Fred Cavazza a écrit un billet très intéressant sur le réseau Facebook. Je vous invite à le lire, avant de poser les yeux sur ce que j’ai écrit ci-dessous.
Si le billet est intéressant, la comparaison avec le Canard l’est d’autant plus. Attention, cette comparaison a ses limites. Si on prend l’exemple de l’homme : celui-ci n’est pas forcément spécialisé dans un moyen de locomotion, et pourtant il est en haut de la chaine alimentaire, preuve que la domination dans un moyen de locomotion n’est pas directement liée à la place dans la chaine alimentaire. Au contraire, la ruse (on va appeler comme ça l’intelligence de l’homme) semble être un point d’autant plus déterminant. Et c’est sans doute là que Facebook a une carte à jouer.
En ce qui concerne les réseaux sociaux : Facebook ne prend que des miettes ? Pas d’accord : je crois qu’à l’inverse Facebook est le couteaux suisse des réseaux sociaux (et des outils du web 2.0), ce qui fait qu’il est la base de toute utilisation : la preuve est le nombre d’utilisateurs réguliers (sans comparaison avec d’autres services type LinkedIn/Twitter etc… pourtant bien plus spécialisés).
Ainsi : il semble que Facebook soit plus adapté à une utilisation peu poussée, mais qui convient à une grande majorité d’utilisateur. Les autres sites, plus spécialisés, permettent d’aller plus loin (LinkedIn et Twitter sont un bon exemple), mais en contrepartie, ils nécessitent une implication supplémentaire de l’utilisateur, qui doit avoir à gérer plusieurs comptes différents (un pour LinkedIn, un pour Twitter), plusieurs interfaces, etc…
Bref : Facebook = couteau suisse, donc il aura toujours des utilisateurs (aujourd’hui, tout le monde à un couteau suisse), justement parce qu’il prend toutes les miettes, qu’il remplit un peu toutes les tâches ! Après, la monétisation n’est plus (à mon avis) ce qui est difficile : le plus dur est déjà fait. Facebook possède aujourd’hui un nombre énorme d’utilisateurs : ne reste plus qu’à conserver cet aspect « couteau-suisse » en singeant plus ou moins bien tous les services en vogue du web, puis à monétiser la plateforme, en plaçant des publicités ou en faisant payer un service « power-users », un peu à la manière de Vimeo ou Flickr.