J’ai eu ce matin un cours/TD sur la stratégie d’entreprise, et sur les réflexions que l’on doit avoir lorsqu’une entreprise est à un tournant de son histoire. En gros, comment faut-il raisonner, quelles questions faut-il se poser, et quelles décisions faut-il prendre quand l’entreprise arrive à une fourchette de sa destinées, et qu’une décision importante est à prendre.
Si le cours était un atelier (une étude de cas, plus exactement), le professeur a eu le mérite de donner une petite conclusion, dont j’ai pris note. La voici :
Il y a trois types de questions :
- Les décisions (« est-ce une bonne décision ou pas ? »)
- Les problèmes (« comment se sortir du problème ? »)
- Les évaluations (« comment pourrait-on évaluer cette situation ? »)
Les décisions elles-même peuvent être de quatre types :
- Un choix rationnel
- Une décision liée à sa position, son rôle dans l’entreprise ou par rapport à celle-ci
- Une décision consensuelle (prise à plusieurs), qui peut être dans le cas où tout le monde est dans une même équipe, ou également dans le cas où tout le monde n’est pas dans la même équipe.
- Une décision qu’on ne sait pas expliquer (théorie de la poubelle)
Une question qu’il est fondamental enfin de se poser lorsque l’on prend une décision, après s’être demandé « Qu’est-ce que cela m’apporte ? », est : « Est-ce qu’une fois que j’aurai ce que cette décision m’aura apporté, j’en voudrais toujours ? ». Le problème ici sous-jacent est celui de l’évolution perpétuelle des situations, autant de la nôtre que de celles des gens et des états qui nous entourent. Ainsi, il faut prendre une décision par rapport à un état présent, mais également par rapport à un état futur : « en prenant telle décision, on va aller dans tel état… mais est-on sûr que tous les éléments présents n’auront pas évolué entre temps ? »
Exemple : Si mon entreprise fait tel chiffre d’affaire, mais qu’avec tel machine, elle fera tant de chiffre d’affaire en plus, dois-je vraiment réaliser l’investissement de cette machine ? En effet, considérer que cette machine m’apportera ce surplus de chiffre d’affaire sous-entends que j’aurai toujours de quoi faire fonctionner la machine, ou plutôt que j’en aurai toujours besoin. Or, si le temps d’acheter la machine, je n’ai plus de contrats, me voilà avec une machine inutile.
Pareil: Je vends tels vêtements, mais je vois que tel autre, vendu par la concurrence, se vend beaucoup mieux. Je vais donc faire réaliser ces mêmes modèles. Oui, mais, le temps que ces modèles soient confectionnés et acheminés en magasin, la mode pourra avoir changé, et l’investissement que j’aurai réalisé sera devenu inutile.
Intéressant, non ?