Microsoft l’a dit et répété, ils ne laisseront plus passer plus de trois ans entre la sortie de deux version de Windows. Ce changement de stratégie, Microsoft ne cesse d’en parler depuis qu’il a commencé le développement de Windows 7. Ainsi si l’on s’en remet à ces affirmations, Windows 7, dont la sortie est prévue le 22 octobre prochain, devrait bientôt (pour 2012) laisser sa place à Windows 8, son successeur.
Microsoft ne semble donc pas vouloir réitérer « l’erreur » commise avec le lancement de Vista, celui-ci avait eu lieu 5 ans après la sortie de Windows XP, un OS aujourd’hui bien regretté par beaucoup. 5 ans est un cycle de vie du produit bien trop long aux yeux de Microsoft, car cette durée laisse le temps à l’OS de s’installer confortablement sur les machines et aux utilisateurs, et laisse le temps de s’habituer à une interface bien particulière, qu’il sera par la suite très difficile de modifier sans susciter une levée de bouclier et de mécontentement. C’est donc une seule vision commerciale qui dicte cette décision. L’intérêt de l’utilisateur ? Circulez, y’a rien à voir !
Le cycle de vie qui conviendrait bien à Microsoft serait 3 ans, car ce n’est pas assez long pour véritablement ancrer des habitudes. Sachant que c’estgrâce aux habitudes que l’on peut commencer à atteindre des seuils de productivité optimale (car on connait bien le produit, et donc on l’exploite au mieux), on peut raisonnablement penser que Microsoft ne souhaite pas que ses client travaillent de façon optimale sur les produit qu’il vend. Normal, non ?
Le problème, c’est le temps de développement entre deux sorties de système d’exploitation. Les développeurs auront-ils le temps de développer un OS techniquement différent de son prédécesseur, ou bien ne sera-t’il qu’une simple évolution de celui-ci ? D’après les rumeurs il semblerait bien que si Windows 7 ne soit qu’un Vista abouti, sans bug et moins gourmand en ressources, son successeur Windows 8 comprenne beaucoup plus de changements.
Au passage, on peut continuer à se poser la question de l’intelligence des managers de chez Microsoft : sachant qu’une interface graphique peut être complètement séparée du noyau, on ne vois pas pourquoi Microsoft ne laisserai pas en place une interface graphique appréciée de ses utilisateurs (celle de Windows XP/Vista), pour s’occuper d’optimiser le reste (et il y a du travail). C’est ce que fait le monde Apple et le monde Linux depuis longtemps (et la migration des clients Windows vers Mac semble au moins partiellement donner raison aux équipes de chez Apple). Ou bien, mieux : Microsoft pourrait très bien proposer des changements complets d’interface (et pas seulement quelques vagues changements pour rappeler l’ancienne interface), afin que les nostalgiques puissent retrouver leurs marques.
Une offre d’emploi mise en ligne par Microsoft indiquait ceci : « Pour la prochaine version de Windows nous retravaillerons des fonctionnalités essentielles notamment avec la prise en charge de grappes de serveurs et la réplication de données à sens unique. Nous reverrons également le noyau principal afin d’optimiser considérablement les performances. Aussi nous effectuerons bientôt des optimisations majeures pour Windows 8, au sein duquel nous intégrerons des fonctionnalités innovantes qui révolutionneront l’accès aux fichiers dans les filiales sur un serveur central. »
Windows 8 rompra-t’il techniquement avec ses prédécesseurs, et dans quelle mesure s’écartera-t’il de Vista et Seven ?
Pour faire de Windows 8 une véritable rupture technique, Microsoft va devoir remanier en profondeur l’existant, les développeurs auront donc besoin de temps pour réaliser tous ces grands changements, et surtout les rendre exempte d’un maximum de bugs (hé oui : le diable est dans les détails). Cela risque d’être un moment difficile pour eux, si la firme de Redmond veut tenir les délais qu’elle a fixé en terme de renouvellement de produit. Vont-ils parvenir à tenir ces délais ? La direction en semble convaincue, et personnellement j’en doute peu, car si Microsoft doit quelques peu bâcler son OS pour le sortir à temps, je pense qu’ils n’hésiteront pas à le faire.