Le militaire de la Seal Team 6 qui a tiré sur Ben Laden a quitté son ancienne unité (parce qu’au bout de 16 ans d’intervention, on peut en avoir marre). La question n’est pas là. L’intérêt de cette information est que ce dernier sans ressource de la part de l’armée (celle-ci donne droit à une retraite et d’autres protections sociales seulement après 20 ans de service), et sans travail (se reconvertir dans la vie civile ne doit pas être évident), il a décidé de parler au médias de sa situations. Et au passage, de raconter comment il a vécu l’intervention pour tuer Ben Laden.
L’interview en question (cf la vidéo ci-dessous) n’est pas directement son interview : ce n’est pas sa voix, c’est quelqu’un qui lit ses paroles. Mais ce qui reste intéressant, c’est les informations qu’il donne :
- Il n’était pas question de laisser Ben Laden vivant
- On en apprend un peu sur les techniques d’intervention du Seal Team 6
- L’intervention pour tuer Ben Laden n’était finalement pas du tout la plus dure qu’ils aient réalisé
- Ils ne pensaient pas du tout s’en sortir vivant à l’origine (bon, je me demande si là dedans il n’y a pas un petit bout de roman…)
- Le gars se demande si c’est la meilleure chose ou la pire chose qu’il ait fait de sa vie. La pire chose parce que Ben Laden « était leur prophète et qu’il a tué leur prophète »
- Sorti de l’armée, le gars est plus ou moins foutu niveau physique (« Aujourd’hui, le corps du tireur usé par 16 ans de missions, est rempli de tissu cicatriciel, d’arthrite, de tendinites, de lésions oculaires, et de disques soufflés. »)
La vidéo :
Je vous invite à lire l’article d’Atlantico d’où j’ai trouvé la vidéo, associé à un précédent article relatant l’interview de ce militaire.