Explication du film « No country For Old Men : Non ce pays n’est pas pour le viel homme »

Hier j’ai vu le film « No Country For Old Men » (dont la fiche Allociné est ici).

Je vais pas vous mentir, le film n’est pas un « divertissement ». Il serait plutôt à classer parmi les « prises de tête ». Pourquoi ? Parce que en fait, peu de monde le comprend (pour preuve : voir le nombre de sujets de questions sur la pages des forums du film). Moi le premier. Avant de lire pas mal de réponses sur les forums divers quant aux explications sur ce film, je peux dire que je n’avais pas compris grand chose.

A ce propos, je me permettrais de pousser un coup de gueule sur tous ceux qui disent qu’ils ont compris ce film (et qui au passage se moquent de vous qui avez passé plus d’une demi heure à lire des explication pour comprendre), alors qu’ils n’ont même pas envisagé la profondeur qu’il pouvait avoir.

Je vais donc récapituler les différentes questions qui reviennent le plus souvent sur le film, puis en donner la réponse. Au passage, les questions et les réponses ne sont à lire que si vous avez déjà vu le film (et constituent donc ce qu’on appelle des « spoilers »). Des arguments et des interprétations sont différentes (voir ci-dessous), mais elles permettent d’avoir plusierus angles de vue sur les subtilités du film, et donc de se faire sa propre opinion.

Les personnages

  • Bell : Tommy Lee Jones
  • Anton Chigurh : Anton Chigurh
  • Llewelyn Moss : Josh Brolin
  • Carson Wells : Woody Harrelson
  • Carla Jean : Kelly MacDonald
  • Wendell : Garret Dillahunt
  • Loretta Bell : Tess Harper

Lors du meurtre du début du film (celui ou le Anton Chigurh étrangle le policier avec ses menottes) : Anton a été arrêté, mais quand ? Est ce que cette scène se situe après la fin du film ? Ou avant ? Comment se fait il arrêter ? Est ce que le policier tué est le second de Bell (dans le cas où cette scène se situe après la fin) ?

Non, cette scène se passe bien au début, puisqu’après les deux flics parlent de ce meurtre et en suivent la piste.

Après, comment il a été arrêté, on en sait rien, mais le tueur est un psychotique ultra violent, il a dû se faire remarquer ou se faire contrôler dans une voiture volée, et n’étant pas en position de force, il a peut-être voulu attendre d’être au comissariat pour pouvoir tuer tranquillement le flic.

Dans le livre, au moment où Anton Chigurh retrouve Carson Wells pour le tuer, on connait plus de détails sur le meurtre de l’adjoint du shérif.

Anton Chigurh raconte qu’un homme l’a provoqué dans un café, et qu’il l’a tué sur un parking. L’adjoint du shérif l’arrête une heure plus tard pour ce meurtre, et Anton Chigurh raconte à Wells qu’il s’est laissé arrêté juste pour voir comment il se tirerait d’une situation a priori inextricable. Ce qu’il fait en étranglant l’adjoint au début du film et du livre.

Pour qui travaille Anton Chigurh ? Qui sont ces personnes, pourquoi les tue-t-il ?

Anton Chigurh travaille avec les deux personnes qu’il descend devant le 4×4 (elles même doivent être au service du gars dans son bureau que Anton Chigurh tue). Cependant, il n’est pas expliqué pourquoi il les tue. C’est probablement pour ne laisser personne vivant sur les lieux du massacre.

La transaction qui tourne mal se déroule entre qui et qui ?

L’échange de coups de feu a lieu entre les mexicains et Anton Chigurh, puisque il est précisé plus tard que celui-ci est du genre à toujours revenir sur les lieux du crime…

Pour qui travaillent les mexicains de l’hotel ?

Ils sont des concurrents des patrons de Anton Chigurh en matiere de deal de drogue.

Qui est Carson Wells ?

C’est probablement un policier fédéral ou bien un autre tueur à gages.

Pourquoi Llewelyn Moss réserve-t-il une 2ème chambre dans le motel ?

Parce qu’en revenant le soir en taxi, il a compris, en voyant le 4×4 garé sur le parking, que quelqu’un l’attendait dans sa chambre.

Le 1er soir en rentrant en taxi, il voit que des gens sont là (les mexicains, en fait, mais il ne sait pas qui vraiment).

Bref il loue une chambre contigüe à la 1ere pour juste récupérer l’argent dans le conduit de ventilation qui est commun au aux deux chambres.

Ensuite il va dormir ailleurs.

Il est probable qu’il aavait déjà prévu le coup, sinon il n’aurait pas repoussé la valise jusqu’au fond du conduit avec la poignée inaccessible, donc deux possibilités pour la récupérer : par la corde dans la 1ere chambre, par la poignée dans la seconde.

La dame de l’accueil d’un certain age et assez étonnée est bien la même.

Je pense qu’il a prévu surtout de sortir l’argent d’un coté (1ère chambre), ensuite comme il n’est plus seul, il lui faut trouver un moyen de récupérer le fric avec la perche fabriquée.

Les étapes :

Llewelyn Llewelyn Moss loue donc la chambre 138.

Il cache la valise au fond du conduit d’aération.

Lorsque Llewelyn Llewelyn Moss revient au motel, il aperçoit tout d’abord un 4×4 similaire à celui qu’il a vu sur la scène de crime.

Il demande au chauffeur de taxi de passer devant les chambres, et il voit que les rideaux de la chambre 138 sont légèrement entre-ouverts, alors qu’il les avait complètement fermés avant de quitter la chambre.

Il change donc de motel, achète un fusil, des piquets de tente (après avoir imaginé son stratagème), puis revient au premier motel, et demande une deuxième chambre (n°138) à la grande surprise de la gérante

Quand on voit Tommy Lee Jones qui va a l’hotel, il hésite a ouvrir la porte et l’on voit que la serrure a sauté puis sur le plan suivant on voit le personnage de Anton Chigurh dans le noir qui attend et au plan suivant on voit encore Bell. On croit qu’il est dans cette chambre d’hotel et qu’il attend derrière la porte mais quand Bell rentre il fait claquer la porte donc il est pas là. Alors Anton Chigurh est où ? Dans la chambre de la femme de Llewelyn Moss ? Qui récupère l’argent ? Bell ?

Quand Bell est rentré, il vas jusqu’a la Salle de bain et voit que la fenêtre n’est plus verrouillée. C’est donc que quelqu’un est probablement ressortit par là après les constatations.

Il comprend qu’il y a un quelqu’un mais pas qu’il vient -peut etre- d’échapper à la mort.

Comment Carson Wells sait-il que Lewelynn a caché la valise près de la rivière à côté de la frontière mexicaine ? Et surtout comment a-t-il fait pour retrouver Llewelyn à l’hopital ?

Il a sans doute lu dans les journaux, ou vu sur une TV locale, qu’il y avait eu une fusillade, une voiture qui a explosé, etc.

En revanche, pour la valise, il est pour le moins chanceux. Mais on voit qu’en passant surle pont entre les deux rives, il envisage très sérieusement l’endroit (en comprenant que si lui avait été en situation de faire disparaître temporairement l’argent, c’est là qu’il l’aurait lancé), parce qu’il est directement proche du passage obligé de la frontière et que les herbes étant hautes, il est parfait pour y cacher quelque chose.

Est-il vrai que le film est rempli de références au numéro 13 ?

Dans le deuxième hotel (celui prêt de la frontière mexicaine) le cow-boy choisi la chambre 213 et, à la fin, quand Bell entre dans le premier motel, on peu voir qu’il se rend dans la chambre 114 voisine de la 112 et pas de la 113.

Les américains sont assez superstitieux avec le nombre 13 en fait, et ça se reflète dans les hotels ou bâtiments. Il arrive en effet que les hôtels ne possèdent pas de chambre avec un 13.

Aussi, on pourra noter que la réplique de Carson Wells (je ne me souviens plus du nom dans le film) quand il dit qu’il manque un étage, c’est du au fait que l’étage numéro 13 n’existe pas dans la plupart (si pas tous…) des immeubles de ce pays

Maintenant, je pense qu’il y a quelque chose la derrière, que les réalisateurs ont voulu faire passer quelque chose avec ça! Faut peut etre chercher du coté de la chance et du « pas de chance », qu’on peut aussi associer au pile ou face…

Je n’ai pas compté le nombre de meurtres commis par le personnage interprété par Anton Chigurh, mais il serait pas impossible qu’on retrouve encore une fois ce nombre… A vérifier, je n’émets qu’une hypothèse la dessus.

Toutes les chambres que Llewelyn choisit ont le numéro 13 jusqu’à son dernier motel ou il est dans la 114 (on le retrouve mort dans cette chambre). Donc le numéro 13 lui a porté chance pendant tout le film (surtout dans le second motel…) et dés qu’il l’a quitté il est mort.

Quelle est l’arme du tueur ?

C’est l’arme utilisée dans les abattoirs américains pour tuer les bovins : Voir l’article Wikipédia correspondant.

Comment les mexicains trouvent si vite Llewelyn Moss ?

