Constructeurs automobiles français : champions du retard ?

4x4 Peugreot et CitroenSi j’ai bien compris le billet d’Eric, selon lui les constructeurs automobiles français sont abonnés aux divers retards en terme de tendances marketing, notamment pour les 4×4 de ville ou les voitures au look rétro.

Il est vrai qu’à ce niveau les constructeurs français sont globalement en retard, mais :

Citroën, est une des marques française ayant le plus surfé sur la vague rétro récemment, avec la C3 (look de 2CV) et la C6 (look ancien, mais pas de ressemblance particulière avec d’autres modèles).

Ensuite, il est clair que le coup des 4×4 de ville est un bide, mais au moins en sortent-ils un. On aura attendu longtemps, mais on l’aura eu. Mieux vaut tard que jamais. Je pense d’ailleurs que les constructeurs, s’ils sont mauvais en marketing et en veille de tendance, ne sont pas complètement mauvais financièrement, et se rendent comptent qu’il vaut mieux sortir un 4×4 (dont les coups de conception sont réduits car il est co-produit, soit dans l’alliance Renault-Nissan, soit dans l’alliance Peugeot-Citroen), dont le but essentiel est de proposer une alternative nationale à un produit populaire (même si en perte de vitesse), et dont l’importance en terme de chiffre d’affaire est grande. Bref : même si les constructeurs ne prennent pas beaucoup de parts de marché aux leaders, les miettes qu’ils récupèrent sont toujours bonnes à prendre.

Enfin, les constructeurs français se positionnent sur d’autres créneaux, sur lesquels ils parviennent à s’en sortir pas trop mal. Aujourd’hui, Citroen tente de rattraper le créneau de la grosse berline allemande (avec sa nouvelle C5) par exemple.

Mais là où je dépasserai le propos d’Eric Dupin, c’est au niveau des voitures écologiques.

En effet, ça fait combien d’année que les constructeurs savent qu’il faudra sortir une voiture propre ? Combien d’année qu’ils sortent des voitures écologiques tantôt pour La Poste, tantôt pour la RATP, tantôt pour la mairie de Paris, mais jamais pour le grand public…

Bref : si il y un train que les constructeurs français ont raté (mais au niveau mondial, ils sont loin d’être les seuls !), c’est bien celui de la voiture propre.

Heureusement, la monté en flèche du cours du baril de pétrole fait que la matière grise commence à chauffer : Renault nous fait reprendre espoir avec son projet de Scénic ZEV, voiture (propre) tournant à l’hydrogène !

Encore une fois, si quelqu’un me sort le cliché habituel : « oui, mais il faut du pétrôle pour produire de l’hydrogène ! », je lui répondrais de se renseigner : l’hydrogène se produit d’abord avec de l’électricité. Wikipédia nous le confirme :

Production

L’hydrogène peut être produit de plusieurs façons : l’action de la vapeur sur du carbone à haute température, le craquage des hydrocarbures par la chaleur, le craquage de la biomasse par la chaleur, l’action de la soude ou de la potasse sur l’aluminium, l’électrolyse de l’eau. Certains micro-organismes (micro-algues, cyanobactéries et bactéries) sont également capables de produire de l’hydrogène, à partir d’énergie solaire ou de biomasse, solution économique qui de plus résoudrait le problème du traitement des déchets organiques.

L’hydrogène brut disponible dans le commerce est généralement fabriqué par décomposition du gaz naturel.

Au XIXe siècle, pour produire de l’hydrogène, on chauffait de l’eau, on envoyait ensuite la vapeur d’eau obtenue dans un tonneau rempli de limailles et copeaux de fer. La vapeur d’eau H2O attaquait le métal créant de l’oxyde de fer et libérant les 2 molécules d’hydrogène. L’hydrogène, sortait ensuite du tonneau, on la filtrait dans un autre tonneau rempli d’eau. Puis, direct au ballon. Ce dispositif permettait à l’armée de gonfler n’importe où et en quelques heures un ballon d’observation.

Donc non, l’hydrogène n’a pas besoin de pétrole. Et ne rejette pas de CO2 dans l’atmosphère.

5 réflexions sur « Constructeurs automobiles français : champions du retard ? »

  1. D’accord mais pour produire de l’électricité, il faut soit du vent, soit du soleil, soit du charbon, soit de l’uranium (via le nucléaire).

    Je passe sur le vent et le soleil qui ne permettent pas encore de couvrir de manière significative nos besoins actuels, le charbon qui est très polluant malgré de nets progrès au niveau des techniques d’extraction et de transformation…
    Ne reste plus que… le nucléaire. Et au niveau de l’uranium, les stocks mondiaux ne permettraient de couvrir que le siècle à venir et ce seulement SI LA CONSOMMATION RESTAIT AU MEME NIVEAU QU’AUJOURD’HUI ! source : http://fr.news.yahoo.com/afp/20080703/tsc-energie-nucleaire-environnement-prev-c2ff8aa.html
    Je pense sincèrement que le véhicule de demain sera celui d’hier : le vélo.

    RépondreRépondre
  2. Ben je ne suis pas d’accord du tout.

    Le vent, le solaire, c’est très bien. Mais ça n’est rien comparé à l’énergie disponible par la force des océans, la chute de l’eau (à la fonte des glaces), bref : tout ce qui bouge sur la Terre peut produire un peu d’électricité (et encore : on peut peut-être parvenir à récupérer l’immense quantité d’énergie présente dans les éclairs !).

    Bref : produire de l’électricité, c’est pas difficile : il suffit d’exploiter le moindre mouvement naturel (le vent, le flux et le reflux des vagues, etc.).

    par contre, il est certain, et là je te rejoins tout à fait, que l’homme doit commencer à revoir sa consommation énergétique, et c’est en quoi le vélo peut-être une très bonne alternative !

    RépondreRépondre
  3. D’accord, produire de l’électricité, ce n’est pas compliqué. Mais avant que tout ce que tu viens de décrire devienne la norme et couvre tous nos besoins énergétiques, on a le temps de voir venir…

    RépondreRépondre
  4. Oui, c’est clair. D’une part : la majorité des projet de production d’énergie propre sont soit à l’état de développement (donc pas encore fini), soit très peu rentable (l’énergie éolienne et le solaire, par exemple).

    Donc, avant que tout ça ne puisse subvenir à nos besoins, « on a le temps de voir venir », et c’est tant mieux. Si la hausse du prix du pétrole peut nous faire prendre conscience que nos dépenses énergétiques sont énormes (par comparaison avec ce quelles sont en Afrique par exemple), ça n’est pas plus mal. Finalement, la crise du pétrole a du bon, à mon avis. Peut-être entrons nous dans une nouvelle ère, une ère où il faudra économiser (financièrement mais surtout écologiquement). Mais bon : économiser la planète aujourd’hui, finalement, c’est la préserver pour demain. Qui aurait à se plaindre de cela ?

    RépondreRépondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.