On se lève vers 8h00, puis on monte au premier étage afin de prendre un petit dej copieux.
Il y a deux allemands qui sont déjà là au petit dej, en train de discuter en allemand avec les hôtes. On est content car on arrive un peu à comprendre ce qu’ils disent.
Nous rangeons la chambre et nos affaires avant 10h afin de faire le checkout à l’heure et de laisser nos valises pendant la journée dans une pièce à eux.
Nous partons ensuite pour monter en haut du Cerro San Bernardo (250m de haut), qui est une colline de Salta. Le téléphérique pour y monter se trouve à moins de 100m de l’hôtel, dans le parque San Martin.
On paye nos tickets de téléphérique dans le bâtiment de départ des cabines (prix 75$Ar l’aller simple, alors que dans le Routard c’était écrit 70$Ar l’Aller Retour, c’est dire l’inflation qu’ils ont du connaitre !). Le bâtiment est très beau, on dirait un vieux bâtiment à la française, avec ses vitres vertes et oranges, comme une verrière enfer forgé.
Une fois en haut du Cerro, nous prenons des photos de la ville, vue d’en haut, puis redescendons par les escaliers.
Le chemin de descente nous amène un peu au delà de là où nous étions au départ, au niveau du Monumento General Martín Miguel de Güemes, mais au moins nous arrivons dans un des quartiers riches de Salta, et on peu voir à quoi ressemblent leur maisons quand ils ont de l’argent. Globalement ce sont des belles maisons à l’espagnole.
Impressionnant la quantité de voitures françaises qu’on voit dans les rues de Salta. Majoritairement, des Dacia Duster, Logan et Sandero rebrandés Renault (mais aussi des Renault Clio, Renault 19). Quelques Peugeot 206, 208 et 306. Beaucoup de voitures dédiées à l’export également, comme des Renault Symbol, ou des VW avec des modèles qu’on ne voit jamais en Europe d’habitude (comme la VW Gol).
Dans Salta, beaucoup d’arbres ornementaux sont des Borracho (ceiba speciosa), très marrants, ils rappellent un peu les baobabs : le tronc est fin en bas, puis beaucoup plus large à mis hauteur, puis fin en haut à nouveau (avec des très grosses épines…).
En marchant tout droit, nous arrivons juste derrière la place principale de la ville, au niveau de la Banque Nationale d’Argentine. Là, la vue est assez impressionnante : TOUTES les banques ont une queue de gens qui attentent au distributeur. Même les guichets ont une queue de gens aussi. Nous pensons que c’est lié au fait qu’on sort du weekend du 15 août et que les gens ont tous besoins de retirer des billets (les distributeurs n’étant pas rechargés en continu ni le weekend ni les jours fériés), car évidemment peu de magasins ici prennent la carte bleue.
On voit en permanence des camions de transports de fond passer ou être stationnés devant des banques.
Bref, nous on arrive sur la place principale, et on rentre dans la cathédrale pour la visiter. Sauf qu’on est en plein office, donc un des employés de la cathédrale (ils sont en uniforme !) nous dit très gentiment qu’on pourra revenir faire des photos, mais on doit juste attendre la fin de l’office.
Du coup on repart sur la place, et on va à l’agence de tourisme voir si c’est possible qu’ils viennent nous chercher à Jujuy demain pour un tour à Purmamarca et Humahuaca.
La dame de l’agence n’est pas très chaude, mais après avoir demandé à son collègue, il lui confirme que c’est possible. On lui dit qu’on va aller chercher de l’argent pour payer et qu’on reviendra plus tard.
En sortant de l’agence, on s’assoit dans le parc de la place principale, où l’ambiance est assez sympa (les villes d’Amérique latine sont toujours organisées autour d’une place centrale, appelée Plaza de Armas, autour de laquelle on trouve toujours la principale église de la ville, et souvent, la mairie).
Nous allons donc visiter maintenant la cathédrale, et, coup de chance, l’office se fini 30 secondes après que nous soyons arrivés. Chose intéressante : dans la cathédrale, il y a au moins 4 queues d’une grosse dizaine de personnes qui attendent pour… Se faire confesser. Les prêtres qui confessent ne sont pas techniquement dans les confessionnaux (alors qu’il y en a), ils sont assis sur une chaise, avec un panneau type paravent à coté d’eux. Et les gens qui se confessent s’agenouillent à coté d’eux. Les autres attendent en faisant la queue à quelques mètres.
Pareil, l’intégralité des gens qui rentrent dans la cathédrale (mais c’est pareil dans les autres églises qu’on a visité à Salta) se dirigent d’abord vers le récipient d’eau bénite (le bénitier) pour tremper le bout des doigts et faire le signe de croix avec. Mais vraiment tout le monde. On a même vu un père avec son enfant en bas âge dans les bras l’amener devant le récipient, et l’enfant (pourtant jeune) savait très bien ce qu’il fallait faire !
Pour le reste, la cathédrale est jolie, mais plutôt récente, et son principal intérêt réside dans les deux figures autour de l’autel (Jesus et la Vierge Marie) qui sont sortis une fois par an en procession dans la ville.
Les gens sont quasiment en train de leur parler à voix haute devant l’autel ! J’admet que je n’avais jamais vu pareille ferveur chrétienne.
Dernier truc intéressant : autour de l’autel il y a un drapeau argentin, et autour de la figure dorée derrière l’autel (le retable), de part et d’autres, deux énorme drapeaux argentins verticaux de plusieurs mètres de haut (et c’est pareil dans une autre église qu’on a visité à Salta). Je ne crois pas me souvenir qu’en France, nous ayons des drapeaux français dans nos églises…
En sortant de l’église, on recroise le gars sympa avec son t-shirt indiquant qu’il travaille à l’église, et on prend des photos avec lui.