Les mexicains l’ont su grâce à la mère de la copine de Llewelyn Moss.

A l’aéroport, un des mexicains lui porte sa valise, et comme c’est une commère, elle parle sans arrêt du fait qu’elle est obligé d’aller au nouveau Mexique, il lui soutire les informations nécessaires pour le retrouver sans qu’elle le sache.

Quelle explication pour la fin de No country For Old Men ?

C’est le constat déchirant d’un homme qui ne peut lutter face à la destruction de l’humanité son discours est bouleversant et mélancolique. Les films des frères Coen racontent toujours l’histoire d’un homme raté sans espoir qui veut changer de vie pour trouver un sens à son existence et qui se retrouve dans une spirale dont il ne ressortira pas.

Anton Chigurh travaille pour qui ? Il court après l’argent pour lui ? Pour un autre ?

Il bosse pour la personne qui a embauché Carson wells.

Quand Anton Chigurh tue cette personne, il dit une phrase du genre « quand on a la meilleure arme, pas besoin d’en utiliser une autre ».

Et comme il est fidèle à une parole donnée, il court après l’argent.

Pour la même raison, il tue Carla Jean.

Son patron lui met un concurrent dans les pattes (Carson Wells) : l’affrontement des deux tueurs à gages pour attraper la proie est une figure classique du western.

Au début du film, Llewelyn Moss tombe sur la valise par chance et la récupère. Il ne lui restait alors qu’a profiter de son argent, ou le mettre en lieu sûr ! Alors pourquoi ce mec, censé être le héros donc pas trop con, pourquoi ce mec retourne donner de l’ eau à ce mexicain a moitié crevé ! Quel interet gagne t il a résussité un mec de cette mafia mexicaine ?

Il retourne donner de l’eau au mexicain tout simplement parce qu’au beau milieu de la nuit, il se rend compte que sa conscience l’empêche de trouver le sommeil parce qu’il a laissé un mec à moitié mort de soif en plein désert. Il va surtout vérifier s’il est encore vivant, et prend de l’eau avec lui « au cas où ». Il est déjà en quête de rédemption. Et comme il le dit lui-même : « je sais que c’est une connerie, mais je vais quand même le faire ».

Je n’y vois aucune « boulette scénaristique », il s’agit juste de mettre en exergue la complexité de la nature humaine. Llewelyn Moss n’est pas un tueur, Anton Chigurh, si. Quand il voit quelqu’un qui souffre, il veut l’aider, même si c’est « une sacrée connerie » et qu’il le sait très bien. Anton Chigurh, de son côté, aurait plutôt tendance à l’achever, s’il est sur sa route en tout cas.

A la fin, tout le monde est perdant ?

Josh Brolin se fait tuer (par les Mexicains qui se renseignent auprès de la belle-mère de Josh pour le nom du motel), Bell est totalement dépité et ne pense qu’à une chose, quitter au plus vite ce monde pour rejoindre son père d’après le sens de son second reve, la femme du héros se fait tuer par Anton Chigurh, comme on ne le voit pas avec la mallette d’argent, s’est fait (probablement) doubler par les Mexicains et comme il n’a plus de patron, est devenu une ame perdue trainant son bras avec un os ressorti. D’ailleurs, dans la scène où Bell entre sur le lieu du crime de Llewelyn Moss, Anton Chigurh est énervé et a du mal à faire sécher ses larmes, probablement déçu de s’etre fait avoir, lui qui était si proche du but. D’ailleurs, c’est pour ça qu’il tue la femme du héros (je pense qu’elle a perdu à pile ou face) parce que la part du marché n’était pas respectée : soit Josh Brolin lui remet l’argent (et se fait tuer) soit sa femme se fait tuer.

Explication du film :

Llewelyn Moss se fait tuer par les Mexicains évidemment, Anton n’arrive que bien plus tard, pour récupérer la mallette que n’ont pas trouvé les mexicains, partis trop vite après la fusillade (en raison de la teneur sanglante de cette dernière et du fait que les flics étaient en route). Llewelyn Moss avait caché la mallette comme d’habitude dans le tuyau d’aération, mais ça les Mexicains ne le savaient pas, ils n’ont donc pas pu récupérer l’argent. Anton Chigurh en revanche connaissait l’astuce ; il a entendu parler de cette fusillade aux informations et s’est rendu sur les lieux du crime, pour prendre l’argent toujours caché (voir la pièce qui a permis de dévisser le tuyau d’aération à la fin, dans la chambre).

La femme du héros n’a pas perdu à pile ou face, car elle a refusé d’y jouer. Ne pas y jouer la conduisait à une mort direct, y jouer lui permettait d’avoir une chance de survivre. Elle a trouvé ce principe con et est donc morte.

Pour le reste j’ai rarement vu un film jouer autant avec les figures et les symboles, être aussi métaphorique. Ce film aurait pu s’appeler « La condition humaine », même si le titre choisi colle davantage encore. Il est difficile d’en parler concrètement sans révéler pas mal d’éléments : Il faut d’abord accepter que le personnage de Anton symbolise le Mal. Il en est son incarnation, sa présence sur Terre. Le Mal tue tous ceux qui l’empêchent d’arriver à ses fins : soit des obstacles directs, soit des collatéraux (exemple : il tue le type dans la voiture en début de film pour lui voler son véhicule ; il ne fait pas ça par instinct de tuer). Il se trouve que le monde est condamné par un fléau : la drogue, l’argent, comme le signale le old timer à la fin, soit des vanités, des choses matérielles. La gourmandise de l’homme attire le Mal. Llewelyn Moss n’est pas si important en soi puisqu’il incarne le symbole des hommes gourmands.

Si la fin est aussi terrifiante, c’est parce qu’on réalise que le personnage de Bardem a des principes : sa dernière scène est uniquement là pour ça, en mal comme en bien, le type à des principes. Quand on l’aide, il paye et est sympa. Quand il donne une parole, il la tient. Ce sont ses principes qui en font un personnages si terrifiants, jusqu’ici on pouvait s’imaginer qu’il était un détraqué de la gâchette. Le fait qu’il soit en vie à la fin est important puisque l’on ne peut pas tuer le Mal, tuer son personnage aurait été hyprocrite et serait revenu à se débarrasser définitivement du Mal, ce qui est impossible.

Le monologue final de Bell l’inscrit en héros désenchanté, en observateur du monde, il est la présence de l’homme qui est observateur (d’où sa voix off en début de film) : il rêve de son père mais ce dernier passe devant lui sans le reconnaître, un peu comme pour lui dire qu’il est encore trop tôt pour qu’il quitte ce monde. En fait ce rêve est là pour lui dire que même dans les endroits les plus sombres (la montagne noire du rêve) on trouve une lueur d’espoir, souvent à travers quelqu’un qu’on aime : mais après ça, il s’est réveillé (« And then I woke up » : il s’est réveillé et est revenu à la dure réalité). Il n’y a pas de pays pour les vieils hommes, pas de pays pour reposer en paix. Le Mal est dans notre monde et la vanité et la gourmandise des hommes le déclenche, l’appelle, et les ténèbres s’abattent sur Terre.

Ce film est un peu la version moderne du film de Sergio Leone, « Le bon, la Brute et le Truand ». Le shériff est le bon, Anton Chigurh la brute (tout comme Sentenza dans la version originale, c’est un homme de parole qui poursuit ses missions même après avoir liquidé ses employeurs), et Llewelyn Moss est le truand, le petit profiteur, toujours attiré par l’argent et qui se prend pour un petit dûr. Seulement, la version moderne du film est bien plus pessimiste car moderne, plus désenchantée parce que le monde va de plus en plus mal et que l’Amérique est en perte de repère. C’est vraiment très moderne, comme film, c’est peut être ce qui en fera une référence absolue prochainement.

La fin est-elle bâclée ?

Je dirais plutôt que c’est le plan final qui est mal choisi, le shérif discute avec son épouse en buvant un café, pas de musique au fond, il finit de raconter ses rêves avec un court silence et puis…paf! c’est le générique de fin ! L’idée est bien rendue (finalement, on ne peut rien faire face à une société où l’on ne dit plus « Monsieur » ou « Madame »), mais on aurait pu aller un petit peu plus loin.

Le personnage de Anton Chigurh est donc un salaud de tuer la femme du héros (qui revient quand même de l’enterrement de sa mère) car même s’il a l’argent, quel est l’intérêt de tuer cette femme ? Quel est l’intérêt de cet accident de voiture si c’est juste pour montrer qu’il peut éprouver de la sympathie ??

Si Anton Chigurh est le Mal, on ne cherche pas à nous le rendre sympathique. Il tue la femme parce qu’il est le Mal et que celui ci ne dévie jamais, il est insensible à la raison et aux arguments. Il la tue parce qu’il l’a promis, il ne dévie jamais de sa route au cours du film, il se tient aux règles qu’il a fixé. Si on nous le montre après l’accident c’est d’une part pour enfoncer le clou : une chemise contre de l’argent, tjs la même constance, la même logique imparable : le Mal quel que soit sa nuisance a ses principes sur lesquels la raison ou les sentiments n’ont pas de prise, ce que l’on prend pour de la folie s’avère être un comportement suivant sa propre logique. Si on voit le Mal quitter la scène sans être inquiété c’est qu’il ne peut être vaincu, qui que fassent les hommes, ils ne peuvent faire dévier le Mal de sa trajectoire.

