Comme on peut le lire dans un article de Numerama reproduit ci-dessous, Firefox vient de devenir le navigateur le plus utilisé en Europe, devant Internet Explorer. En effet, StatCounter calcule que Firefox a désormais une part de marché de 38,11 % contre 37,52 % pour IE (pour le mois de décembre 2011). Pour autant, je reste bien plus mesuré dans ma joie que ne peut l’être Numérama : si on regarde le mois de Novembre 2010, Firefox était à 38.5% et IE à 38.91%, donc au final sur le mois de décembre, Firefox et IE ont diminué en parts de marché, au profit de Google Chrome, qui était à 13.09% en Novembre et à 14.58% en décembre 2010.
En effet, finalement on pourrait presque dire que Firefox devient le leader du marché parce que IE diminue davantage en parts de marché, mais les deux principaux navigateurs perdent des parts. Attention aux chiffres : le nombre d’utilisateurs des navigateurs ne cesse d’augmenter, donc même si Firefox perd des parts de marché, il y a de grandes chances pour qu’il gagne quand même des utilisateurs !
Pour autant, Chrome continue sa fulgurante croissance. Et même si cette croissance est tout à fait méritée tant Chrome a de l’avance (technologiquement) sur la dernière version stable de Firefox, autant j’ai plus de mal à avoir confiance dans Google pour gérer mes données de navigation qu’en Mozilla.
Je pense que cette croissance va continuer, voire peut-être s’accentuer car Google met en ce moment beaucoup d’argent dans des campagnes de publicité pour la rapidité du Navigateur Chrome (par exemple les publicités vous disant qu’avec un navigateur rapide comme Google Chrome, vous n’auriez pas loupé l’article sur le site de Vente-privées que vous affectionnez tant, ou bien vous auriez eu une place dans le TGV à l’heure que vous vouliez). Cela reste une bonne chose pour le web, car grâce au projet Chromium, le code de Google Chrome est majoritairement connu, et si Google vient un jour à mécontenter fortement les utilisateurs, ceux-ci pourront rapidement retourner leur veste (et c’est sans doute une des meilleures garanties). Mais comme je l’ai déjà écris ici, le business modèle de Google derrière tout ça, ce n’est pas de gagner de l’argent directement, c’est juste de vous faire utiliser le web davantage (et Google sait que quand vous allez sur le web, vous allez sur… Google, donc vous faites rentrez de l’argent en cliquant sur les publicités). Ce qui est finalement assez cocace, puisque Google fait de la publicité pour Chrome ce qui a pour but… que vous finissiez par cliquer sur leurs publicités.
Pour être complet, je dois dire que la version 4.0 de Firefox est plutôt bien faite (même si le premier allumage est long), et que son seul vrai défaut à l’heure actuelle est… de ne pas être sortie.
L’article de Numerama :
Firefox devient le navigateur dominant en Europe
La suprématie d’Internet Explorer en Europe touche à sa fin. D’après les chiffres fournis par Statcounter, Firefox domine désormais le Vieux Continent, avec une part de marché de 38,11 % contre 37,52 %. Firefox a profité de l’écran de sélection, qui permet à un utilisateur sous Windows de choisir son navigateur web, mais aussi de la montée en puissance de Chrome, qui joue un véritable rôle d’arbitre.
Qui l’eût cru ? Lancé en 2004 en version 1.0, Firefox est devenu en une demi-douzaine d’années le navigateur web dominant en Europe. Les statistiques présentées par Statcounter pour le mois de décembre 2011 montrent que la solution libre a une part de 38,11 % sur le Vieux Continent, contre 37,52 % pour Internet Explorer. Depuis le mois de septembre, les deux navigateurs étaient au coude à coude pour la première place.
C’est une évolution conséquente de la hiérarchie des navigateurs en Europe. Pendant des années, la solution conçue par Microsoft a dominé le secteur, laissant quelques miettes à une concurrence complètement amorphe. L’arrivée de la fondation Mozilla a nettement bouleversé cet état de fait en misant sur le respect des standards web, les fonctionnalités (en particulier les onglets) et les performances du navigateur.
Au-delà des atouts de Firefox, le navigateur a également profité d’une décision de la Commission européenne. Celle-ci a forcé Microsoft à intégrer un écran de choix du navigateur dans les systèmes d’exploitation Windows vendus sur le sol européen. Douze navigateurs, dont Internet Explorer, Firefox, Google Chrome, Opera et Safari, sont ainsi présentés à l’utilisateur lors de la configuration de l’O.S.
« Les premières données suggèrent entre 50 000 et 100 000 nouveaux utilisateurs sur Firefox, une conséquence directe de l’écran de sélection« avait indiqué un responsable de la fondation Mozilla, en mars dernier. « Nous prévoyons une augmentation de ces chiffres à mesure que l’écran de sélection sera disponible dans d’autres pays » avait-il ajouté.
Firefox n’est pas le seul navigateur à tirer son épingle du jeu sur le marché européen. Google Chrome suit une courbe de progressionparticulièrement forte depuis un an. Sa part de marché est passée de 5,06 % en décembre 2009 à 14,58 % en décembre 2010. Opera et Safari en revanche ne parviennent pas à décoller, avec des parts de marché de 4,57 et 4,62 % respectivement.