Le Mac App Store : la puissance des ventes d’applications sur iOS transcrite aux applications classiques

Apple a ouvert son Mac App Store il y a quelques jours. Louis et moi pensons globalement que c’est une fonctionnalité que l’on connaissait déjà sur Ubuntu avec la Logithèque, mais qui là est mise « en production » à très grande échelle, et surtout qui s’accompagne d’un principe de paiement et de mise à jour dont je ne suis pas sûr que Canonical avait réussi à atteindre l’intégralité des fonctionnalités. Du coup, l’idée d’avoir un seul endroit pour gérer les nouveaux téléchargements de logiciels, un endroit pour centraliser les mise à jours de ceux téléchargés (tout en laissant libre la possibilité de craquer n’importe quel autre logiciel). Pour autant, je pense que ce qui est vraiment « révolutionaire », c’est la simplicité avec laquelle on peut acheter des applications. En un clic, on sélectionne, paye et installe un logiciel. Je suis sûre que les sommes d’argents dépensées et donc reversées aux développeurs seront beaucoup plus grandes par ce biais.

Du coup, je me suis mise en tête de traduire l’article de MG Siegler sur TechCrunch, qui retranscrit très bien ce qu’il y a derrière (stratégiquement) l’arrivée de ce Mac App Store. Son propos est engagé mais intelligent, c’est pourquoi je le recommande :

Le Mac App Store s’annonce tout simplement génial. Bon bien sûr si vous regardez en détails le contenu du Mac App Store vous arriverez certainement à la conclusion que c’est peuplé d’applications que jamais vous n’irez acheter. Et pourtant il existe déjà quelques perles et incontournables. La fiabilité et la simplicité de la chose font que le Mac App Store sera bien la plateforme de distribution et d’achat de logiciels et d’applications qu’Apple va développer et favoriser par rapport à l’achat « physique » en boutique.

Du coup l’intégration du Mac App Store directement dans Mac OS X n’est pas surprenante. L’idée d’Apple est que chaque utilisateur Mac puisse avoir accès à cette plateforme. Dans un sens on peut dire que c’est la première fonctionnalité de Mac OS X Lion qui nous est révélée, avec quelques mois d’avance. Alors la question qu’on pourrait se poser est de savoir pourquoi maintenant, et pourquoi Apple n’a pas attendu la sortie de son nouvel OS pour sortir le Mac App Store ? En fait, Apple s’est aperçue que cette plateforme pouvait parfaitement fonctionner avec OS X Snow Leopard, du coup Apple est parti du principe que ce n’était pas utile de forcer les gens à passer à la version supérieure pour bénéficier de cette nouveauté.

Pour ce qui est de la vente physique, il est certain qu’Apple va continuer de vendre des logiciels dans ses Apple Stores, mais le choix va se restreindre progressivement pour au final proposer les incontournables ou les gros hits. Les premières applications à intégrer le Mac App Store seront sûrement les logiciels Mac, puis les gros éditeurs d’applications (sur iPad et iPhone) ne devraient pas tarder à suivre, car il est certain qu’ils ne souhaitent pas se priver d’une voie de distribution supplémentaire.

Ceci dit, il a quelque chose de plus profond qui se joue là. Si l’on se penche sur les deux applications qui se vendent le plus actuellement : Twitter et Angry Birds, on ne peut constater que leurs différences. La première est gratuite alors que la seconde est payante. Ensuite l’interface de l‘application Twitter a complètement changé : elle prend maintenant l’apparence de la nouvelle version d’iPhoto ou de Quick Time. En clair cette nouvelle version ressemble de beaucoup à un logiciel Mac traditionnel. Et à mon avis cette ressemblance n’est pas une coïncidence.

Pour Angry Birds, on touche à quelque chose d’un peu différent. Déjà quand vous ouvrez cette application vous n’avez pas d’autre choix que d’ouvrir l’application en plein écran. Et voilà encore un des changements mis en avant pour OS X Lion. Les applications seront principalement en plein écran, comme dans l’iPad, et non pas dans des fenêtres réduites.