A la fin, on voit le tueur partir, et on sent que les deux gosses commencent à s’entredéchirer pour le billet. Donc même si Anton Chigurh meurt après, il aura laissé derrière lui le chaos, même contre sa propre volonté.

Il donne le billet au gosse, comme pour se « racheter » d’avoir voulu les tuer (quand il les regarde dans le rétro).

Mais la fin est brillante, car elle montre que quoique fasse le Mal, même s’il ne veut pas nuire, il nuit quand même.

La scène de l’accident fait d’ailleurs un parallèle avec une autre scène du film, quand Llewelyn Moss veut acheter une chemise à la frontière. « L’innocence » et « la perversion » sont diamétralement inversées (ce qui se retranscrit sur toute la scène : jour/nuit, enfants/adultes, don gratuit / payant, enfants qui se déchirent pour l’argent / geste de compassion « donne lui ta bière ! » …). Cette scène qui aurait pu être dispensable a priori se révèle pleinement exploitée.

Au final, on pourra qualifier les personnages ainsi :

– l’un aime la violence, qu’elle soit justifiée ou non

– un autre a peur de la violence, et la fuit. Mais son seul moyen de riposter contre cette violence qui le suit sans cesse, c’est d’utiliser la violence…

– le dernier ne comprend pas la violence. Il part en retraite, désabusé de constater qu’on ne peut pas revenir sur ce qui est en route (« Dès que la politesse disparaît, le reste suit pas à pas »).

Il laisse la violence s’étendre, et ne tente rien pour l’en empécher (voir quand il laisse les Mexicains se barrer librement à la fin).

Anton Chigurh est-il vraiment fou ?

Disons surtout qu’il tue tous les gens qui s’opposent à lui ou qui lui disent clairement qu’il est fou :

– Harleston

– la femme de Llewelyn Moss

– le vieux avec ses cages de poulets

– le vieux du début qui sort de sa caisse

– le gardien, dans la scène d’intro

– le gérant de l’hôtel (le 2ème hôtel)

– par contre, la gérante avec qui il s’embrouille s’en tire.

– il tue aussi les deux mecs sur les lieux du deal, la nuit

– son patron

– les trois Mexicains du motel

– le mec qui a la camionnette dans laquelle monte Llewelyn Moss

– … la liste est longue (il tire sur un oiseau aussi )

Anton Chigurh a-t-il l’argent à la fin ?

Dans la dernière chambre d’hôtel de Llewelyn Moss, Anton Chigurh a fouillé la bouche d’aération (on s’en rend compte grâce au regard de Bell, sur les lieux). Tout laisse à penser que le tueur a recuperé le butin (il a découvert le subterfuge du cowboy dans la 1ère chambre…). Après pour savoir ce qu’il en a fait…

Disons que fier de cette cachette (dans la 1ère chambre les mexicains n’ont rien vu, seul Anton Chigurh pense a vérifier le conduit), il planque son magot dans les mêmes conditions. La seule chose que l’on voit dans la derniere chambre, c’est le conduit ouvert par une pièce (pièce utilisée par le tueur – comme dans la 1ère chambre).

Après c’est vrai que rien ne nous indique que Llewelyn Moss l’ait planquée là, mais si je pense avoir cerné un petit peu le personnage, je suis sur que la mallette était dans ce dernier conduit…

Anton Chigurh tue la femme de Llewelyn Moss, alors pourquoi ne tue-t-il pas Bell ?

En effet, c’est assez troublant que Bell soit gracié par Anton Chigurh. Une chose m’a marqué avant cette scène. Quand le tueur va descendre le commanditaire, le comptable apeuré lui demande si il va le tuer… Anton Chigurh lui demande « vous m’avez vous vu ? », après ça tout laisse à penser que le pauvre homme va y passer. J’ai l’impression qu’une chose détermine ou non la survie des personnes qu’il croise… c’est le regard que ces futures victimes porte sur sa personne. Le fait même de voir le Mal en action, les condamne (contrairement à la femme du bungalow, qui ne se soucie guère des requètes de Anton Chigurh). Regarder le tueur et soupçonner sa nature c’est ce condamner à en devenir la victime. Donc du coup ça devient intéressant de voir qu’il gracie le shériff. Bell qui n’a pas vu le monstre (visage halluciné de bardem planqué dans l’ombre) ne paiera pas le pris fort… Il n’y a pas eu de confrontation, donc il n’y aura pas de punitions…

Peut être (sûrement) que le livre de McCarthy en dis plus sur ces détails…mais une fois de plus, dans la mesure ou le tueur est une parabole du mal et de la mort, il est préférable de ne pas le croiser ni de le devisager…

Anton Chigurh a fouillé la bouche d’aération. Est-ce qu’on voit Llewelyn Moss avec le fric, quand il parle à la fille de la piscine ?

Llewelyn Moss se fait buter dans la course, car la fille de la piscine se fait buter aussi.

On en vient à penser que quand les Mexicains sont arrivés, ils ont tiré en directions de la piscine. Llewelyn Moss prend la fuite, et tente de se planquer dans une chambre d’hôtel. Il bute au passage un mexicain, que l’on voit agoniser au sol par la suite.

Donc Llewelyn Moss n’a certainement pas planqué le fric dans la bouche d’aération.

Regarder le tueur et soupçonner sa nature, c’est ce condamner à en devenir la victime ?

Cela justifie également le fait qu’il ne s’attaque pas aux 2 gamins de la fin.

Les seuls personnage du film qui s’en sortent sont ceux qui n’ont pas vu le mal : les 2 gosses n’y ont vu qu’une victime d’un accident de la route, la gérante y a vu un petit emmerdeur mais pas plus.

Pourquoi Bell est-il « gracié » ?

Son rôle est d’être spectateur de toute cette violence qu’il ne comprend plus, qui a changé de visage. Il commente avant le début de l’histoire, il commente la fin de celle ci, et surtout, il assiste, impuissant, à ce déferlement. S’il se faisait tuer, il prendrait un rôle « actif » dans l’histoire, ça n’aurait pas de sens !

Pourquoi Anton tue la femme de Llewelyn Moss ?

Parce qu’il l’avait promis. « cet homme a des principes, contrairement à vous et moi »… C’est d’ailleurs particulièrement dérangeant dans la mesure où ce film nous pousse à adopter une certaine sympathie pour ce « détraqué qui n’en est pas un » (« je ne dirai pas qu’il est fou », etc).

Pourquoi un tel titre pou le film ?

« No Country For Old Men » est horriblement traduit en français, et « ce pays n’est pas pour les vieux hommes » est également un contre-sens : « no country » est un indéfini, et pourrait à la limite se traduire par « il n’y a pas de pays ». Bell ouvre le film en parlant de ses aïeux, de la violence « d’avant », contrairement à celle « d’aujourd’hui » qui est totalement détachée, abstraite, gratuite (cf l’exemple de l’homme condamné à mort, « qui savait qu’il irait en enfer » et qui en restait de marbre, etc). Bell est là pour observer ce changement, se rendre compte qu’il ne comprend plus, qu’il est « submergé » comme il le dit lui-même. Mais dans le dialogue avec « l’homme aux chats », on lui rappelle que cette violence incompréhensible a toujours fait parti du monde, et que c’est le recul fourni par l’âge qui lui permet de la voir dans son époque. Cette violence, ce Mal, trouve son origine dans l’observation conférée par les années (d’où le rôle de Bell) : or de cette incompréhension nait le dégoût, l’envie de se retirer, de disparaître. Ainsi, « il n’y a pas de pays pour les vieux hommes », car ils prennent conscience du Mal qui ronge le monde. D’où le titre, qui étend le message à l’humanité dans son intégralité et non à un pays et une époque donnée.

Est-ce que Anton Chigurh est encore dans la pièce et se sauve en douce ou est-ce qu’il est là mais pas au même moment ?

Et aussi est-ce Anton Chigurh a la malette à la fin ? parce-que je ne rappelle plus.

La découverte de la mort de Llewelyn Moss est quand même le moment le plus gonflé du film. Parce que quoi qu’on en dise, c’est lui le héros du film, au sens « classique ». Sur l’affiche c’est lui qu’on voit et c’est lui qu’on suit tout au long du film, il est beaucoup plus qu’un fil rouge, même si l’on a des scènes suivant l’évolution des deux autres. Et tout d’un coup, on le voit mort sans savoir ce qu’il s’est passé. C’est du jamais-vu quand même et très audacieux de la part de nos malicieux frères. Je sais pas s’il faut trouver ça génial ou crier au scandale

Y a-t-il des rapports entre les comportements de Bell et de Anton Chigurh ?

