Apres 10 minutes de route caillouteuse, on arrive sur une route goudronnée toute neuve.
La route goudronnée descend à 10% en continue pendant plus d’un quart d’heure, jusqu’à la plaine de San Pedro.
Clairement, le Chili affiche un visage plus riche : route goudronnée, panneaux de signalisation, voies de freinage d’urgence sur les pentes… On se croirait en Espagne.
Arrivé dans San Pedro, le 4×4 nous laisse devant la douane. On passe la douane (immigracion) pour le tampon sur le passeport (gratuit), puis les douanes (customs) nous contrôlent les sac en les passant aux rayons X.
Le 4×4 nous dépose ensuite au grand parking a coté de la place centrale.
De là, on marche jusqu’à notre hôtel. Une grosse dizaine de minutes, et on le trouve. Après avoir sonné plusieurs fois, on fini par nous ouvrir.
Nous faisons le check-in, récupérons notre chambre, et après une bonne douche, retournons au centre ville afin de booker un tour pour l’après-midi.
Caroline aura un problème de retrait d’argent dans un des distributeurs de billets (la machine qui donne le ticket mais pas les billets…), ce qui nous mobilisera une bonne heure (sans avoir pu régler le problème à l’arrivée). Pendant que Caro allait déposer plainte au poste de police, aidée d’une dame très gentille qui parlait l’anglais, pour signaler le problème et avoir une trace officielle, je suis allé chercher de l’argent avec ma carte sur un ATM présent dans une pharmacie, puis booker les tours pour l’après midi et les deux jours suivants.
Une fois les tours bookés (à l’agence Volcano Aventura, très bien notée sur TripAdvisor), je vais chercher Caro au poste de police, elle vient de finir sa déposition. Pendant que Caro essaie d’appeler sa banque pour continuer à régler le soucis, on va chercher à manger dans un petit bouiboui de la place principale que m’avait recommandé un collègue.
À 15h00, on part vers la Vallée de la Lune, dans un petit bus rempli d’hispanophones (nous les deux seuls qui ne parlent pas espagnol, sur une petite trentaine).
Il semble que le guide et le chauffeur connaissent tout le monde dans la ville. Ils saluent quasiment tous les gens qu’on croise. Ils sont en mode surfeur, avec la coupe de cheveux et les habits, et la musique dans le bus qui va avec. L’ambiance est très jeune (25-30 ans). Il y a beaucoup de brésiliens dans le bus (mais ils parlent espagnol également).
On s’arrête d’abord acheter les billets d’entrée, puis le bus nous emmène au fond de la vallée via une piste qui la traverse. Sur cette piste, on croise pas mal de gens ayant préféré les vélos. En soit c’est plutôt une bonne idée, même s’il faut se laisser un peu plus de temps que si on visite la vallée en bus. C’est un peu physique : ça monte et ça descend sévèrement donc il ne faut pas être fatigué.
Le bus continue sa route jusqu’au bout de la piste où se trouve un petit parking. On s’arrête d’abord aux Tres Marias. C’est en fait un trio de formes rappelant des femmes créé naturellement par la pluie et le vent ruisselant sur les dômes présents à cet endroit. Le blanc présent par terre n’est pas du sel. C’est de l’evaporatite : lors de la saison des pluies, beaucoup tombe à cet endroit, ce qui infiltre le sol et remonte, en séchant, les minéraux qui y étaient présents.
Le guide nous raconte également qu’auparavant, cette vallée s’appelait « Las Salinas » et appartenait à une famille qui en exploitait le sel (mais très peu). Elle vendait le sel qu’elle trouvait en creusant, en partie pour la consommation en cuisine, mais également pour nettoyer le cuivre sorti d’autres mines du Chili. Avec l’arrivée de nouvelles machines pour fondre le cuivre, le business de cette famille périclita. Dans les années 50, un prêtre Belge Gustavo Le Paige, arriva, et renomma cette vallée en Vallée de la Lune (c’était le temps de l’exploration de la Lune). Devant les trois formations de pierre, il les nomma les Trois Marie. En 2006, un touriste cassa celle de gauche en s’appuyant dessus. Il ne reste plus du coup que deux Marie mais le site a gardé son nom.
Autour du site, on voit d’ailleurs d’autres dômes pas encore trop entamés par l’érosion, mais aussi d’autres qui ont également formés des structures comparables aux Tres Maria.
On reprend le bus,qui rebrousse chemin (reprend la route par laquelle on est venus), puis s’arrête environ à mi chemin. On monte ensuite en haut de la Duna Mayor. Depuis le haut, on voit ce qui est appelé le cratère de la vallée de la Lune, et au fond, un petit mont en arc de cercle, appelé l’amphithéâtre.
Depuis ce point de vue, on voit la Cordillera des Andes, et de l’autre coté, la Cordillera de Domeico.
Encore une fois, les paysages sont à couper le souffle.
La Vallée de la Luna, elle est en fait située sur la cordillère de Sel.
Le bus nous emmène ensuite dans un endroit appelé la grotte. C’est en fait un passage couvert, une gorge encastrée entre deux versants de la vallée.
Ce passage comprend des endroits de très faible hauteur (pas plus d’un mètre), puis remonte à l’air libre par des cheminées. L’intérêt de cet endroit est notamment dans proximité que l’on a avec les parois, et on peut voir un peu mieux les cristaux.
Pour finir ce tour, le bus nous emmène hors de la Vallée de la Lune, dans un endroit appelé le point de vue de Kari.
Après, sur le chemin du retour, on fait un dernier stop à la Puesta Del Sol, où l’on prend quelques photos de la vallée dans la lumière déclinante.