Le marketing sera-t-il le grand perdant de la légalisation du piratage ?

marketing autour de la musique et des films

Petite réflexion du matin 🙂

Comme je l’ai déjà dit maintes et maintes fois, le piratage n’est autre qu’un gros outil de marketing, qui permet a peu de frais de faire connaitre des produits (surtout artistiques), et par cette voie, de vendre des extensions aux univers de ces produits.

Prenons un exemple : télécharger une musique peut vous en faire aimer l’univers et les points de vues défendus par l’artiste (ou le groupe). Bilan : vous achetez des tickets pour aller à leur concert.

Autre exemple : vous regardez un film après l’avoir téléchargé. Vous aimez vraiment ce film, sauf que vous le préfèreriez en haute définition, avec un son Dolby Surround 5.1 (et vous n’avez aucune envie de télécharger les 5 Go de film en HD pourtant disponible sur le même réseau P2P où vous avez eu le DivX illégal). Bref : vous achetez le BluRay.

Un dernier exemple : vous avez téléchargé le futur blockbuster, l’avez regardé. Mais la qualité DivX n’était pas fantastique, alors que vous avez senti là un film vraiment dédié aux environnements très équipés en terme de son et d’image tels que… les cinémas. Bilan : vous attendez la sortie en France du blockbuster, et allez le voir une fois ou deux au cinéma, car là le son et l’image son irréprochables (anecdote réelle, cf le film « 300 », que j’ai personnellement, par la suite, acheté en DVD, puis en BluRay).

Ainsi, on peut sans trop se tromper affirmer que le piratage va progressivement se généraliser (et ça ne saurait tarder, car le piratage va d’ici peu devenir intraçable, car caché derrière des réseaux P2P cryptés, ou via des protocoles réputés « autorisés », tels que le 80). Or, si on en revient aux deux exemples précédemment expliqués, le piratage permet de se substituer à des grosses campagnes de publicités télévisées ou bien sur les sites spécialisés sur internet. Grâce au piratage, vous touchez une frange de la population qui aime les films, bref, un public déjà sélectionné pour être susceptible d’être intéressé par un tel message publicitaire.

Notez que le piratage fais économiser une certaine partie du budget publicitaire, sans pour autant diminuer les ventes. Donc le bilan économique est positif.

Si je fais une parenthèse, rappelons-nous que si Google gagne autant d’argent, c’est parce qu’ils ont réussis, grâce à leur moteur de recherche ultra-performant, à faire venir beaucoup d’utilisateurs de celui-ci, puis, grâce à leur programme Adsense d’affichage de publicités en fonction du contenu d’une page web (ils n’affichent des publicités qu’en rapport avec un contenu), ils ont réussi à obtenir des performances impressionnantes. En gros : chacun sait que pour vendre quelque chose, il faut avoir une demande. Ainsi, il faut trouver des gens qui potentiellement pourraient être intéressés par ce qui est vendu. Or, ces gens, on peut les trouver par ce qu’ils consultent. Par exemple : si telle personne consulte un site de mode, elle sera certainement plus à même d’être intéressée par les vêtements, et donc on pourra lui afficher des publicités autour des vêtements. Et pas autour d’une tondeuse à gazon, pour prendre l’exemple inverse.

marketing autour de la musique et des films

Pour revenir à nos moutons : les sites de P2P sont des viviers à personnes intéressées par les oeuvres musicales et cinématographiques, qui ne demandent qu’à trouver des bons films, afin de les apprécier et, le cas échéant, de les acquérir par la suite.

D’où ma réflexion : Le marketing sera-t-il le grand perdant de la légalisation du piratage ?

On peut le croire en effet. La seule question, alors, reste la date à laquelle ce piratage sera légalisé.

Oui, mais : on sait aussi qu’une personne aura d’autant plus tendance à télécharger qu’elle aura connaissance d’un bon film. Donc le marketing pourrait, à terme, se voir changer de mission, et plutôt que de devenir un facteur direct d’achat (de ticket de cinéma, ou de bien culturel type CD/DVD/BluRay), va devenir un facteur d’intéressement pour un film (facteur d’achat indirect, un peu comme si vous voyez pleins de publicités pour les facilités offertes par internet, et que cela avait pour but final de vous faire acquérir un ordinateur). Avec des publicités, on peut inciter un client potentiel à aller voir la bande annonce d’un blockbuster, ou directement lui montrer cette bande-annonce. L’individu, si intéressé, pourra télécharger le film (quitte directement à lui proposer un .torrent valide avec dedans le film en qualité assez faible !). Et si la personne visée aime ce film, là on peut s’attendre à un éventuel retour sur investissement (cinéma + DVD + livre dont est tiré le scénario, etc.)

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