Quand Bell rentre dans la caravane, et effectue le même « rituel » que Anton Chigurh : il recherche Llewelyn Moss, se pose pour boire du lait, et voit son reflet dans le poste de TV… . D’une part il y a un grosse maîtrise dans la mise en scène des Coen, mais surtout un effet d’identification du sherrif sur le tueur qui est frappant…

Car si Bell est bel et bien témoin de ce monde désabusé qui s’écroule, peut être que lui seul prend conscience de l’essence du tueur. Anton Chigurh en tant qu’entité complexe et consciente, contrairement à l’image qu’il semble refléter sur ses victimes (vulgaire machine à tuer). Et c’est ce qui sauve la vie du sheriff.

Lui même dit au début du film : Ça m’a amené à un moment de ma vie auquel j’aurais jamais pensé que j’arriverais un jour. Y a quelque part un prophète de la destruction bien réel et vivant et je ne veux pas avoir à l’affronter. Je sais qu’il existe. J’ai vu son œuvre. Je me suis trouvé une fois en face de ces yeux-là. Et je ne recommencerai pas.

Anton Chigurh est bien dans la chambre, mais il n’a aucun intérêt, ni scénaristiquement, ni en fonction de ses principes, ni métaphysiquement, pour le tuer. Il n’a pas besoin de l’écarter de sa route, au contraire.

Anton Chigurh incarne-t-il pas le Mal avec un grand M ?

Au même titre que Keyser Söze dans Usual Suspects, il y a tout un faisceau d’indices qui tendent à le prouver (rappel pour Usual : nombreuses références au « Prince des ténèbres »/ »diable » etc, boiteux, Verbal, les pierres volées sont des émeraudes [vertes, couleur originelle du diable], etc). Ici, il est laid et pourtant attirant (pour ne pas dire fascinant), principalement par son verbe, trouble ceux qu’il touche (le vieux de la station service), sème discorde (les enfants dans la scène de la chemise) et désolation (les mexicains, ses patrons, etc) sur son passage, est comparé à la Peste, arrive par hasard (cf son « je suis là pour les mêmes raisons que la pièce » dans le dialogue avec Carla Jean), et est totalement implacable et silencieux. Anton Chigurh est également comparé à une bête (histoire de Bell à Carla Jean, parallèle à faire avec les représentations du Diable), et il suit l’argent (qu’on voit régulièrement tinté de sang, symbolique forte etc).

Pour le coup de « la bouteille de lait », il y a effectivement de ça, mais ce reflet dans l’écran est encore autre chose (dans mon analyse en tout cas) : Bell a un rôle d’observateur. Il le regarde, comme s’ils étaient de part et d’autre de l’écran de TV, l’un en acteur, l’autre en spectateur (le fait qu’on voit le reflet de chacun sur l’écran et non directement pourrait également faire penser à une mise en abîme, pour nous rappeler que nous, spectateur, sommes dans la même situation que Bell). Bell, de sa position, comprend la psyché d’Anton Chigurh (lait), ce qui le pousse à rejeter ce Mal par la suite.

Je pense surtout que les mexicains ont tué le « héros » et que Anton Chigurh est revenu ensuite sur les lieux du crime pour reprendre la mallette cacher dans le conduit d’aération ! Au même moment comme par hasard où Bell arrive afin de réfléchir sur tout cela.

Par ailleurs, comme le tueur regarde ses pieds apres avoir rencontré la femme du « héros », c’est qu’il l’a certainement tuer, comme il avait retiré ses chaussettes apres avoir tuer les mexicains dans le premier hôtel.

Enfin, on peut se douter que Anton Chigurh a récupéré l’argent car il donne un billet de 100 dollars au jeune à la fin, billet qui provient peut-être de la mallette !

Ya-til une signification associée à chacun des personnages ?

  • Josh Brolin : la vie, l’espoir…
  • Anton Chigurh : la mort, le fatalisme…
  • Bell : la raison, la morale ou le passé…

Avec en toile de fond l’argent… ce film retrace l’histoire de l’amérique en 2h sous nos yeux par l’intermédiaire de sous entendus et autres subterfuges…

Le vrai perdant c est tommy lee jones dans l histoire (la morale donc).Il echoue aujourd hui mais en fait, le personnage en fauteuil roulant nous apprend que ça a toujours été ainsi, la morale a trés souvent perdu face à la réalité, la raison ne l emporte que trés rarement.

Constat assez pessimiste.

95 réflexions sur « Explication du film « No country For Old Men : Non ce pays n’est pas pour le viel homme » »

  1. « Lors du meurtre du début du film (celui ou le Anton Chigurh étrangle le policier avec ses menottes) : Anton a été arrêté, mais quand ? Est ce que cette scène se situe après la fin du film ? Ou avant ? »

    => A la fin du film, il est blessé, il boite et a le bras cassé. La question se pose même pas.

    « Comment se fait il arrêter ? »

    => A quoi ça sert de le savoir au début du film ? Les frères coen n’ont pas vu l’utilité de le justifier, ça ne sert pas la progression du récit, et ils ont raison.

    « Pour qui travaille Anton Chigurh ? Qui sont ces personnes, pourquoi les tue-t-il ? »

    => Il les tue pour garder l’argent et ne laisser aucun témoin. « c’est un électron libre », cette phrase résume toute la complication du personnage et son imprévisibilité. Il n’y a même pas de raison véritable au fond, c’est d’ailleurs le sujet du film.

    « L’échange de coups de feu a lieu entre les mexicains et Anton Chigurh »

    => Pas vraiment, puisqu’il pose des questions aux 2 subordonnées sur ce qui s’est passé. Il est évident qu’il n’a pas assisté à la fusillade sinon il serait mort ou il aurait retrouvé l’argent. Or, il n’a aucune égratinure, et il débarque de loin.

    « puisque il est précisé plus tard que celui-ci est du genre à toujours revenir sur les lieux du crime… »

    => Attention à ne pas tout mélanger. Il est précisé qu’il revient toujours sur les lieux du crime pour justifier la scène cruciale dans la chambre d’hotel avec Tommy lee jones.

    « Qui est Carson Wells ?
    C’est probablement un policier fédéral ou bien un autre tueur à gages. »

    => C’est juste un détective privé. Faut pas voir plus loin.

    « Pourquoi Llewelyn Moss réserve-t-il une 2ème chambre dans le motel ? »

    => Ce que tu expliques est précisément ce qui est montré à l’image, je ne vois pas ce qu’il y avait de difficile à comprendre.

    « Je dirais plutôt que c’est le plan final qui est mal choisi, le shérif discute avec son épouse en buvant un café, pas de musique au fond, il finit de raconter ses rêves avec un court silence et puis…paf! c’est le générique de fin ! »

    => Au moment du dernier plan, la messe est dite, c’est tout. Si tu attends les violons et un travelling arrière, c’est que tu n’as rien compris au film et au cinéma des Coen.
    Bref je vais m’arrêter là, il y a des choses justes dans ton analyse, mais d’autres fausses. Il n’y a pas 1001 interprétations possibles de no country for old men, il y a juste des gens qui n’ont rien compris.

    RépondreRépondre
  2. Et bien merci pour les explications, je n’avais pas trop compris le film bien que je comprenais ce que voulait dire ou ressentait le shériff Bell.

    Par contre Jack Bell, je trouve vos commentaires prétentieux, vous ne m’avez rien appris de plus en écrivant comme cela.

    RépondreRépondre
  3. Merci pour ces explications. Au début je voulais comprendre la fin (je commencé à avoir du mal après le meurtre de Llewelyn) mais au final c’est toute la profondeur du film et de ses personnages qui m’ai apparut bien plus clairement, grâce à des explications très bien construites. C’est ce genre de film qui devrait être ovationné de beaucoup de monde et non ceux où un guignole en costume se prend dieux, tue tout le monde tranquil pépère, et serre toutes les petites biiitch à portées. Mais il est sûr que cette histoire torture moins le cerveaux de notre petite populasse. Merci aux frères Cohen encore un chef d’oeuvre (pour moi).

    RépondreRépondre
  4. Bonjour,

    Je viens de voir « No country… » et non Jack Bell, l’histoire des deux hôtels n’est pas si simple…regarde de plus près l’écran justement : la 1ère chambre que loue Llewelyn, et dans laquelle il planque la mallette est…la 138. Le numéro de la chambre est visible sur sa porte, quand il en sort la 1ère fois. Or, quand il revient après avoir repéré le 4×4 des mexicains, il demande…la 138. Il doit donc y avoir une rreur des frères Cohen.

    RépondreRépondre
  5. Il demande la 38 qui est juste derrière. On le constate lorsque qu’il demande un plan des chambres pour choisir justement celle qui se trouve derrière, relié par le même conduit d’aération.

    En tout cas merci pour ces commentaires, il est vrai que le film est extrêmement dense et s’appuie sur une multitude de référénces, de subtilités, de métaphores…

    Je pense qu’il faut le revoir au moins une seconde fois.

    J’ajoute également un petit commentaire: le fait que Anton Chigurh boive du lait est particulièrement significatif sur le personnage: le lait est blanc, couleur de la pureté, et c’est la boisson des nourrissons… Cela montre bien toute la complexité du personnage et le fait qu’on ne peut le qualifier de simple machine à tuer sans aucun sentiment. Au contraire, cette scène le rend davantage humain, en quelque sorte. C’est tout le contraire des « méchants » d’holywood, et des films complétement manichéen qu’on nous propose trop souvent.

