Crash AF 447 Rio-Paris : quelles conséquences économiques ?

Thunder Airbus A330 Air France AF 447 Rio Paris

Bien sûr, le crash en mer de l’Airbus A330 d’Air France (le Vol AF 447 Rio-Paris) est une tragédie. Je ne me vois pas trop commenter ou rapporter une quelconque souffrance, ce n’est ni le lieu, ni le moment.

Cela dit, ce que je trouve intéressant d’analyser, ce sont les conséquences d’un tel drame, et notamment de la couverture médiatique de cet événement. A n’en pas douter, la perception du public sur un certains nombre de sujets liés à ce crash vont évoluer, et donc entrainer d’autres regrettables conséquences (même si moins graves). Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, certains vont profiter de ce drame, volontairement ou non.

Sur l’aviation

Ce drame va certainement toucher l’intégralité de l’aviation civile, et donc rappeler à tout un chacun que, même si prendre un avion est statistiquement moins risqué que de prendre une voiture, le risque n’en reste pas nul. Surtout que là, la météo est clairement montrée du doigt comme étant le facteur le plus crédible ayant entrainé l’accident. Or, chaque avion y est soumis, ce qui met tout le secteur aérien à la même enseigne.

L’esprit du grand public sera porté sur Air France, qui va certainement être une des compagnies les plus touchées par cette peur renouvelée de prendre l’avion. Les autres moyens de transport vont être les grands gagnants de cette perte pour l’aviation : le train, les cars et les bateaux vont probablement constater une augmentation de leur trafic. Il est probable que les autres compagnies aériennes soient également touchées, mais dans une moindre mesure. La crise aidant, les compagnies qui étaient au bord du gouffre, risquent finalement d’y tomber, et donc de mettre la clef sur la porte, ce qui ferait des victimes supplémentaires à mettre sur le compte de ce crash en mer. Cela dit, n’oublions pas que Air France était considéré (et est toujours) comme l’une des compagnies aériennes les plus sûres de la planète : cette contre-médiatisation soudaine de la compagnie risque de profiter à d’autres, qui, pendant ce temps, peuvent cacher relativement leur différence de qualité.

Sur le tourisme

Le tourisme risque lui aussi d’en prendre un sacré coup : il est très probable que les touristes souhaitant aller à Rio de Janeiro, ou passer par l’aéroport de cette ville, vont tenter de modifier les termes de leur voyage. Le public qui regarde et écoute les infos aura compris que le vrai problème est la zone atlantique entre le Brésil et le Sénégal, où le mauvais temps est fréquent, et donc le risque aussi.

Ainsi, le tourisme de l’Europe vers le Brésil risque de diminuer, et j’irai jusqu’à dire que le tourisme via l’Atlantique aussi : en extrapolant, j’imagine que la seule information que beaucoup retiendrons sera « un avion s’est crashé dans l’Atlantique », et donc, penseront que l’Atlantique est une zone dangereuse. Ainsi, on peut imaginer une diminution des clients pour les voyages Europe-Amérique et Amérique-Europe. Si il y a un report des achats sur d’autres destinations, il est possible que d’autres destinations, telles que l’Afrique, l’Asie ou l’Europe du Nord bénéficient légèrement de ce report. Dans un autre sens, les touristes Brésiliens auront eux aussi peut-être quelques appréhensions à aller vers l’Europe, et donc reporterons leurs voyages vers le reste des Amériques, ou encore vers l’Asie.

L’économie globale

Quoi que l’on dise, le crash du vol AF 447 est tellement soudain, et le fait qu’il n’y ait pas (a priori) de responsable humain (la nature étant la cause principale), il n’est pas possible de reporter une quelconque haine sur un coupable physiquement représentable. Bref : chacun reconnait la détresse occasionnée. Personne, devant la nature, ne peut se sentir à l’abri : et c’est là que cet événement touche le moral de chacun d’entre nous. Cette baisse de moral va certainement se retrouver dans l’économie : les gens seront moins volontaires (au moins pendant une courte durée), moins entreprenants.

Je ne vois pas ici de personnes qui pourraient profiter de cette occasion. A part… ceux qui fondent leur business sur la peur, et la peine : ce crash me rappelle le 11 septembre, où surtout la façon dont l’administration Bush avait surfé sur cette vague de peur. Bien sûr, ici il n’est pas question de terrorisme, mais je suis sûr que certains n’hésiterons pas à utiliser ce malheur. Seront-ils plus heureux ? Espérons que pour une fois, le malheur des uns ne fasse pas que le bonheur de certains autres.

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4 réflexions sur « Crash AF 447 Rio-Paris : quelles conséquences économiques ? »

  1. Salut, Caroline ^^’

    Alors je dirait que la cause principal est surtout homme.
    Pourquoi ? Tout d’abord faut remonter en arrière, avant que toute ces créations technologique humaine soit inventer, il y y’avait moins de mort qu’il y’en n’a maintenant. Aviation n’est qu’une représentation de la volonter d’aller toujours plus loin dans cette conquête de l’évolution, et ce-ci nous rappelle que la nature n’a rien d’une invention humaine et quelle est bien le fruit de nôtre existence.
    Donc pour moi, jusqu’à dure que :
    « il n’est pas possible de reporter une quelconque haine sur un coupable physiquement représentable »
    Je dirait qu’il y’a qu’a nous mêmes qu’il faut s’en prendre.
    Car on pas sans savoir, que nous utilisons ces technologies, et que donc ceux-ci sont à nos risque et péril. Il n’y y’a donc pas de haine à diriger quoi que ce soit.
    Mais plus tot une remise en question sur nôtre technologie,
    tout comme la voiture, les armes etc

    Tout ce-ci, est j’estime et un rappelle, voir un avertissement sur ce qui nous sommes et ce que nous fessons ici.
    Car si les personnes percevrai plus ce qu’il les entours,
    plus tôt que foncer, ont aurait surement moins de mort chaque année.

    Pour en revenir sur la répercussion, économique.
    Je confirme, que cela à fait chuté les actions Air France/KLM.
    Mais je pense que cela ne va pas s’attarder, car comme c’est justement dit.
    Il s’agit d’une des meilleurs compagnie aérienne en Europe.

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  2. You are right, this is really sad and we will see this consequences soon.

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