Cet affichage en plein écran permettra d’améliorer l’expérience tactile des utilisateurs. Vous pourrez bien sûr toujours utiliser votre souris pour jouer mais pouvoir utiliser vos doigts ne sera que plus agréable et facile. Si vous avez un Magic Trackpad ou un MacBook, vous retrouverez les mêmes sensations que sur iPhone ou iPad. Il suffit de reproduire les mouvements habituels du jeux : faites glisser votre doigts en arrière pour armer la catapulte et envoyer l’oiseau, faites glisser vos trois doigts sur le pad pour faire apparaître le menu, pour zoomer il suffit de pincher l’écran… En clair nous vivons aujourd’hui le passage du clic avec la souris à l’utilisation du tactile sur nos logiciels quotidiens. Le truc c’est qu’Angry Birds n’est pas la seule application dans ce cas, il y en a d’autres comme Flight Control.

Voici donc le type d’applications que nous allons retrouver dans le Mac App Store, des applications qui étaient initialement sur iOS et qui passent aujourd’hui sur Mac. Les nouveaux trackpads des Mac aident bien sûr cette transition, et favorisent dans le même temps l’arrivée (dans un premier temps) des jeux sur le Mac App Store. Il y aura ceci dit bien d’autres applications qui suivront.

La seule vraie question qu’on se poser ici c’est pourquoi Apple n’a pas fait ça plus tôt ? Et oui avec ce Store, plus besoin de support physique, plus d’horaire d’ouverture ni de vendeurs. Les utilisateurs pourront acheter une applications n’importe où et n’importe quand. D’un simple clic et en quelques secondes ils ont leurs logiciels. C’est idéal pour les achats impulsifs et en même temps ça permet de centraliser les possessions des utilisateurs. Ils pourront réinstaller les applications sur tous leurs terminaux (ordinateurs portable, mobile, iPad…) et ainsi retrouver leurs applications. Cela simplifiera aussi tout ce qui est installation et mise à jour. Le Mac App Store promet donc une simplification de la vie des utilisateurs.

Edit de Louis : Pour la conclusion de MG Siegler, je ne suis pas d’accord. On pouvait déjà installer des applications Mac via des sites web (par ex : Clubic), et ce quelque soit l’heure du jour ou de la nuit. Pour autant, tout le monde en connais pas Clubic, et Clubic ne conserve pas la liste des applications quand vous changez d’ordinateur, ce que permet le Mac App Store. C’est donc tous les avantages acquis sur iOS qui se retrouvent désormais avec les applications de Mac, et ce, bien au delà de l’aspect tactile, même si celui-ci va prendre une importance grandissante.

3 réflexions sur « Le Mac App Store : la puissance des ventes d’applications sur iOS transcrite aux applications classiques »

  1. Bonjour,
    Je n’utilise pas d’iPhone ni de MacBook ou iMac donc, je ne peux que faire des suppositions… mais même si le Mac App Store permet théoriquement de ré-installer les applications achetées sur tous ses terminaux, comme en conclue MC Siegler, est-ce que cette possibilité sera réellement laissée par les développeurs ?

    Je suis bien loin d’être certain que les éditeurs acceptent de n’être payé qu’une seule fois pour l’utilisation d’un de leur logiciel sur plusieurs plateforme différente…

    Je peux me tromper, mais je n’ai pas encore vu tellement d’éditeurs philanthropes (et encore moins dans l’écosystème Apple 😉 )

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  2. Commentaire utile pour les utilisateurs d’appareils Android, avant j’étais sur la nouvelle version de l’Android Market qui ne fonctionne pas bien sur mon HTC Tatoo.

    Maintenant j’utilise Appoke (http://appoke.com/) qui est appstore social pour les appareils Android et ça marche vraiment super bien, je n’ai plus aucun soucis.

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