    Ce film est un véritable chef d’oeuvre. Je regrette de ne pas être aller le voir au cinéma. Il m’a également fait penser au film there will be blood, sur le même registre de la poursuite de l’enrichissement, du mal et de la destruction…

    RépondreRépondre
  6. Bonjour,
    merci beaucoup pour la sensibilité de votre analyse à propos de ce film (No Country For Old Men), elle est très riche et très subtile, mais je ne suis pas d’accord avec un certain nombre d’interprétations que vous donnez à des scènes qui ne sont pas très claires pour tout le monde, y compris pour moi-même, notamment la fin. Ce qui suit, c’est juste un essai et j’essaierai de revoir le film une seconde fois en prenant des notes, cette fois !
    Je pense que l’une des clefs pour comprendre la fin du film, c’est de se dire que leurs réalisateurs, les géniaux frères Coen, avaient peut-être l’idée de faire une suite du film, d’où le flou et l’incertitude d’un certain nombre de scènes : ainsi, il nous est (auto) suggéré que l’un des héros du film, Llewelyn, est mort. Qu’en savons-nous vraiment ? Une image furtive d’un corps ensanglanté qui pourrait être le sien ; les jeux d’expressions dramatiques – et muets – entre Bell et la femme de Llewelyn, Carla, quand celle-ci arrive sur les lieux du dernier massacre, sans qu’aucun des deux n’échange un seul mot à ce sujet ?
    Non, je ne le crois pas car il y a un indice fondamental qui nous est donné à la fin du film : Carla enterre sa mère, souvenez-vous, et ceci l’objet d’au moins 5 minutes de pellicule de film, mais à aucun moment il y a une référence quelconque à l’enterrement de Llewlyn, et à aucun moment elle ne dit ensuite qu’il a été tué. Une femme très amoureuse perd son mari (ou amie) et elle ne l’enterrerait pas ? De plus, à la fin du film, lorsque Anton (le tueur froid) lui fait face il n’est pas non plus évoqué sa mort. D’ailleurs, le dialogue entre les deux à ce moment là (et il faudra que je revois cette vidéo pour vérifier ce que j’avance maintenant) laisse à penser que Llewelyn s’est sauvé avec l’argent, et Anton lui dit quelque chose dont je ne me souviens plus exactement des termes, mais qui a l’air de dire que son mari a préféré l’argent à l’amour. Que je me souviennes aussi, à aucun moment , Anton évoque le fait qu’il a trouvé l’argent. Il est très possible d’ailleurs que Llewelyn ait réussi à trouver une nouvelle cachette dans ce motel, qu’il s’est sauvé ensuite à l’arrivée des tueurs mexicains, mais qu’il avait l’intention de revenir ensuite (peut-être dans une suite de film qui ne s’est pas réalisée ..)
    Qui nous dit aussi qu’Anton a tué Carla ? C’est nous qui le déduisons, mais si cela se trouve elle est bine vivante, surtout si Anton n’a pas obtenu l’argent. Peut-être l’a-t-il laissé ligotée derrière lui …
    On a quand même besoin de voir une suite à ce film, tout le permet.

    très cordialement, et merci pour la lecture de votre analyse
    Marie

    RépondreRépondre
  7. Je viens de voir ce film, en VO ST, extremement riche en détails, en réferences, en métaphores, … grosse satire, bcp de pessimisme, mais quelle ingénuosité!!!
    Bien sûr, on pourrait trouver 1000 interprétations, et 1000 morales, je crois que chacun se fait les siennes en le voyant!
    Pour ma part, si ce film a soulevé bon nombre d’idées, de débats… j’dirais pour faire court et simple: « Poursuis l’argent, et le Mal te poursuivra »
    Et il est vrai qu’aujourd’hui surtout mais également depuis le Troc, l’argent a toujours été la source de toute pourriture de la nature humaine…
    Et le dernier exemple flagrant qui sonne comme une conclusion de rappel : c’est le déchirement entre les adolescents (à la base innocents, amis, et bons samaritains) pour ce billet délivré par .. le Mal !
    Je le répète: bcp d’interprétations possibles, mais j’ai bien l’impression que les réalisateurs aient mis l’accent sur ce fléau qu’est l’argent, lorsque le héros emporte cette valise il ouvre une de boîte de Pandor libérant un Mal certes fascinant mais logique, mécanique, inévitable, le niveau d’intelligence du personnage de Chigurh est prenant.
    Il est d’ailleurs souvent blessé mais ne meurt jamais, on a l’impression qu’il s’en sortira tjs, que rien ne peut l’arrêter.
    Dans ce film, on sent vraiment la febrilité, l’inutilité du shériff, ou des hommes de lois en général. On sent tout au long qu’on ne peut lutter!

    Le titre pour moi, çà veut dire: nulle terre de repos n’existe pour les hommes sages (hommes qui ont vécu assez pour comprendre que le Monde était ce qu’il était: rongé par le Mal, se développant à l’aide de la nature ,cupide, entre autres, des Hommes)

    Pessimiste, mais plutôt réaliste quand on creuse , film intéressant…

    RépondreRépondre
  8. Wow ! Je ne pensais pas que ce film était compliqué et j’avais compris tout ce que tu expliques dans ton billet (il faut dire que je suis habitué au frère cohen 😉 et aux films « étranges »).

    Si les film à réflexion vous intrigue je vous conseil Donnie Darko; Mullholand Drive, ou, pour les plus audacieux d’entre vous : Lost Highway.

    RépondreRépondre
  9. il demande pas la chambre 138 mais la 38 guignolo, la chambre derriere la 138. Je trouve que louis apporte soulève des questions interessantes mais complique le film là où il n'y a pas lieu.
    louis a dit « A ce propos, je me permettrais de pousser un coup de gueule sur tous ceux qui disent qu’ils ont compris ce film (et qui au passage se moquent de vous qui avez passé plus d’une demi heure à lire des explication pour comprendre), alors qu’ils n’ont même pas envisagé la profondeur qu’il pouvait avoir. » et bien moi je pousse un coup de gueule contre ceux qui répondent à des questions qu'eux seuls se posent alors qu'il n'y a pas lieu de le faire et reprochent aux autres de ne pas s'en poser.

    RépondreRépondre
  10. Nom, sache que j'étais comme toi, quand j'étais en classe de seconde, puis en premiere. Je prenais pour une idiote la prof de français qui nous affirmaient que les auteurs avaient pensé des choses que je pensais trop évoluées pour avoir été « vraiment » pensée.

    Je ne sais pas si j'ai « grandit » (franchement, je ne crois pas), mais je pense qu'après avoir vu pas mal de film, on retrouve des choses un peu partout qui nous font dire que tel élément n'est pas par hasard, et qu'il y a une raison pour laquelle le réalisateur l'a mise là. Le gars a investit des millions de dollars dans son film, et donc c'est pas pour laisser passer des détails aussi gros.

    Donc si, et surtout sur un film des frêres Cohen, il y a des questions à se poser.

    Je ne t'en veux nullement de ne pas les voir. Je te conseille juste de voir d'autres films du même type que celui-là, et tu verras que progressivement, tu te demandera pourquoi telle chose est là, et pas telle autre.

    RépondreRépondre
  11. Des pistes intéressantes je trouve! Mulholland Drive est une vraie merveille aussi! Je voudrais simplement rappeler que les réalisateurs sont les frères COEN et non COHEN. 😉

    Bonne journée à tous et vive le cinéma!

    RépondreRépondre
  12. Tout d’abord Merci !

    Questions:

    – l’argent ? Llewelyn ne l’avait-il pas sur lui lors de la scène de la piscine ?
    – Si oui, comment aurait-il fait pour trouver le temps de le cacher dans le conduit ? (à la vue des cadavres la scène s’est passé très vite n’est-ce pas ?)

    Possible que mes questions soient bêtes, je n’ai pas les moyens de revoir le film mais restez polis je vous en prie, vous voyez bien où cela nous mène ! ;-P

    Cdlt

    RépondreRépondre
  13. le titre NO COUNTRY FOR OLD MEN se traduirait plutôt par PAS UN ENDROIT OU ON FAIT PAS DE VIEUX OS….
    le titre est en quelque sorte un raccourci de la phrase parlée à double négation stylistique: it ain’t no country for old men

    RépondreRépondre
  14. Bonjour à tous,

    Je viens de voir ce film.

    Néanmoins, je ne suis pas d’accord avec plusieurs points :

    – Anton ne tue pas la Dame à qui il demande où travaille Lewelyn parce qu’au moment où il décide d’aller vers elle il entend un chasse d’eau qui est tirée ce qui le freine dans son élan. il sait qu’elle n’est pas seule.

    – C’est bien anton qui a pris l’argent dans la chambre d’hôtel car il démonte comme au milieu du film, la bouche d’aération avec une pièce de monnaie. Bell retrouve cette pièce de monnaie à coté de la bouche d’aération démontée. il avait démonté une autre de cette façon dans le premier motel.

