« Johnny Mad dog » : un film inutile de plus ?

Johnny Mad Dog est un film sur les enfants soldats et les conséquence de leur activité en Afrique.
Il réalisé par Jean-Stephane Sauvaire et produit par Mathieu Kassovitz et Benoît Jaubert.
La sortie en salle est prévue pour le 26 Novembre 2008.

Johnny mad Dog : Film sur les enfants soldats

Le synopsis :

Afrique, en ce moment même.
Johnny, 15 ans, enfant-soldat aux allures de rappeur, armé jusqu’aux dents, est habité par le chien méchant qu’il veut devenir.
Avec son petit commando, No Good Advice, Small Devil et Young Major, il vole, pille et abat tout ce qui croise sa route. Des adolescents abreuvés d’imageries hollywoodiennes et d’information travestie qui jouent à la guerre…
Laokolé, seize ans, poussant son père infirme dans une brouette branlante, tâchant de s’inventer l’avenir radieux que sa scolarité brillante lui promettait, s’efforce de fuir sa ville livrée aux milices d’enfants soldats, avec son petit frère Fofo, 8 ans.
Tandis que Johnny avance, Laokolé fuit…
Des enfances abrégées, une Afrique ravagée par des guerres absurdes, un peuple qui tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d’humanité.

La bande annonce nous met tout de suite dans l’ambiance du film :

Johnny mad Dog : un film inutile de plus ?

Le problème, et c’est la raison du titre de ce billet, c’est qu’on aura beau faire des films (aussi bien réalisé et joués soient-ils) sur l’Afrique, tant que le pouvoir politique ne voudra pas se bouger sur le sujet, nous ne sommes pas arrivés.

Mais le pouvoir politique est-il seul responsable ? Je ne le croit pas : le bordel en Afrique nous arrange bien, nous, consommateurs européens et américains, qui, si nous nous indignons ponctuellement devant notre journal télé, ne nous soucions plus de grand chose lorsqu’il s’agit de comparer les prix du dernier GPS, du dernier écran LCD, de la dernière console, du dernier appareil photo numérique.

Bref : ce que je crois, c’est que la société de consommation dans laquelle nous vivons est plus forte et plus puissante que toutes les belles convictions humanistes que nous pouvons temporairement avoir, et qu’elle met à mal toutes les politiques les plus volontaristes que les personnels politiques pourraient adopter. Parce que, au final, qui aura raison ? L’opinion publique ! Et que voit-elle, cette opinion ? Davantage le prix des derniers objets technologiques, qui tournent en boucle sur la télévision, plutôt que les malheurs en Afrique, dont chacun est las, et ne veux plus entendre parler.

Le site officiel | La fiche Allociné

6 réflexions sur « « Johnny Mad dog » : un film inutile de plus ? »

  1. je pense que tu t’es trompé, on est très loin du débat politique sur l’Afrique (surtout que tu sembles avoir une vision un peu simpliste sur le sujet).

    je n’ai pas vu le film, j’ai lu le bouquin y’a déjà quelques années. il nous plonge dans le parcours de 2 adolescents évoluant dans le conflit congolais.

    on est amené à comprendre comment les personnages voient et vivent la situation et c’est vraiment un choc des mentalités, mais le livre ne s’attarde pas sur le conflit en lui-même, relegué au second plan, voire au rôle de « décor ».

    bref, l’intention du livre n’est pas d’appitoyer les gens sur le sort de l’afrique et des africains, mais de faire prendre conscience qu’en pareillle situation, nous pourrions tous être Johnny ou Laokolé.

    donc un film pas si inutile que ça ;o)

    RépondreRépondre
  2. @Jaye : Super. Génial : si on a été battu quand on était enfant, on battra certainement les nôtres. Tout le monde le sait.

    Donc : pareil pour ton commentaire : évidemment qu’on aurait fait de même en pareille situation. Personne ne diabolise ces enfants soldats directement. Ce qu’ils font est mal, mais on sait que ce ne sont rien de plus que de enfants manipulés.

