Nous stockons de la musique sur iTunes malgré ses DRM assez strictes, empêchant de partager sa musique librement. Mais comme chaque innovation sur le marketplace, il nous faut du temps pour déterminer ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas. La promesse du cloud computing et la possibilité de stocker des quantités illimitées de musique pourrait potentiellement être ce tournant. Mais cela pourrait être la porte ouverte à des temps encore plus strictes que nous n’avons encore connus.
Canonical vient d’annoncer la mise en Beta publique de son market en ligne de musique nommé Ubuntu One, qui donne une idée de ce que le Cloud Computing pourrait offrir en terme d’alternative au stockage de musique sur nos disques durs ou un service propriétaire tel qu’iTunes.
D’après Canonical, intégrer à un service de synchronisation en ligne de ses fichiers tel qu’Ubuntu One un service d’achat de musique est tout à fait nouveau dans le monde des magasins de musique en ligne.
Ubuntu One pourrait servir, en plus du système de synchronisation qu’il est déjà, à vous permettre d’accéder tout le temps à votre musique, où que vous soyez, et depuis n’importe quel terminal. Il permettrait aux utilisateurs d’acheter leur musique en ligne puis de la stocker directement sur leur compte Ubuntu One : en une seule action, cet achat leur permettrait de dispatcher leur musique sur tous leurs comptes de synchronisation.
Le service sortira en version stable officielle probablement en même temps que la prochaine version d’Ubuntu (la version 10.04 LTS Lucid Lynx), mais Canonical cherche des beta-testeurs afin d’utiliser le service dès aujourd’hui. Le Popey Blog rassemble davantage d’informations :
Si vous testez d’ores et déjà la future version d’Ubuntu (même si c’est sur une machine virtuelle), alors n’hésitez pas à tester le Ubuntu One, cela nous aiderait beaucoup si vous pouviez tester cette nouvelle fonctionnalité. Pour l’instant, très peu de gens ont testé le magasin de musique en ligne, mais cela permettrait de beaucoup l’améliorer si davantage de gens l’essayaient.
Durant ces premiers jours de Beta publique, le service d’achat de musique en ligne permet de réaliser la quasi-totalité des actions qui seront possible à sa sortie officielle, mais il est probable que le service ait un certain nombre de bugs. Le service Ubuntu One est gratuit jusqu’à 2 Go de stockage. Si vous souhaitez bénéficier de davantage d’espace, il vous faudra payer, ce qui pourrait arriver assez vite, si vous y stockez tout un tas d’informations à synchroniser : photos, videos, documents, musiques…
Maintenant, il faut voir que le service devra faire face aux critiques sur le copyright, dans la mesure où il permet un partage facilité, et donc est une porte ouverte au partage d’oeuvre copyrightées. Évidemment, le fonctionnement de ce service paye là son ouverture, et un service comme iTunes n’a pas un tel problème : bénéficier de certaines fonctionnalités se fait au prix du renoncement à d’autres.
Ce billet est une traduction personnelle et partielle d’un billet de ReadWriteWeb.
Pour ceux qui voudraient en savoir davantage sur le Ubuntu One, je recommande la lecture de la page Wikipédia :
Ubuntu One est un service d’hébergements de fichiers en ligne lancé par Canonical Ltd. Ce service est pour le moment en version bêta publique.
Le service permet à ses utilisateurs de sauvegarder et de synchroniser en ligne leurs fichiers avec un ou plusieurs ordinateurs2. Ubuntu One a un client qui fonctionne seulement sur Ubuntu 9.04 et les versions supérieures. Un compte gratuit Ubuntu One offre jusqu’à 2 Go de stockage. Les utilisateurs peuvent mettre à jour leurs compte pour obtenir jusqu’à 50 Go de stockage pour un prix de 10 $ par mois.
Le service Ubuntu One est similaire à ceux proposé par ZumoDrive, Dropbox, Box.net, Mozy, Wuala, Humyo, et Live Mesh. Le client est mis en œuvre dans le langage Python. Il utilise le framework d’application réseau Twisted pour les couches basses, et Protocol Buffers (en) pour la description du protocole.
Canonical a été critiqué pour l’utilisation de la marque Ubuntu lors de l’exploitation commerciale, et pour le lancement de services propriétaires.