On marche ensuite quelques mètres jusqu’à la Banque Nationale Argentine, toujours pleine de gens au rez de chaussée, et nous montons au premier étage pour le change (après avoir demandé à un policier armé). Là, un second policier en arme nous demande de prendre un ticket, puis d’attendre. D’autres gens attendent avant nous (peut être cinq). Nous attendrons pendant 40 minutes avant que ça commence à bouger, et que nous passions tous assez rapidement les uns après les autres au guichet de change… À la fin on commençait à se demander si ça allait se finir ! Mais bon, l’aspect positif c’est que le taux de change que propose la banque nationale d’Argentine est très très bon.
Sortis de la banque, nous partons manger vers le restaurant La Criollita, à deux pâtés de maison de la place. Il est mal placé sur la carte du Routard, donc on demande à un policier qui passe par là, et il nous indique très gentiment où se trouve le resto. En arrivant dans le resto, on demande quel est le code de leur wifi (il semble qu’en Argentine, quasiment tous les restos proposent leur code de wifi si on le demande), afin que nous puissions vérifier si on a eu ou non des réponses par mail des agences de Tilcara (à qui on avait demandé si ils voulaient bien venir nous chercher à Jujuy le lendemain) ou de notre hôtel du soir à San Salvador de Jujuy (à qui j’avais demandé si ils voulaient bien venir nous chercher à la nouvelle gare de bus, située à 5km en dehors de la ville de Jujuy).
Mais la serveuse nous dit qu’ils n’ont pas de wifi. Or, si on a une réponse intéressante de l’agence de Tilcara, on ne prendra la l’option de l’agence de Salta, et inversement… Donc comme on a vraiment besoin d’internet, on part du resto (avant d’avoir commandé quoi que ce soit évidemment), puis on marche jusqu’à Viejo Jack, le resto ses deux précédents soirs, où ils nous ont donné leur code de wifi sans broncher. Je regarde mon portable, et il me dit qu’on déjà marché plus de 7km depuis ce matin !
On mangera donc au restaurant Viejo Jack. Jamais déçu, très bonnes viandes (pour Caroline qui prend une pièce de bœuf car moi je prend des gnoccis aux 4 fromages donc c’est végétarien).
Apres le déjeuner, et au vu de l’absence totale de réponse, que ce soit de l’agence de Tilcara comme de notre hôtel du soir nous retournons sur la place principale, afin de payer notre tour du lendemain à l’agence. Sur le chemin nous passons devant le couvent de San Francisco, puis devant l’église San Francisco (de couleur rouge et occre) que nous visitons (nous sommes tout seul dedans).
Puis nous rentrons à l’hôtel afin de récupérer nos valises et d’attendre 17h pour partir vers la gare attendre notre bus.
A 17h, on part, et on arrive quelques minutes plus tard dans la gare de bus, sauf que notre bus ne partira que vers 17h35 (la ponctualité des bus n’a pas l’air d’être la même qu’au Mexique, où ça ne rigolait pas avec les horaires). Le bus de la compagnie Bahut est beaucoup moins propre que celui qu’on avait pris pour venir depuis le Chili (où on avait pris la compagnie Geminis). Les rideaux sont même carrément noirs.
Le bus met effectivement 2h30 pour faire Salta-Jujuy (comme prévu), car il s’arrête un peu partout sur le chemin pour déposer/prendre des gens. Que ce soit à San Miguel de Guemes, Pampa Blanca, puis Perico (trois arrêts).
Arrivés au nouveau terminal de Jujuy, nous passons d’abord réserver un billet de bus pour le surlendemain entre Jujuy et La Quiaca (à la frontière avec la Bolivie). Nous prenons un bus express, qui mets 4h pour faire le trajet (qui fait un peu plus de 250km) pour un prix de 185 $Ar. Soit beaucoup plus rapide (et moins cher) que le bus de Balut qu’on vient de prendre, qui avait fait Salta-Jujuy (100km par la route la plus courte) en 2h30 et pour un prix de 165$Ar par personne !
Après avoir acheté nos tickets, nous prenons un taxi pour rejoindre notre hôtel, taxi qui bizarrement prend les chemins les plus longs, se goure de route en se trompant plusieurs fois, etc. Donc à un moment, j’en ai marre de me faire prendre pour un con, et je lui dit d’arrêter (on doit alors être à 300m de l’hôtel), et on finit le trajet à pied.
Nous arrivons à notre hôtel (Posada El Arribo), absolument magnifique, un peu comme une vieille maison française du début 20ème, avec fenêtres en fer forgé, persiennes, tomettes, bref, c’est de loin le plus bel hôtel qu’on ait eu depuis le début de notre voyage.
Vers 20h, nous mangeons dans un petit resto conseillé par l’hôtel (Manos Jujenas), Caro prend des empeñadas (excellents) et je teste une salade à base de fenouil-avocat-poulet. Très bon ! Et pour une fois c’est plus léger que les viandes grillées. Par contre que ce soit à Salta comme à Jujuy, leurs eaux pétillantes sont très très salées. En dessert on goûte le flan au dulce de leche, pas mal mais un peu bourratif. Pour tout ça on s’en sort pour moins de 10€ (en tout).
Revenus à la chambre, nous faisons un peu de lessive de caleçon et chaussettes, car on commence à être un peu limite. Pour autant, comme il y a une laverie en face de l’hôtel, on essaiera demain de voir s’ils peuvent tout nous laver correctement.