On vient de repartir quand un des employés de Geminis nous apporte un snack. Cool ! Du coup on aura quelque chose à manger ce midi !
Apres le village de Susques, le bus continue sur la route 50. On entre alors dans une quebrada qui va en gros jusqu’au hameau de Esquinas Blancas, et contre les parois de laquelle on voit plein d’énormes cactus.
D’ailleurs on commence à voir des vaches dans les champs, alors qu’au Chili et en Bolivie c’était des lamas qu’on voyait en troupeaux (même si à l’état sauvage on a vu pas mal de vigognes, et une fois des ânes et des chèvres).
Le bus descend dans une vallée. La route est taillée à flan de montagne, en serpentins. Progressivement, la paroi de pierre contre la route prend des couleurs improbables : vert clair, jaune, rose, rouge.
Puis on arrive au niveau de Purmamarqua, et la c’est carrément la montagne qui devient multicolore (en fait on est au niveau de la Montagne des Sept Couleurs qu’on ira visiter une fois qu’on sera à Jujuy).
La route continue à travers San Salavador de Jujuy, où le bus se fera arrêter par la gendarmerie… Mais les gendarmes ne rentreront pas dans le bus, j’imagine qu’il devait s’agir d’un contrôle de routine sur les papiers du chauffeur.
Autour de Jujuy (diminutif de San Salvador de Jujuy), on voit de nombreux rassemblements de gens dans des parcs au bord de la route, comme si ce dimanche était jour de kermesse pour tout le monde.
Le bus ne s’arrête pas à Jujuy, car il semble qu’aucun des voyageurs n’y aille (un des conducteurs est passé en haut et en bas du bus pour demander à tout le monde quelle était leur destination ; je ne comprend pas qu’il n’ait pas cette information grâce au fichier des réservations, mais bon ce ne sont pas mes affaires).
Par contre il s’arrête à San Miguel de Guemes.
Nous arrivons à 18h à Salta, donc après 9h de route (une heure de moins que ce qui avait été annoncé).
Il fait beaucoup plus chaud qu’à San Pedro. Il doit bien faire 25 degrés, mais c’est une chaleur beaucoup plus comparable à ce qu’on à en région parisienne (il ne fait plus sec).
En quelques minutes, après être passés sous le téléphérique, nous trouvons l’Hostal el Relax (il doit être à moins de 200m de la gare de bus), où nous logeront pendant deux jours. Les deux hôtes sont un couple d’allemands, Heinz et Monica, très gentils et efficaces. Ils ont un accent allemand quand ils parlent anglais (ils prononcent les W comme des V, les V comme des F, etc, on se croirait en Alsace), c’est très marrant.
Nous nous rendons sur la place principale (9 de Julio) pour booker le tour pour le lendemain, à l’agence Turismo La Quebrada (recommandée par nos hôtes). Sur la place, le jour commence à décliner mais il y a encore beaucoup de monde. Les cloches de la cathédrale sonnent et l’on voit que ce sont des hommes qui sont dans chaque clocher et qui actionnent les cloches à la main.
L’agence se situe dans la rue Buenos Aires, soit à deux pas de la place principale. Finalement nous ne réservons qu’un tour à la Quebrada de Las Conchas/Cafayate, et pas un tour à Cachi car nous préférons visiter Salta le deuxième jour : la ville a l’air très jolie, à l’espagnole, très ornementée et belle. On se croirait dans les plus belles villes coloniales mexicaines ou péruviennes. De surcroît il y a plein de voitures françaises (Renault, avec beaucoup de vieilles Renault 19 et des Dacia Duster rebrandés Renault majoritairement), donc ça rajoute au côté européen de la ville (contrairement au Chili qui rappelait beaucoup les USA avec ses 4×4 prépondérant).
Le tour vers Cafayate nous coûte moins cher que prévu : on en a pour 400 $Ar (24€) alors qu’on avait lu sur internet sue ces tours étaient à des prix avoisinant les 40€.
On change de l’argent à un gars sur la place, car les DAB ne fonctionnent pas. Les tenanciers de l’hôtel nous ont dis que c’est probablement car les DAB ne sont pas rechargés en billets de tout le weekend, et ce jusqu’à mardi (car ils ont été rechargés vendredi, ne le sont jamais le week-end, et pas non plus lundi car c’est le 15 août et c’est férié).
Puis nous visitons le musée MAAM (Museo de Arqueologia de Alta Montaña), avant qu’il ne ferme (il est 19h, et ça ferme dans 30 minutes). Ce musée raconte l’expédition en haut du volcan Llullaillaco (6739m) qui a permis d’exhumer trois momies d’enfants incas extrêmement bien conservées. Une seule des trois momies est exposée (par rotation, ils changent tous les 6 mois la momie exposée pour éviter qu’elle s’abîme ; en ce moment c’est la fille inca de 6 ans).
Nous allons ensuite confirmer et payer le tour pour le lendemain à l’agence.
Le soir, nous mangeons dans un restaurant conseillé par les tenanciers de l’hôtel (Et également par le Routard) : Viero Jack (une parilla à 10 minutes à pied de l’hôtel). Caroline prend un steak de bœuf en grillade, je prend des empenadas de poulet. Les prix sont vraiment faibles (10€ un steak de bœuf de 600g) et je dois reconnaître que c’est de qualité (Caro me dit que la pièce de bœuf est vraiment excellente).