    – Rien ne nous dit qu’Anton a tué la femme de lewelyn.

    – Lewelyn est bien mort car on voit bell à la morgue lui rendre une visite avant de parler au shérif du conté

    Pour moi Anton symbolise le Mal dans ce flm ce qui est indéniable Mais plus exactement je pense qu’il est une sorte de démon et que son alter Ego est Bell (l’ange).

    Ce qui explique la scène au début lorsque tout les deux voient leur reflet sur la télé et qu’à la fin Anton ne peut le tuer. Ils boivent d’alleurs le même lait.

    l’un sans l’autre ne peuvent exister mais il ne peuvent être au même endroit en même temps. C’est d’ailleurs pour cela que l’on voit Anton derrière la porte complètement paniqué et en sueur quand bell veut ouvrir la porte. c’est dailleurs pour cela qu’il se sauve car il ne veut pas être confronté à son opposé. D’ailleurs, au début le shériff le dit en voix off qu’il ne veut pas être non plus confronté à lui. Durant tout le film, il fera en sorte de l’éviter.

    RépondreRépondre
  15. juste une petite remarque ! pour la récupération de la valise d’une chambre à l’autre, l’idée est sympa mais absurde ! En effet il faudrait que pour que le bas de la valise soit visible dans la gaine d’aération de la chambre de droite et le haut dans la gaine identique de la chambre de gauche, il faudrait que les chambres n’aient la largeur que de la gaine + celle de la valise, c’est à dire des chambres d’un mètre de large environ !!!!

    RépondreRépondre
  16. autre petite remarque, quand Anton ressort de la maison de la femme de lewelyn, il n’a tout simplement pas d’arme !

    RépondreRépondre
  17. Je reste cramponné à mon interprétation : Anton c’est le mal et Bell le bien.

    On a dailleurs l’impression que l’un et l’autre peuvent se sentir et c’est pour cela qu’il fuit. Anton, à travers son reflet dans la télé voit bell et ca le fait flipper au début. ensuite lorsqu’il demande à la dame ou travaille Lewelyn, il s’en va brusquement.

    Bell aussi le sent et savait qu’il était dans la chambre et d’ailleurs il craint de se confronter à lui. le seul moment ou Anton ne fait pas preuve de passivité c’est lorsque Bell va ouvrir la porte pour se confronter à lui. Il est complètement en stress et sais ce que cela implique.

    dans la scène suivante il a totalement disparu de la chambre comme par magie, la fenetre de la salle de bain étant fermé.

    C’est là la métaphore du Film : Anton poursuit lewelyn et se servira de sa femme pour le tuer alors que bell s’en remttra à sa femme pour essayer de l’aider : mais à la fin les deux échoue dans leur role.

    le bien et le mal peuvent donc influencé les êtres mais l’un comme l’autre dans ce monde, ne pourront famais s’affronter directement.

    RépondreRépondre
  18. Bonsoir, je viens de voir le film !
    je suis venu m’instruire car je crois qu’il faut accepter de ne pas tout comprendre d’un film !
    une question simplement :
    êtes vous seulement cinéphile ou faites vous tous des études ou un travail en rapport avec le cinéma ? car je remarque que vos approches sont toute très constructives et j’aimerai beaucoup pouvoir discuter de ce film et d’autre encore avec vous tous !
    mon adresse msn : unusual_fab@hotmail.fr

    en Espérant avoir très vite de vos nouvelles ! ^^

    RépondreRépondre
  19. @Fabinou: Salut ! Nous sommes -a priori- tous des cinéphiles, rien de plus.

    Si tu aimes discuter de ce genre de films, il suffit de publier des notes sur ce que tu as pensé de ceux-ci : pour cela, n’hésite pas à m’envoyer des notes à mail AT abricocotier.fr

    RépondreRépondre
  20. j’ai trouvé que No Country for old men se rapprochait un peu des « Infiltrés » de Martin Scorsese, pas seulement au niveau de la violence mais également des symboles que représentent les personnages et de la complexité de l’intrigue, le genre de film ou il faut accepter de ne pas tout comprendre du premier coup, je voulais savoir si quelqu’un l’avait vu et avoir quelques pistes d’analyses ?

    RépondreRépondre
  21. Le fait que l’autre maniaque ouvre la bouche d’aération ne prouve pas qu’il y trouve quoi que ce soit… elle peut aussi bien être vide cette bouche…

    RépondreRépondre
  22. Bravo Louis pour cette longue tentative d’explication

    Un booooohhhhh bien appuyé en revanche pour ce gros prétentieux de JackBell

    Je n’avais pas tout compris à la première lecture, même si j’ai fait polytechnique (lol) : qui pourrait s’en vanter ? Il aurait fallu que je le visualise en vitesse lente et que je fasse des A/R sur les dialogues pour tout saisir (et que ma petite fille se taise) ! La bataille des mexicains n’est toujours pas très claire, mais vu que l’argent est là, il semble qu’il s’agisse d’un règlement de compte et que le dernier survivant soit parti mourir sous son arbre.

    J’aime bien l’explication du mal et du bien qui ne peuvent s’affronter de Sisi. Le reflet de la télé est bien mystérieux, peut-être un miroir déformant dans laquelle l’ange et le démon peuvent se voir

    En tout cas un véritable chef d’oeuvre. J’adore les films des frères Coen, plus encore que ceux d’Almodovar qui sont aussi très littéraires, mais je ne peux voir des films d’eux trop souvent car je les trouve trop dérangeants : il arrive toujours un malheur au Héro ou l’Anti-Héro. Pour le coup ça a été expéditif avec Lewelyn et j’ai trouvé pour le coup la pilulle moins dure à avaler que le véritable calvaire que vivent les héros de Fargo ou The Barber. Mais ce qui me tue c’est qu’ils sont à chaque fois à deux doigts de réussir et qu’une action de leur part (ici les remords du cow boy) fait basculer leur vie dans le cauchemar… brrrrr……

    Fosco

    RépondreRépondre
  23. Je syis épatée par la pertinence de votre analyse!!!Je viens de voir le film en DVD, et je n’avais pas tout compris: bravo pour vos commentaires!

    RépondreRépondre
  24. le seul vrai mystère est: comment se fait il qu’on voit Anton Chigurh derrière la porte quand Bell revient pour voir la chambre ou Llewelyn s’est fait descendre ?

    Je pense qu’on voit tout simplement un fantasme de Bell, qui imagine le tueur derrière la porte en regardant la serrure une fois de plus perçée par le Merlin à Boeuf !

    Chigurh tue la femme de Moss car il obéit à ses principes. et il a forcément l’argent car sinon il le chercherait encore !

    RépondreRépondre
  25. Nous avons regardé ce film hier soir avec ma moitié… et avec beaucoup de plaisir. Mais nous avons été déroutés par la fin et de nombreux détails nous ont échappés. D’où une certaine déception. Vite corrigée par la lecture des explications précises que tu apportes. Nous reverrons le film je pense dans certain temps et l’apprécierons d’autant mieux.
    Merci.

    RépondreRépondre
  26. – Rien ne nous dit qu’Anton a tué la femme de lewelyn.
    – autre petite remarque, quand Anton ressort de la maison de la femme de lewelyn, il n’a tout simplement pas d’arme !

    Il est pas venut pour lui passer un coucou , il venait vraiment dans l’intention de la tuer, car fidèle a ses principes.
    Pour l’arme on saura pas comment ça c’est passé mais quand Anton sort de la maison il vérifie sous ses semelles , je pense qu’il regarde si il n’y a pas de sang sur celles-ci.

    RépondreRépondre
  27. Théoriquement, comme il fait jouer la femme de Moss à Pile ou Face, elle a une chance de s’en sortir ! Mais comme il a donné sa parole de la tuer, comme il est un professionnel qui ne laisse pas de témoin, (Cf la scène ou l’homme lui demande « est-ce que vous allez me tuer ? il répond « est-ce que vous me voyez ? ». il est vraisemblable qu’il la tue ! Effectivement, en sortant il regarde ses bottes qui sont une obssession chez lui, pour voir si elles n’ont pas de sang !
    Dans le livre il la tue au pistolet.

    RépondreRépondre
  28. Je ne savais pas qu’il fallait des explications pour comprendre ce film! Je n’y vois absolument rien de compliqué à comprendre! Quant aux explications métaphorique, je pense que c’est inutile…
    Il y a bien des films à demandé une explication; Donnie Darko, Shutter Island, etc…
    Mais là c’est chercher des poux sur le crâne d’un chauve…

    RépondreRépondre
  29. Ah oui ?
    Et bien a mon avis tu n’a rien compris à ce film et encore moins au cinéma d’auteur…
    Tous les films d’auteur sont truffés de références et de métaphores, si tu n’a pas encore compris cela, ca sert à rien de poster ce genre commentaire inutile et stupide qui ne fait que refléter ton ignorance.
    La prochaine fois, merci de t’abstenir.

