Pourquoi les entreprises veulent Windows Seven et pas Vista

Le débat sur la qualité de Vista commence juste à retomber que celui sur le ralliement des entreprises au nouvel OS de Microsoft commence à grossir… Ajoutons-y mon expérience.

Windows Seven Production

J’étais la semaine dernière témoin d’une conversation (on ne peut pas dire que j’écoutais au portes : la personne en question parlait juste devant moi, et savait pertinemment que j’étais là), dont le sujet portait sur l’installation massive du nouveau système d’exploitation Windows Vista sur tous les postes d’une très grosse entreprise (parmi les cents plus grosses entreprises françaises, si vous voulez tout savoir).

Sachez tout d’abord que cette entreprise a un certain nombre de contraintes, contraintes qui la poussent à rester à l’heure actuelle sur un standard Windows XP SP2 (et pas SP3) + navigateur Internet Explorer 6 ou 7 (mais pas IE8) + Microsoft Office 2003. En gros, la société utilise un certain nombre de logiciels qui sont prévus pour tourner sur les standards précédemment cités, ce qui lui « impose » son matériel.

Sauf que, pour un certain nombre de raisons, la société en question se rend bien compte que Windows XP se fait vieillissant : les nouvelles machines ne sont plus vendues avec XP (ou bien difficilement : Microsoft faisant du forcing pour imposer Vista), le matériel acheté à l’heure actuel est en avance de puissance par rapport à XP, bref, ce système d’exploitation arrive progressivement à ses limites en terme de production. A l’inverse, Windows Vista est redouté par tous, car il contient des logiciels non-prévus pour l’environnement software de l’entreprise, et donc ne permettant pas cette production. De surcroît, Vista ne présentait pas une avance en terme de rapidité d’exécution : du matériel plus puissant ne donnait pas de résultats plus rapides, car Vista est un OS plutôt lent et lourd.

Le choix pour l’entreprise, jusqu’alors, était donc simple : on laissait/réinstallait Windows XP sur les PC du personnel, tout en les mettant en garde de ne pas accepter l’installation du SP3 (quelques fois automatique avec Windows Update).

Aujourd’hui, la donne a changée : Microsoft propose un système d’exploitation, à savoir Seven, contenant une émulation de Windows XP : les contraintes en terme de standards sont donc respectée, et les gens chargés de veiller à ce bon respect ont l’assurance que, grâce à l’émulateur intégré, l’entreprise aura un filet de rattrapage en terme de production.

De surcroît, Seven est plus rapide que Vista (ou en tout cas, il est vendu comme tel), et offrirai un panel de paramètres assez étendu pour que les services techniques d’une grosse entreprise puissent suffisamment configurer et optimiser ce système d’exploitation pour l’écosystème de production.

Après le désastre de Vista, il semble donc que Microsoft ait compris la leçon, et, notamment avec l’émulateur, se soit rendu compte que le marché des entreprise peut constituer un préalable psychologique et économique. En effet : d’une part, la vente de système d’exploitation au monde de l’entreprise constitue d’ores-et-déjà un gros marché, mais il faut rajouter à cela que beaucoup d’utilisateurs souhaitent avoir dans leur foyer ce qu’ils ont l’habitude d’utiliser dans leur environnement de travail.

Windows Seven sera-t-il alors un aussi beau succès que Windows XP et 98 ? En tout cas, cela confirmerait que Microsoft « rate » un système d’exploitation sur deux, mais qu’il réussit les autres au point que les entreprises ne veulent plus s’en séparer.