Le bateau part vers 5h du matin du récif sur lequel on était amarré pour la nuit, ce qui nous fait arriver sur notre destination vers 5h45. Ce récif, peu connu, est totalement immergé, on ne le voit que quand on est très proche (on voit une petite tâche turquoise dans l’eau, ce qui signale un haut fond, ou plus fréquemment le haut d’une patate de corail). Amr nous dit qu’il l’a trouvé avec un certain Philippe, et qu’ils l’on appelé Eruk Philippe Et Amr. Il faut savoir que la zone de Saint-John est constellée de patates de corail qui remontent à la surface ou juste en dessous, donc il y a des milliers de récifs potentiels pour plonger. Mais tous ne valent pas forcément le coup, en fonction de leur exposition aux courants et la colonisation des poissons sur ces récifs.
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La plongée se passera assez mal pour moi car j’aurais de la buée dans mon masque. J’ai fais la bêtise avant la plongée de nettoyer l’intérieur de mon masque avec du savon pour les mains. D’habitude je le fais avec du shampooing pour bébé ou du liquide vaisselle, mais comme je n’en avais pas, j’ai opté pour le savon classique. Grave erreur. Malgré une bonne vingtaine de vidages de masque, je ne parviendrai pas à obtenir une visibilité correcte sur plus de 30 secondes.
Donc je passe ma plongée à ne rien voir de façon non floue à plus de 30cm. Tout le reste est très flou.
Un masked puffer fish
Deux nudibranches (des Chromodoris magnifica)
De toute façon, les autres ne plongeurs ne voient pas grand chose non plus durant cette plongée. Tout au plus on recense un ou deux Napoléons, des balistes titan, et beaucoup d’anémones avec leur poisson clown.
En remontant au bateau on verra quand même deux petits calamars.
Fin de la plongée, on mange le petit dej, puis le bateau repart vers St-John Caves.
Une fois qu’on est partis, Amr me brûle au briquet l’intérieur de mon masque pour enlever la couche de silicone. Je n’avais jamais vu un masque aussi brûlé ! Là l’intérieur était devenu totalement noir opaque.
Arrivés sur le site de Um Kararim (St John Caves), Amr nous fait le briefing puis on s’équipe. On ne doit pas perdre de temps car cet après-midi on a quatre heures de navigation pour aller à Sataya.
Lors de notre plongée sur Um Kararim, on suit Amr car il nous guide dans les différents tunnels, et ce même s’il y a pas mal de monde dans la palanquée, ce qui implique pas mal de remous (ça soulève le sable du sol et donc ça créé des suspensions dans l’eau) et nous qui sommes à l’arrière nous ne voyons plus grand chose.
Au début on n’a pas compris ce que c’était, mais finalement on a vu quelque part que c’était des méduses… il y en avait un peu partout à l’entrée de ce tunnel.
Les poissons tentaient même de les manger tellement il y en avait
De jolis Eleotris à trois couleurs (Ptereleotris evides)
Deux beaux singnathes (probablement des Corythoichthys flavofasciatus)
Au fond du tunnel, beaucoup de suspensions dans l’eau, on ne voyait vraiment plus très loin, mais on a pu faire la rencontre de beaux nudibranches. Comme nous étions les derniers, nous avons pu passer pas mal de temps pour les prendre en photo, et notamment faire de la macro !
Celui là ressemble à un Phyllidia picta
Celui là est probablement un Glossodoris hikuerensis
Et celui-ci un Phyllidiella pustulosa
A nouveau deux Chromodoris Magnifica
Un dragon juvénille (Novaculichthys taeniourus)
Un triggerfish ananas (ou à marge jaune)
Des giant clams
Un joli napoléon… que j’ai suivi, mais trop rapide à la remontée (il voulait sans doute me semer), j’ai fais sonner mon ordinateur…
Un petit poisson scorpion
Encore un nudibranche (un Phyllidia picta)
En sortant d’un des tunnels, on voit un gros groupe de poisson brouter… Assez rare de voir un tel attroupement.
Conclusion : une très belle plongée. Le site de Dangerous Reef aura été sans aucun doute l’un des plus beaux de toute la croisière. Il est nommé Dangerous Reef car beaucoup de bateau s’y sont heurtés, mais il n’a rien de particulièrement dangereux pour les plongeurs. Comme beaucoup de sites de Saint-John Cave, il est parcouru par de multiples tunnels, qui permettent de traverser le récif de part en part.
Juste après la plongée, on déjeune.
Puis le bateau part vers Sataya.
À Sataya, on se prépare pour aller voir les dauphins en snorkeling. Un des matelots part bille en tête avec son zodiac voir dans le lagon où sont les dauphins, puis nous nous préparons en montant dans le deuxième zodiac. En partant, on croise le premier zodiac qui rentre et qui nous dit que les dauphins ne sont pas là… Donc on rentre au bateau sans même s’être mis à l’eau.
Une petite heure plus tard, on part pour la troisième plongée de la journée, qui sera une plongée crépusculaire.
J’appréhendais pas mal cette plongée (je n’aime pas trop ne m’as savoir où je suis et où se trouve le bateau) mais en suivant de près Amr, ça s’est révélé moins stressant. On pensait seulement « essayer » de voir des comatules et des gorgoncéphales, mais en fait il y en avait énormément donc c’était très facile à voir et à prendre des photos.
Dès le début de la plongée, nos lampes ont attiré des énormes rascasses, qui se sont quasiment collées à nous, profitant elles aussi de la vision éclairée. Un peu flippant.
Nous avons pu voir pas mal de comatules : Dès qu’on mettait la lumière dessus, ils se refermaient. Mais on avait quand même le temps de bien les voir, et d’en voir certains se déplacer !
Quelques gorgonocéphales (Astrospartus mediterraneus) également. Eux aussi se refermaient dès qu’on les pointait avec nos lumières.
Autre comatule.
Autre gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus)
Nous avons également pu voir les rascasses chasser les pauvres petits poissons n’ayant pas eu le temps de se planquer.
La vidéo !
On est aussi passé devant une petite pieuvre qui recouvrait des petites patates de corail (d’une trentaine de centimètres max) avec son corps (et j’imagine qu’elle devait manger ce qu’elle trouvait en dessous).
Crevettes nettoyeuses.
Après le dîner, on regarde des reportages qu’à amené Olivier : le Nautile de Laurent Balesta et le film sur le record de -330m de Pascal Bernabé.
Tous les billets de la croisière
- Croisière Dune : le bateau Ghani
- Croisière Saint-John, Jour 1 : Voyage aller, puis Shaab Marsa Alam et Habily El Radir
- Croisière Saint-John, Jour 2 : Habily Kebir, Gota Kebir et Dangerous Reef
- Croisière Saint-John, Jour 3 : Habily Gafar, Gota Soraya et Um El Eruk
- Croisière Saint-John, Jour 4 : Eruk Philippe et Amr, Um Kararim et plongée de nuit à Sataya
- Croisière Saint-John, Jour 5 : Sataya, Shaab Claudio et Wadi Gemal (Shalanyat 1)
- Croisière Saint-John, Jour 6 : Shaab Sharm