Ces derniers temps, on a tous pu constater, pour peu qu’on utilisait Twitter depuis l’interface web, que ce dernier était extrêmement lent, ou bien nous envoyait tout simplement une belle erreur en nous disant qu’il y avait trop de demandes, et donc que l’on devait tenter de revenir plus tard.
Or, comme beaucoup l’on pensé, il est bizarre qu’un service de cette ampleur, lancé il y a plus d’un an, subisse encore et toujours de tels problèmes. Par contre, il faut préciser que seule l’interface web était lente : l’API fonctionnait parfaitement, ce qui incitait tout le monde à aller utiliser les services tiers s’ils voulaient utiliser le service.
En laissant la situation pourrir, Twitter favorise d’une manière ou d’une autre l’export des utilisateurs vers ces versions externes, que l’on pourrait aussi qualifier de « parasites » (car elles viennent se greffer sur le service de base, pour en profiter), mais Twitter garde de toute façon la maitrise du coeur du réseau, des bases de données, et ainsi créé des dépendances à son service tout en n’assumant pas les coûts de maintient des applications qui tournent à partir de l’API de Twitter. La baisse de fréquentation de son propre site n’est donc en rien un défaut (sauf pour les utilisateurs voulant s’enregistrer), car la pépite d’or (la base de données d’utilisateurs et les twitts) reste entre ses mains.
L’avantage de ce genre de business, c’est que, comme je l’expliquais plus haut, Twitter met les entreprises « parasites » dans un état de dépendance, qui risque de transformer en racket généralisé de ces entreprises. Si du jour au lendemain, Twitter vend ou loue son API (par exemple, par paquets de données transférées, un peu comme ce qui se fait pour la bande passante), les parasites ne pourront absolument rien faire d’autre que de crier au loup. Le feront-ils, pour autant ? Je ne le crois pas. D’après ce que j’ai vu, Twitter n’a pas l’air d’avoir envie de monétiser son service de cette manière là. Notamment parce que son API est totalement ouverte, et qu’il n’est nul besoin de s’enregistrer pour l’utiliser soi-même…
Le business-model d’etre dans les choux ne pourrait donc être qu‘un facteur supplémentaire pour envoyer plus de clients aux parasites,a fin qu’elles, trouvent le moyen de créer une monétisation à partir de ces clients, alors que Twitter irait chercher sa rémunération simplement au niveau des entreprises qui vivent autour de son service (comme cela s’est fait avec Google et Bing, qui ont besoin d’un accès privilégié à son contenu pour améliorer leurs résultats), ce qui permettrait de garder une bonne image d’un service « libre et gratuit » !