On se lève vers 7h30. L’agence nous avait dit que le pickup se ferait entre 8h et 8h45.
Bizarrement, il semble qu’à partir de 7h45 il n’y ait plus d’électricité dans l’hôtel. Donc pas de connexion internet non plus.
La voiture arrive à 8h36, alors qu’on venait juste d’avoir à nouveau du wifi…
Il semble que l’agence qui va s’occuper de nous aujourd’hui soit Atacama Extreme (donc l’agence Volcano Aventura chez qui on avait booké le tour a dû nous refourguer à une autre agence).
Le guide, Mathias, est également le conducteur. Il a un van dans lequel nous sommes 8 touristes. Il a l’air beaucoup plus à l’arrache que le guide de la veille.
On part en direction du Paso de Jama. Problème : il y a plein de camions, la route monte sévèrement, et ils n’avancent pas.
Le guide les double de façon relativement dangereuse (on est en montée, il y a peu de visibilité).
Au bout d’un quart d’heure il en a marre, il se met sur un dégagement de la route et nous dit que c’est là qu’on va prendre le petit dej. Il concocte un petit dej sur son coffre ouvert, entre pain chaud, tranches de fromage et avocat écrasé. A coté de ça, il a un thermos d’eau chaude, du café en poudre et des verres en plastique. C’est clairement moins bien qu’hier.
Vers 10h15, on repart vers le Paso de Jama. Maintenant il y a moins de camions, mais du coup le guide roule encore plus vite, et fait des dépassements encore plus dangereux…
Vers 10h50 on s’arrête devant une lagune complètement glacée, à 4553m d’altitude. C’est la laguna Diamante. La surface de cette lagune est totalement gelée, mais elle n’est pas plate. On dirait que la surface est en petite vaguelettes, comme si tout avait gelé très rapidement sous le vent. D’ailleurs la glace est très transparente, donc on voit une partie de l’épaisseur de glace.
On peut marcher sans problème sur cette lagune, le seul problème étant que ça glisse !
Avec le soleil, sur une certaine orientation, ces petites vaguelettes scintillent sur la surface, ce qui donne cette idée de diamant, c’est très joli.
On reprend la route jusqu’à rentrer dans le parc du Salar de Tara.
Entrés dans le salar de Tara comme on entrerai dans un champs avec un 4×4 (on décide à un moment aléatoire de quitter la route goudronnée pour partir là où il n’y a plus de trace de piste), on voit la pierre verticale (Monjes de la Pacana), dressée au mieux du désert de sable (sans doute sculptée par le vent et le sable), et qui rappellerait la tête d’un indien. Le paysage est façonné par le vent très fort, avec en fond, deux lagunes appelées elles aussi lagunas d’aguas calientes (comme celles d’hier, mais ç’en sont d’autres).
Une vingtaine de minutes plus tard, on part à travers le désert de Tara jusqu’à rejoindre, après une bonne heure de route dans le désert, un point très haut d’où on a une superbe vue sur le salar de Tara et les petites lagunes bleues qui sont en contrebas.
Le paysage se découpe entre monts ressemblants à ce qu’on peut voir dans la Death Valley américaine (mais en beaucoup plus grand), sculptés par l’érosion et le vent, et des lagunes bleues/vertes au deuxième plan.
Durant ce trajet à travers les dunes du désert, on aura vu des vigognes ainsi que des Tinamou quioula (comme des petites poules au dos jaune). Je suis bien content d’avoir vu ces petits oiseaux.
Nous reprenons la voiture ensuite pour descendre contre ces grand monts escarpés jusqu’à aller au bord de la lagune du salar.
Mathias (le chauffeur/guide) nous laisse en haut du chemin qui descend sur la lagune et nous dit qu’on a une demi heure pour le rejoindre en bas sur le parking où il va nous préparer à manger.
La vue sur la lagune est absolument superbe.
Le déjeuner n’est pas grand chose de rare. Ce sont des boites en polystyrène (type de celles qu’un a au kebab) dans lesquels on trouve du poulet, du riz et des patates (tout ça est froid). On a aussi une boite « entrée » avec des carottes et betteraves râpées ainsi qu’un quart de citron à l’intérieur. Et un verre de vin chilien (plutôt bon). En regardant les autres touristes autour de nous, il semble que tout le monde soit logé à la même enseigne.
Nous repartons par le même chemin que celui par lequel nous sommes venus, c’est à dire en passant à peu près entre les même montagnes et toujours en prenant une piste ou une autre dans la plaine plate.
A un moment, Mathias s’arrête au milieu de la plaine, et nous montre deux pierres en nous disant que c’est de l’obsidienne (une pierre semi-précieuse). Et effectivement en les cassant l’une contre l’autre, ça casse et ça fait des pierres très coupantes. Ces pierres, qui résultent de lave refroidie très lentement, furent utilisées depuis très longtemps par les indiens pour créer tout type de matériaux coupants, comme des couteaux ou des pointes de flèches. Autour de nous, il y en a partout, disséminé dans le désert. On est probablement sur un affleurement d’une ancienne chambre de lave qui a refroidit très lentement…
On repart vers l’entrée du désert de Tara. Mathias aura un problème à un moment car le van est une propulsion et qu’à un moment, la dune qu’il a voulu prendre de face avait une pente trop forte. Du coup le van à patiné et a commencé à dévier (glisser) vers le côté (j’ai eu un peu peur qu’on se retourne). Il est reparti d’où il venait et a pris une piste moins sableuse et moins pentue.
À l’entrée du Salar, Mathias arrête le van comme je lui avais demandé afin que je puisse prendre en photo le panneau ainsi que le Monjes de la Pacana en plan plus large, avec les autres pierres sculptée par le vent.
Peu de temps après avoir repris la route goudronnée, on s’arrête devant une rivière entourée d’herbes, qu’il appelle Kepiaco. C’est très joli, ça fait des couleurs jaunes/vertes avec du bleu, tout ça sur font de marron/orange de la montagne ; on l’avait vu ce matin juste avant la laguna Diamante, mais il ne s’était pas arrêté.
Moins d’un km après il s’arrête pour nous montre au loin, entre deux volcans, l’observatoire d’Atacama (ALMA project), donc avec plein d’antennes. On avait déjà vu plein de reportages sur ce gros observatoire, et je croyais qu’il était plus loin que ça de San Pedro.
Une fois revenus à San Pedro, nous faisons nos valises car le lendemain nous allons prendre le bus pour passer en Argentine.