Aujourd’hui je voudrais revenir sur un fait que l’on pourrait qualifier de divers : les conclusions finales de l’enquête sur la mort (accidentelle) de Lady Diana. Pourquoi, me direz-vous ? Et bien j’aimerais en fait pointer du doigt un penchant très français à travers cette actualité tragique : le recours quasi-instantané à la théorie du complot.
J’espère par ce petit exemple permettra de vous sensibiliser à ce « petit » défaut vite énervant, dans le but et l’espoir que l’on puisse tous en guérir.
Revenons-en à notre cas…
Il aura fallu plus de 10 ans d’enquêtes, d’investigations, de doutes pour finalement reprendre les conclusions initiales : mort accidentelle en raison de la vitesse du véhicule, du taux d’alcoolémie du chauffeur, du non port de la ceinture pour les passagers et du comportement des poursuivants.
Ça fait beaucoup de choses pour croire au complot, vous ne trouvez pas ? Et pourtant nous avons passé ces 10 années à entendre de la plupart de nos concitoyens des théories toutes plus farfelues les unes que les autres.
En effet dès le lendemain de son décès, nombreux étaient celles et ceux, qui après s’être assurés de n’être entendu par personne d’autre, tel des détenteurs de secret d’Etat, vous chuchotaient discrètement : « Tu veux que j’te dise ? L’enquête ne dira rien, d’toutes façons on l’a tué ». Ensuite ils s’écoutaient parler vous noyant sous un flots d’affirmations sensées vous rallier à leur théorie.
Alors je ne sais pas si vous avez essayé de creuser un peu ces allégations, mais il était assez drôle de constater que même avec des éléments tangibles et rationnels, les gens sont toujours plus enclins à crier au complot plutôt que d’admettre la réalité. Et dans ce cas, toutes les petites bizarreries du quotidien sont alors relevées et perçues comme suspectes.
Si le défunt ou la défunte n’a pas agi de manière routinière ou automatique, s’il s’avère qu’il y a eu un changement dans ses habitudes, ne serait-ce qu’infime, les gens crient immédiatement au complot, à la machination d’État le plus souvent.
Vous doutez ? Alors voici un autre exemple, rappelez-vous en 2005, le référendum pour la constitution européenne. Beaucoup de ses détracteurs affirmaient qu’il y avait un plan B, que les partisans du oui nous cachaient la vérité et les objectifs réels de la constitution. Idées politiques mises à part, ne sommes-nous pas obligés de reconnaître qu’il n’y avait qu’un seul plan et aucun complot ni secret ?
Si je ne vous ai toujours pas convaincu de ce défaut très français, laissez moi vous inviter à (r)ouvrir un livre d’histoire de notre douce France. Car ceci n’est malheureusement pas un cas unique dans l’histoire de notre pays.
Si j’ai par bonheur réussi à vous en convaincre, alors je pense que je n’ai rien à ajouter sinon que de vous laisser maître de vos pensées ; je suis intimement persuadée que vous saurez quoi faire de tout ceci.
Voilà, j’arrête de vous embêter avec ces considérations, et je vous rends à votre vie.