Les publicitaires commencent à réaliser que les publicités sur le web ont leur propre durée de vie. Les gens qui cliquent sur les pubs ne cliquent pas dessus la première fois qu’ils les voient. De la même façon que pour la TV ou les publicités imprimées, ils doivent être bombardés par le même message avant de commencer à prendre une décision quand au contenu de la publicité. Et plus ils voient cette publicité sur le web, plus il est probable qu’ils finiront par cliquer dessus. Même si cela peut être extrêmement énervant pour la plupart des clients, c’est de cette façon que les publicitaires voient le monde. Bien sûr, on parle là d’une partie des utilisateurs, et non de la totalité de ceux-ci.
Google voit également le monde de cette façon, et aujourd’hui il a lancé ce qu’il appelle les publicités qui « re-target » (en anglais : « re-targetting ads« , car target en anglais signifie « cible » ; par exemple, une cible publicitaire). Si quelqu’un voit une pub sur le site d’un publicitaire ou de sa chaine Youtube, Google peut désormais afficher par la suite la même publicité sur tous les sites contenants des pubs Adsense sur le web. Et comme il y a des millions de sites utilisant Adsense, il y a de fortes chances que l’utilisateur soit amené à revoir ces publicités. Le programme a été en Beta pendant le mois de mars et est désormais disponible pour les clients Adwords.
Le terme « re-marketer » a de multiples définitions, mais Google l’utilise pour décrire la façon dont Adwords fait agir l’ensemble du réseaux de sites et de services Google, avec en plus tous les sites affichant des publicités Adsense, ce qui peut toucher approximativement 80% de tous les utilisateurs du web, selon Google. L’idée est que si les visiteurs viennent sur le site web d’un annonceur, c’est qu’ils ont montré un minimum d’intérêt pour lui (intérêt qui n’est pas toujours convertit en une vente), et c’est là que Google propose à ces annonceurs de « ne pas lâcher » le client et de continuer à lui soumettre tel ou tel message publicitaire. Le re-targeting peut être utiliser aussi bien en publicités textuelles ou multimedia, et durant la phase de test, elles furent utilisées pour changer la vision globale des clients pour une marque, ou encore aller chercher de nouveaux clicks et créer de nouvelles ventes.
Par exemple, un site d’hôtels pourrait re-targeter (re-cibler) avec une promotion sur des hôtels dans les caraïbes l’ensemble des clients ayant précédemment visité sa section « hôtels dans les Caraïbes ». Peut-être que si quelqu’un vous rappelle qu’il y a une promotion spéciale (quitte à augmenter la promotion au fil des pubs), vous finirez par succomber, et, sur un coup de tête, vous payer ce voyage aux caraïbes dont vous rêviez tant.
Deuxième exemple : une marque qui souhaite changer son image. Prenez par exemple une des banques qui voudrait se lancer sur le secteurs de la téléphonie mobile (elles sont plusieurs dans ce cas là, donc on ne dira pas que j’en cible une en particulier). Si elle « détecte » un client qui potentiellement pourrait avoir noté ce changement, alors le « re-targeting » va permettre de « s’assurer que le client a bien compris le message » (oui, c’est assez cynique), plutôt que de saupoudrer un peu partout sur le web.
C’est l’idée qui régit le re-targeting. cela ne sera à utiliser que dans un cas précis, que pour un public qui a montré l’intérêt déclencheur de la campagne de publicités. Si vous pensez être la cible de ce type de campagne, Google vous permets d’aller le vérifier (sur cette page), et si, le cas échéant, vous aviez raison, Google vous permet de l’empêcher purement et simplement de vous « ré-inscrire » à ce type de campagne.
Cet article est basé sur une traduction personnelle d’un billet de TechCrunch.
Edit de Louis : Une fois encore, Google montre bien que son but n’est « que » de vendre sa publicité, et que cette vente peut se faire partout où il est. Google n’est donc rien de plus qu’une « régie publicitaire » étendue grâce à de merveilleux services annexes (en premier lieu, le moteur de recherche), et n’a pas d’autre but que de vendre ses recoupements sur les utilisateurs à des annonceurs (donc pas d’ambitions de contrôler le monde, à l’inverse de ce que certains aiment à croire).