    Par contre, et c’était l’objet de mon billet : ces guerres ne sont permises que par la négligence d’autres états. Et un guerre, rappelons-le, ça se fait avec des armes : donc la première des choses est d’enrayer le trafic d’armes, pour couper l’herbe sous le pied des gens qui font cette guerre (attention, je n’ai pas dit que c’était facile ni que c’était simple). Et même si des gens comme Rama Yade nous sortent que « si ils n’avaient pas d’armes à feu, ils feraient la guerre avec des machettes », avouons qu’une machette tue moins rapidement et moins facilement qu’un AK 47.

    Donc le film est bien gentil, il sort des anciens enfants soldats de la misère, toussa toussa. Youpi. Mais bon, rien n’est réglé. Il ne fait pas avancer le schmilblik. Et c’est ce que je lui reproche.

    RépondreRépondre
  3. Louis a écrit : « @Jaye : Super. Génial : si on a été battu quand on était enfant, on battra certainement les nôtres. Tout le monde le sait. »

    je vois pas en quoi mon propos va dans ce sens…

    sinon tu reproches au film de ne pas faire avancer le schmilblick, mais ce n’est pas son intention. c’est donc un peu facile…

    je sais juste que le livre nous permet de comprendre dans quel état d’esprit se trouvent les protagonistes, ce qui n’a rien d’évident pour nous occidentaux car nous n’avons pas la même culture ni la même mentalité. à ce titre j’ai trouvé ce livre passionnant et je recommande sa lecture.

    RépondreRépondre
  4. @Jaye : Effectivement, Caroline m’a signalé que j’étais un peu à côté de la plaque.

    Je lui ai répondu que c’était vrai, que tu ne fustigeais pas directement ce que je te reprochais.

    En fait, pour reprendre mes propos, et pour les expliquer, je crois qu’on s’en fout à moitié de savoir dans quel état d’esprit sont ces enfants soldats. Je veux dire par là que c’est tout aussi intéressant que de savoir dans quel état d’esprit sont les jeunes des banlieues : je crois en partie au déterminisme social, et je ne m’étonne donc pas de voir des enfants tuer si on leur dit de le faire. En gros : le Libéria est un pays d’une extraordinaire pauvreté, donc on ne pouvait s’attendre à mieux. Bon.

    Ce que j’expliquais à Caroline tout à l’heure, c’est que justement, je ne vois pas l’intérêt de montrer un « état d’esprit », parce que au final, on continue à montrer la misère, au Libéria, et par extension en Afrique, et je suis convaincu que cette dernière n’a pas besoin de ça. En bref : ce film est certes vrai, mais quand on voit bléssé, on essaie de le soigner ; on évite de rabâcher sans cesse qu’il a des blessures et qu’elles saignent. Ainsi, je suis las de voir des films (aussi bons soient-ils) sur la misère en Afrique. Ces films sont en fait inutiles, car ils vont dans le sens des préjugés déjà trop établis.

    RépondreRépondre
  5. C’est vrai tu va trop loin, les problèmes africains n’ont rien n’a voir avec la société de consommation justement ce film est la pour montré au gens la réalité non pas les petit journaux télévisé de deux secondes

    RépondreRépondre
  6. Louis:
    Tu crains vraiment, je suis persuadé que tu n’as jamais voyager et que tu ne fais que ressortir des informations préconçues qu’on t’a fait ingurgiter!!!
    Et si certains pays sont dans la précarité c’est à cause de gens comme toi, des consommateurs ignorant et arrogant qui ne remettent pas en question la politique d’exploitation de leurs pays de colonisateur parce qu’ils aiment trop le luxe et le confort que les pays exploités leurs procurent. Tu ne fais rien pour changer ça, mais tu te permets de critiquer ceux qui font quelque chose!? Plus tu parles et plus tu t’enfonces, alors ferme là car tu fais vraiment pitié!!!

    RépondreRépondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.