La génération des trentenaires va conquérir le monde

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C’est une réflexion complètement abasourdie que je me faisait ce soir : si on regarde les créateurs de services web innovants, faisant partie du top 100 des sites internet mondiaux, on retrouve essentiellement des hommes, nés entre 1970 et 1980.

Quelques exemples ? En voici :

  • Serguei Brin (co-fondateur de Google) : né en 1973, donc âgé de 36 ans
  • Larry Page (co-fondateur de Google) : né en 1973, donc âgé de 36 ans
  • Chad Hurley (co-fondateur de Youtube) : né en 1977, donc âgé de 32 ans
  • Steve Chen (co-fondateur de Youtube) : né en 1978, donc âgé de 31 ans
  • Jack Dorsey (co-fondateur de Twitter) : né en 1976, donc âgé de 33 ans
  • Evan Williams (co-fondateur de Twitter et de Blogger) : né en 1972, donc âgé de 37 ans
  • Biz Stone (co-fondateur de Twitter) : né en 1975, donc âgé de 34 ans
  • Seul Mark Zuckerbeg fait figure de jeunot dans ma liste : le fondateur de Facebook est né en 1984, et a donc 25 ans. Matt Mullenweg (WordPress, né en 1984) est du même age.

Bien sûr, cette liste ne fonctionne que pour les services très web2.0, c’est à dire sortis il y a très peu de temps. Mais ces noms révèlent une certaine tendance : le web est fait par des jeunes. Il n’est donc pas seulement consommé et utilisé par des adolescents (image que beaucoup de personnes âgées se font d’internet), mais il est également créé, développé, mis en place par des trentenaires, donc une bonne partie de ceux que j’ai cité au dessus sont aujourd’hui (a priori) à l’abri de tout soucis financier pour le reste de leur vie.

D’où mon titre : la génération des trentenaires est en train de conquérir le net, et comme le net conquiert le monde, je ne peux m’empêcher de faire le syllogisme.

Que faut-il en penser ? Est-ce bien ou non ?

Mon avis sur la question est que les dirigeants, et donc les décideurs des services web d’aujourd’hui (qui sont les outils de demain), sont assez proche des jeunes, et en soit entendent relativement facilement leurs attentes, tout en ayant confiance en leur avenir (qu’ils savent potentiellement long). Si l’on regarde chez Google, on remarquera que très souvent la qualité prime avant tout, et la rentabilité n’est vu que comme un objectif de second plan : jamais loin des objectifs principaux, mais ne faisant pas d’ombre à la qualité primordiale (les services sont tous gratuits, et au début, sans aucune pub). Je vous entends déjà me parler de Facebook, qui a souvent fait parler de lui pour des questions de vie privée (et je suis le premier à mettre tout le monde en garde contre le stockage de photos et/ou vidéos sur Facebook), mais force est de reconnaitre qu’aujourd’hui, tous les jeunes utilisent Facebook, et qu’ils aiment ce service, qu’ils l’utilisent sans lui reprocher grand chose (au jour le jour). Pareil pour Youtube : ce service, pourtant un gouffre financier, n’a jamais été sujet à grosse polémique, ni n’a pâtit de la charge dû à sa popularité. Quand on sait que Youtube fournit plus d’un milliard de vidéos par jour (un chiffre énorme), alors que le site n’est jamais lent et que la bande passante, comme par magie, ne fait jamais défaut, on en vient à se demander comment les fondateurs font pour ne pas devenir comme les entreprises que nous voyons tous les jours, c’est à dire qui nous assènent d’une ou de plusieurs factures dès les premiers instants de plaisir obtenus à partir d’un produit.

A ce niveau, Internet est beau. J’ai de plus en plus l’impression qu’en écoutant leur public, les jeunes qui sont à la tête de ces nouvelles entreprises vont parvenir à garder leurs services gratuits (pour la large majorité des outils proposés), tout en proposant des options payantes, mais pas indispensables. Le résultat ? Le choix de telles options sera un choix « honnête », que les clients seront heureux de payer (via, par exemple des comptes premium, ou tout simple des dons), en regard de la quantité d’heure durant lesquelles ils auront utilisé l’outil auparavant.

Une entreprise gratuite, des clients qui se sentent honorés de payer une redevance presque non obligatoire, je ne vois pas grand chose de mieux comme relation entre une entreprise et ses clients.

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