Nokia vient d’acquérir une entreprise de services géolocalisés, Metacarta. Cette entreprise s’appuyait sur deux axes pour se développer, à savoir la recherche géographique (geosearch) et le geotagging. La première permet d’obtenir des informations et du contenu à propos d’un lieu, pour ensuite le projeter sur une carte, que ce soit un fond Google, Microsoft, Yahoo ! ou encore ESRI. Le service est capable de prendre n’importe quel fond de n’importe qu’elle entreprise éditrice. La seconde technologie développée permet quant à elle à Metacarta d’ajouter des références en ligne qui pourront à leur tour être utilisées par d’autres applications. Metacarta utilise donc le contenu d’autrui tout en libérant sa propre production.
Metacart avait aussi développée une autre application appelée NewsMap, qui disposait sous la forme d’icônes les informations géographiques trouvées dans des articles de presses ou tout autre contenu sur une carte. Les utilisateurs peuvent zoomer sur la carte s’ils souhaitent en savoir d’avantage sur le fait représenté par l’icône. Si vous souhaitez visualiser ce que ce type d’application peut donner dans la vie quotidienne, allez donc faire un tour sur DailyRecord. Il s’agit d’un nouveau site qui intègre les cartes de NewsMap. Il existe par ailleurs une technologie similaire dans l’application Bing Maps’s Local Lens. Cette application consiste en une couche qui vient se superposer au fond de carte. Ce calque n’affiche que les derniers faits recensés dans la ville ou le quartier. L’application s’appuie sur le service de Bing Maps.
Bien que l’application NewsMaps soit intéressante, ce n’est pas la raison qui a motivé Nokia à racheter Metacarta. Comme pour le rachat de Plink par Google, ce qui intéresse Nokia, c’est bien la technologie (et tout ce qui en découle en termes de base de données) développée par Metacarta. Le principe de geotagging construit en effet au fur et à mesure (que l’application est utilisée) une base de données de plus en plus significative sur les lieux. Une fois ces données récoltées, libre à vous de les utiliser pour d’autres services, comme backend pour des applications de réseau social local ou tout autre outil de recherche d’information sur un espace donné.
Et bien sûr, plus votre base est précise et riche, plus vous mettez de chances de votre côté pour arriver à bien vous placer sur le marché encore émergeant des services géolocalisés. Nokia n’a pas encore spécifié sur son utilisation de ces nouvelles technologies, mais il n’est de secret pour personne qu’elles ont de fortes chances de se retrouver intégrée à l’application Ovi Maps.
Il est par ailleurs à noter que Nokia n’a eu les idées claires sur la stratégie à adopter à propos des services géolocalisé que tardivement. En septembre de l’année dernière, la firme finlandaise s’est offert le réseau social dédié aux voyages : Dopplr. Et peu de temps après (en janvier) elle lançait un service de navigation pour Ovi Maps. Mais auparavant sa plus grande acquisition dans le domaine datait de 2007, et il s’agissait de Navteq (racheté pour 8,1 milliards de dollars).
Ce billet est une traduction personnelle d’un article de ReadWriteWeb.