    RépondreRépondre
  30. @mikevkb: Je suis complètement d’accord avec @rafx. Surtout avec les frères Cohen. Ils font un film qui, vu au premier degré, ne vaut finalement pas grand chose. Au 2e degré (donc en voyant toutes les références), là on passe directement dans le chef d’oeuvre.

    RépondreRépondre
  31. Ça va, il se la pète pas lui…
    Je « reflète mon ignorance » parce que je dis que je ne trouve rien de compliqué dans ce film, ce serait pas le contraire?
    Le cinéma d’auteur? Parce que c’est du « cinéma d’auteur », c’est compliqué à comprendre? Ok…
    Je crois plutôt que tu veux te la péter…

    RépondreRépondre
  32. Je crois surtout que tu es un ignorant qui ne s’assume pas.
    Je n’ai jamais écris que le cinéma d’auteur était compliqué à comprendre, tu devrais apprendre à lire.
    Si tu n’as rien trouvé de compliqué, c’est que tu n’as rien compris.
    Et a en juger par ton dernier commentaire, je crois que tu ne comprends pas grand chose en général.
    Bon week end.

    RépondreRépondre
  33. Laisse tomber rafx 😉
    Qd on est con on le sait pas, puisque c’est avec ça qu’on juge…

    RépondreRépondre
  34. « Si tu n’as rien trouvé de compliqué, c’est que tu n’as rien compris. »
    Ok, comment tu arrives à cette conclusion? Je suis curieux…
    J’ai dit que je ne trouvai rien de compliqué dans ce film, toi tu réponds:
    « Tous les films d’auteur sont truffés de références et de métaphores, »
    Tu vois pas le sous-entendu?
    Bon je vais te laisser dans ton délire, je vais pas m’éterniser sur ce sujet; j’ai une vie à côté…

    RépondreRépondre
  35. Dernière réponse,

    tout oeuvre quelle qu’elle soit est le fruit d’un travail complexe doublée d’une profonde réflexion. J’aurai du employer le mot « subtil » que tu dois sans doute ignorer au lieu du mot « compliqué » . Mea culpa.

    Si autant de questions sont posées autour de ce film, c’est qu’il doit nécessairement y avoir une raison à cela, tu ne penses pas ?

    Alors le fait que tu débarques sur une page contenant plus de 34 commentaires pour dire « j’ai tout compris, il n’ya rien de compliqué, le commentaire des métaphores est inutile » me fait penser que tu es un abruti qui n’a rien compris… ni au film ni aux personnes qui se sont données la peine de faire un effort de rédaction pour transmettre leurs impressions et les partager.

    Ou alors tu es un génie ce dont je doute fortement compte tenu de la vacuité de ton premier post.

    Je te souhaite néanmoins un bon week end de 14 juillet.

    RépondreRépondre
  36. Mike,

    Un film d’auteur c’est comme une BD de Goscinny
    Tu les lis quand tu as 7 ans et tu adores, et après, lorsque tu as bien mûri tu les relis et tu retrouves une foule de détails et références qui t’avaient échappées la première fois. Dans tous les cas tu aimes bien le livre ou le film. La seule chose c’est qu’il y a 2 niveaux de lecture et si certains peuvent se satisfaire du premier niveau, d’autres se creusent la tête et trouvent des métaphores sophistiquées, fondées ou non ou bien volontairement laissées ambigües par les cinéastes facétieux et y prennent plaisir,

    Chacun son truc koi !

    Et bon WE les deux compères

    RépondreRépondre
  37. @Fosco:
    Merci, enfin une personne avec laquelle on a envie de parler poliment…
    J’arrive ici par hasard, je donne mon avis sur le post (donc c’est ce que JE pense, je n’ai jamais prétendu détenir la vérité), et on me traite d’ignorant et même de « con », la politesse n’est qu’un fin vernis sur la nature d’une personne…
    Je ne suis pas idiot, je sais très bien qu’il peut y avoir des métaphores, des clins d’oeil,… dans certaines œuvres (Films, musique, …), mais ce n’est pas moi qui est soulevé cette pierre, ce que j’ai dit dans mon premier commentaire c’est que je trouvais inutile de donner des explications sur le film ou le scénario en lui-même (du style: « Pourquoi Llewelyn Moss réserve-t-il une 2ème chambre dans le motel ? », si on a vu le film, pour moi c’est une évidence), je n’ai rien trouvé de compliqué (je ne parlais pas de subtilité)!
    Après, qu’on veuille y chercher chaque clins d’œil, ou portes ouvertes à la réflexion, ce n’est pas mon problème, mais JE trouve cela inutile, c’est mon opinion, je n’en fais pas une vérité universelle, pas besoin d’agressé les gens comme ils l’ont fait!
    Bref, pour moi, le débat est clos, je n’ai plus rien à ajouter.
    PS: Bon W-E à vous aussi, notre fête nationale à nous c’est dans une semaine (en espérant que ce ne soit pas le dernier… ^^)

    RépondreRépondre
  38. @rafx: c’est sur que ce qu’il dit n’est pas fin fin, mais pourquoi répondre grossièrement ?

    RépondreRépondre
  39. Bonjour,
    Je viens de « trouver » votre forum concernant ce film, diffusé hier soir sur France 2, que j’ai bien aimé. Je ne veux pas raviver le débat mais moi, j’ai tout compris. Je me suis laissé porter par ce western moderne et par la folie d’Anton. Je cherchais juste à savoir pourquoi la mort de Llewelyn a été traitée aussi brièvement par les réalisateurs…

    RépondreRépondre
  40. Très bonne critique.

    Mais entre le bien, le mal et la justice… La force du film est qu’il laisse place à la réflexion.

    Et le tueur, justement n’a pas envie de s’emmerder avec les cons. C’est aussi le symbole de notre société désabusée.

    RépondreRépondre
  41. La mort de llewelyn n’est pas développée, parce qu’elle est inéluctable, et que la narration se recentre sur Bell qui est en train de décider de laisser tomber et qui a peur, il n’intervient pas en voyant les mexicains s’enfuir ! C’est lui le vieil homme, auquel le pays ne convient plus ! Seul le destin arrive à mettre le tueur en diffculté avec la collision au carrefour, il a le même comportement que llewelyn pour demander de l’aide, qu’il paie pour ne rien devoir !

    RépondreRépondre
  42. Tout d’abord vous dire que je suis impressionné par la longueur dans le temps de ce fil de discussions. Quand on voit que le premier commentaire date du 8 février 2009, c’est extraordinaire. C’est avec beaucoup d’humilité que je prends la liberté de le prolonger.
    Si j’ai atterri ici c’est bien parce que je n’ai pas compris le film. Alors j’ai tapé sur google : expliquer no country etc. Après 2001 Odyssée (vu quand je n’étais qu’un gamin) Inception et Shutter Island, que j’ai vus à la file pour me remettre au cinéma après des années de sommeil, je dois dire que je ne comprends pas les films du premier coup.
    C’est à croire que les réalisateurs travaillent plus pour la vidéo de salon que pour le cinéma. Qui peut comprendre tout seul d’une première vision ce genre de films, que par ailleurs j’adore même sans les comprendre, pour l’atmosphère, la tension qu’ils dégagent.
    Je suppose qu’en avant première, ou même avant, les journalistes critiques sont invités et discutent avec les scénaristes et le réalisateur, ce qui leur permet de nous expliquer doctement, ce que nous répercuteront dans nos soirées entre amis. Et sur les forums.
    J’ai vu un documentaire sur ce photographe italien, Toscani, qui disait à ces élèves lors d’une master class, qu’une photo devait être compréhensible immédiatement par tout le monde. Bon !

    Alors restez assis.

    Ce que j’ai compris après mure réflexion c’est que le mec avait rêvé. Il raconte à sa femme 2 rêves dont le premier consiste en une histoire d’argent mais dont il ne souvient pas et puis un deuxième avec son père. J’ai cru comprendre que c’était le film d’un premier rêve dont on ne se souvient pas.
    Mais ça c’était avant de lire vos commentaires. C’est avec un esprit éclairé que je vais revoir ce film.
    En vous remerciant.

    RépondreRépondre
  43. Je voudrais ajouter que je ne savais pas que ce film était des frères Coen. Que j’ai trouvé la scène des voitures bouleversante de beauté et que j’ai été furieux à en éteindre la télé quand on a fait mourir celui que je croyais être le héros. Aucun respect des codes, me suis-je écrié, pour dire après, gonflé le mec. Le cinéma quel art merveilleux.

    RépondreRépondre
  44. Vinz, quand tu cites quelqu’un, merci de dire qui.
    Coluche n’a pas déposé de copyright sur ses sketch mais de la à…
    (Je fais du suspens, de l’intrigue…Je suis ptere un CoHen après tous. Ou coen, rien à foutre en fait.

    RépondreRépondre
  45. Très bonne présentation, merci beaucoup de nous partager cette fiche. J’ai également adoré ce film, ses dialogues, ses acteurs, ses enjeux, son scénario…

    Une chose pourtant m’échappe: comment Anton sait-il qu’il est poursuivi par Wells (que je trouve génial, tant le personnage que Harelson)?

