Gaspard Proust : un futur Desproges ou un humoriste à la Marcel Proust ?

Je viens de regarder l’interview de Gaspard Proust sur France 2 (interviewé par Catherine Ceylac), et il faut reconnaitre que ses sketches font beaucoup penser à ceux de Desproges, notamment dans le soin apporté aux mots employés dans son texte. Physiquement, je le trouve. Il mélange un peu le cynisme de Stéphane Guillon, tout en restant apolitique, et aborde certains sujets considérés comme élitistes : littérature, musique classique, etc. Il essaie toujours de casser une tendance poétique en la finissant par un mot très froid, très dur, réaliste. Certains disent qu’il tient davantage de Proust que de Desproges dans la mesure où Proust est un humoriste de l’absurde.

Quelques citations de son spectacle :

Rubinstein, grand pianiste, largement surévalué, est un peu le Julie Lescaut du piano. Julie Lescaut, c’est un peu Derrick avec des règles.

J’ai une politesse, une élégance, une hauteur de vue, même qui est loin d’évoquer l’univers du déglaçage, au foutre.

Le foutre, comment dire, c’est du « Je t’aime », en gelée.

La OLAH, c’est un double salut nazi socialement acceptable.

Le nazisme, comment vous expliquer ça, c’est comme un meeting de Ségolène, avec des idées.

J’vois vraiment que vous êtes venu rigoler. Vous attendez de moi que je déclenche chez vous cet espèce de reflus gastro-oesophagien festif, cette exhibition bucco-plombaire, cettte trépidation bucco-pharyngée, enfin, ce mélange sordide entre une gastro-entérite et une crise d’épilepsie qui vous emmèneront dans un monde merveilleux tout en gardant par miracle fermé votre clapet fécal.

Le sketche de 9 minutes à Montreux :

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