène afin de mettre des bouteilles d’eau, puis arrive un gars avec des cartons à mettre dedans, puis une autre dame qui veut mettre des paquets de couches, puis une famille qui veut négocier combien elle va payer pour mettre sa petite dizaine d’énorme sacs en toiles de jute, etc, etc, ça n’en fini plus.

Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus
Jour 13 Bolivie Villazon Bus

On part enfin à 14h17.

À 14h30, on s’arrête à un poste de péage. Sauf que deux militaires rentrent dans le bus pour tâter les sacs, et deux autres militaires rentrent dans la soute pour regarder. On repart à 14h40.

Jour 13 Bolivie Villazon Miliatrio
Jour 13 Bolivie Villazon Miliatrio
Jour 13 Bolivie Villazon Miliatrio
Jour 13 Bolivie Villazon Miliatrio

Le paysage autour de nous est plat et relativement aride.

Dans le bus, ça ne sent pas très bon. Ca sent une odeur entre l’odeur de pieds et celle de gens mal lavés ou avec des vêtements mal séchés/humides…

Puis, après une petite vingtaine de minutes, la route commence à descendre, le bus roule très peu vite (on doit être à moins de 20km/h), comme si il avait peur pour ses freins. La route serpente et descend progressivement, on voit les cactus puis les arbres progressivement revenir.

Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza
Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza
Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza
Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza
Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza

Au niveau d’un pont, il y a des bidons en ferraille qui barrent la route, et indiquent une voie de déviation pas goudronnée (donc une piste en terre) donc le bus la prend très lentement, jusqu’à revenir sur la route goudronnée 200m plus loin (donc après le pont).

À 15h45, nouveau péage. Rebelote : ouverture de la soute du bus, cette fois ce sont des policiers (personne ne rentre au niveau des passagers). On repart à 15h56.

Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza
Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza

À 16h11, on arrive à Tupiza (pas si en retard que ça, je suis étonné). Le bus nous lâche en fait sur un rond point à 25m de la gare, mais ça nous arrange, pour nous c’est plus proche de notre hôtel.

Jour 13 Bolivie Villazon Tupiza

Jour 13 Bolivie Tupiza
Jour 13 Bolivie Tupiza

On marche jusqu’à notre hôtel qui est de l’autre côté de la rivière.

On fait le check-in (le jeune de la « réception » -une table au milieu du couloir pour entrer- nous propose un tour pour le demain, on lui dit qu’on va réfléchir), puis on dépose nos affaires dans notre chambre.

Apres avoir bien profité du wifi, on se rend au centre ville pour aller chercher de l’argent liquide.

On repasse le pont, puis on traverse la gare, ce qui nous permet de nous renseigner sur les prix des billets et les horaires des bus entre Tupiza et Potosi.

On passe ensuite chez La Torre Tours, agence assez connue à Tupiza, afin de leur demander le prix des tours.

Déjà c’est compliqué pour avoir quelqu’un qui nous donne les prix, ils faut demander à quelqu’un pour qu’il demande à la secrétaire de venir, puis elle-même doit a chaque fois appeler quelqu’un pour savoir le prix.
Les prix qu’elle nous donne sont trop élevés avec 380, puis 360Bs/personne (soit-disant une « promotion ») pour le tour avec cheval le matin (alors qu’à notre hôtel ils nous proposaient 350Bs pour ça, sachant que c’est la même boute qui détient les chevaux et qui fait faire le tour) et 850 Bs/personne la voiture à la journée (mais voiture privée) si on voulait faire le tour en voiture au lieu de le faire en cheval + voiture (sachant que notre hôtel nous proposait 200Bs par personne pour ce même tour en voiture, ou on voyait davantage de choses).

Sur le chemin, on rencontre les deux françaises qui étaient juste devant nous dans la queue pour passer la douane à Hito Cajon (entre la Bolivie et le Chili), et qu’on avait vu aussi dans le refuge de la deuxième nuit lors du tour de trois jour depuis Uyuni.

On discute une bonne heure avec elles, elles sont parties depuis un an, elles ont fait un tour du monde.

Comme elles ont déjà pas mal vadrouillé en Bolivie, on leur demande ce qu’elles pensent des mines de Potosi, et elles nous disent que c’est extrêmement peu sécurisé, que même si ça ne s’est pas encore effondré, en soit il n’y a aucun contrôle et que ça peut s’effondrer à tout moment…

Nous marchons ensuite jusqu’à la place centrale de la ville, où nous trouvons un DAB de Banco Fie (banque qui fonctionne bien avec les cartes étrangères), et nous parvenons sans soucis à retirer de l’argent.

Il doit bien être 20h, alors on cherche à trouver à manger. On cherche la pizzeria recommandée par le routard, mais on ne la trouve pas même en passant et repassant dans la rue où elle devrait être et en demandant à des locaux si ils savent où c’est. Ne trouvant pas, on se dit que on va tester les petites guitounes où des dames boliviennes vendent de la nourriture locale.

On trouve ces guitounes à côté de la gare de bus. Une guitoune nous a l’air sympa, des enfants viennent y chercher à manger. La dame fait des petits sandwichs de Milanesa (escalope milanaise très fine) avec tomate et oignons, pour 4Bs le sandwich (ça fait 50 centime d’euro le sandwich, même s’il n’est pas gros). On en prend 2 chacun, ça nous suffit. On aura mangé pour 1€ chacun, record à battre !

On rentre à l’hôtel pour prendre un dessert que l’on achète à l’épicerie au rdc de l’hôtel, tenue par la même famille proprio de l’hôtel. Puis on booke le tour pour le lendemain avec eux, vu qu’ils sont beaucoup moins chers que les autres, qu’on ne sera que 4, et qu’ils vont nous faire un tour plus grand.

On mangera le dessert dans la cuisine que l’hôtel nous met à disposition, puis on rentrera dans notre chambre regarder la finale du 200m aux JO avant de prendre une douche chaude et d’aller se coucher.

Jour 13 Bolivie Tupiza

2 réflexions sur « Bolivie – Jour 13 : De Villazon à Tupiza »

  1. Bonjour,
    Quel était votre hôtel et le tour avec lequel vous êtes partis en excursions depuis Tupiza ? Étions vous contents ?
    Merci

    RépondreRépondre
  2. @Orlane: Bonsoir. L’hôtel c’était ; Hostal Butch Cassidy
    Avenida Jose Luis San Juan Garcia S/N, Tupiza. Mais c’était pas parfaitement top (pour la chambre). Le tour que nous avons pris était avec le fils de la famille qui avait l’hostal Butch Cassidy, qui proposait des tours.

    RépondreRépondre

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