    RépondreRépondre
  46. Excellente analyse, j’avais adoré le film, sans pour autant en comprendre tous les aboutissements. Vivement une troisieme vision x). J’avais juste vu l’essentiel, mais pas tous ces details qui renforcent l’opinion que j’ai du film.

    Sinon, j’ai vu des gens conseiller Donnie Darko, ou Mulholland Drive. Je rapelle qu’il y a le second film du realisateur de Donnie Darko, qui a sorti Southland Tales, qui retrace aussi beaucoup l’amerique moderne des années 2000, et que j’ai trouvé fantastique bien qu’evidemment tres different. Il a été tres conspué a sa sortie, mais je pense que les gens reconnaitront sa valeur plus tard. Faut dire qu’il laché la patée par rapport a Donnie Darko. Et dommage de voir que ces critiques l’ont amené a faire un film bien moins interessant et personnel, The Box (pas de lui en plus), qui n’a fait qu’avancer encore plus au public l’idée que Donnie Darko n’etait qu’un coup de pot de debutant.

    RépondreRépondre
  47. En réponse à Carson: Je pense que Anton est au courant de beaucoup de choses, ça fait partie de son job de se renseigner, de surveiller, il interroge les gens, il leur téléphone etc.; il est en contact avec les gangsters comme ceux qu’il tue dans le désert, Comment sait il que son employeur à donné un transpondeur aux mexicains ? Comment sait-il ou est la femme de Lwelynn ?
    D’autre part, la traduction du titre est bizarre voir énervante, « No country for old men » ça se traduit plutôt par « Pas de Pays pour les vieux » au pluriel, ou bien « (ce n’est) Pas un pays pour les vieux » qui me parait plus juste ! Ou encore mais je ne crois pas que ce soi le sens : « Les vieux n’ont pas de pays » !

    RépondreRépondre
  48. Je viens de lire toute cette page de commentaires que j’ai trouvée très riche et très intéressante. Les frères Coen sont vraiment géniaux de nous laisser (pour certains en tout cas) avec beaucoup de questions en suspens. Personnellement je me demandais pourquoi Anton laissait Bell en vie et j’ai beaucoup aimé vos explications sur le sujet.
    La façon dont est traitée la mort de Llewelyn casse tous les codes habituels et c’est ce qu’on aime dans les films des frères Coen, c’est être bousculé et voir les évènements traités différemment ( j’aime bien les films de Shyamalan aussi pour ça). Merci d’avoir soulevé des questions que je m’étais pas posée. Je me suis régalée de vous lire!

    RépondreRépondre
  49. Anton ne doit même pas connaître l’existence de Bell qui ne lui a rien fait et n’a jamais croisé sa route. Si il le connait, il sait qu’il ne présente pas de danger pour lui, car Bell est resté dans l’ancien temps, quand un shérif inspirait le respect et pouvait faire son travail sans arme et ne pas se retrouver la cible d’une fusillade. Au risque de radoter, je (re)conseille la lecture du livre Fabuleux de Cormac MacCarthy, qui est encore meilleur, (je le répète) que « La Route » pour lequel il a eu le prix Pulitzer et s’est retrouvé sur la liste des écrivain « Nobelisables » !

    RépondreRépondre
  50. Bonjour à tous,

    au lieu de supposer et de vous fier à votre interprétation, erroné au demeurant, la solution la plus simple aurait été de lire le livre pour comprendre le film.

    Chigur n’existe que dans la tête du shérif. il est la personnification du dealers qui n’arrête pas de sévir sur le territoire. En réalité, tous au long du film, lewelyn se fait poursuivre par deux gangs et se fait tuer dans le motel.

    La scène ou le sherif et chigur se retrouve l’un l’autre derrière la porte est pour montrer au spectateur que ce dernier n’existe pas sauf dans la tête du sherif.

    à la fin du film, la femme de lewelyn se fera tuer par des gangs qui poursuivait son mari, pour tenter de récupérer le fric.

    A la fin du livre, le sherif se rend compte de sa folie. Quand il témoigne pour un mexicain qui se fait condamner pour avoir tuer le policier au début (celui qui se fait étrangler par chigur), le condamné est mort de rire lorsque le sherif lui dit qu’il sait que c’est pas lui qui a tué son collègue. le condamné lui dit que c’est lui qu’il l’a étranglé et non pas un pseudo sérial killer.

    Là le sherif se rend compte qu’il doit prendre sa retraite car il est devenu complètement fou d’imaginer ce genre de chose. il devient fou car il n’arrive pas à accepter le fait que la société change et que les sheriff ne pourront jamais endiguer les tueries des gangs de dealer.

    lisez le livre vous comprendrez mieux.

    RépondreRépondre
  51. Ben voyons ! et quand Anton tue les types dans le désert et quand il tire sur Llewelyn à 10 reprises dans sa chambre et dans la rue et sur Carson et sur le chef de gang et l’automobiliste qu’il tue avec le merlin et quand carson discute avec le chef de gang de Anton en disant qu’il est fou et les mexicains dans la chambre à la valise, quand il menace le pompiste, la tenancière du motel de Llewelyn, la femme de Llewelyn qu’ils tue, Tous ces gens sont des fantômes dans les rêves du shérif et celui ci rêve qu’ils rêvent tous à leur tour qu’il voient un sérial killer imaginaire et qui les tue ? En fait ce sont donc les gangsters qui ont le merlin qui sert à faire sauter les serrures et ce sont eux qui dévissent les climatiseurs pour trouver la valise ? Dans ce cas pourquoi ne fuient il pas avec la valise et sont ils obligés de revenir pour la rechercher derrière la grille ? Et Llewelyn, ce sont les gangsters ou un gangster qui lui tire dessus dans sa chambre et dans la rue et qu’il blesse et qui est obligé de se soigner en faisant sauter la pharmacie ? Que voit Llewelyn quand il tire sur Anton ? Ben je reprends un verre de téquila et je vais rêver que ma Belle Mère rêve qu’elle rencontre un sérial killer !

    RépondreRépondre
  52. Dans le livre, on comprend à la fin qu’Anton Chigurh n’existe pas. Il est juste la personnification du Chaos. son allégorie.

    Et le chaos frappe sans justice, sans plan, sans hasard : il frappe c’est tout. il peut frapper n’importe qui soit bon ou mauvais, coupable ou innocent. Il est motivé par un dessein que nous ne pouvons comprendre, pas même l’argent, ni la bonté, ni l’amour (carlson le dit à Lewelyn que Chigurh obéit à des principes qui transcendent l’argent ou la raison).

    En fait, lorsque vous vous mettez sur le chemin du Chaos, rien ne peut vous sauver. sauf si le chaos décide de lui même de laisser le hasard décider de votre sort : c’est là que le jeu pile ou face intervient.

    le chaos peut décider de laisser le hasard commander l’issu d’une situation : la femme de lewelyn ou du pompiste.

    il dit ainsi que c’est la meilleure chose qu’il puisse faire. En effet, il est là, devant eux, il doit les tuer, il existe pour cela mais il va laisser par exception, le hasard décider du sort de la personne qu’il veut tuer.

    Pourquoi laisse-t-il le hasard décider ? parce que le chaos n’a pas de volonté, ni conscience : il n’est pas humain. il ne peut décider de lui même de laisser la vie seule à quelqu’un. son rôle c’est de frapper à l’aveugle.

    Ces multiples références démontrent qu’il n’est pas humain.

    D’ailleurs, Lewelyn dit à carlson : c’est qui ce type, le diable en personne ? carlson dit qu’il ne le décrirait pas comme cela. en effet, le mal frappe pour le mal. le mal a un but, un dessein, un plan. le chaos lui n’en a pas.

    Le chaos dans le film c’est cette situation dramatique, l’engrenage causé à l’origine par la drogue et l’argent : les gangs qui s’entretuent pour l’argent, des innocents (le policier, les différents personnes qui sont tuer : le réceptionniste, le policier du début, les personnes qui se font prendre leur voiture, la femme de l’hôtel,…) un chaos qui frappe de multiples personnes sans distinction d’intention.

    Devant le chaos, ni la bonté, ni le bien, ni la justice, ne peuvent faire quelquechose : c’est le désarroi de bell qui comprend alors qu’il ne peut rien y faire et qu’il laisse derrière lui un monde commandé par le chaos.

    Le film et le livre nous présente anton comme une personne de chair et d’os mais là ou le livre nous fait comprendre à la fin qu’il s’agit en fait d’une personnification du chaos dans l’esprit du chérif Bell, le film lui le fait à travers de la scène du milieu ou l’on voit bell fait face à chigur dans cette chambre alors que celui-ci n’y est pas car il n’existe pas !

    Encore faut-il lire le livre pour le comprendre : beaucoup plus détaillé que le film.

    RépondreRépondre
  53. Ne pas écouter ce délire absurde ! Chigurh, être symbolique et force surnaturelle certainement ! Mais purement imaginaire dans l’esprit de Bell, surement pas ! ça voudrait dire que tous les personnages y compris llewelyn qui ont affaire à lui sont hallucinés ou n’existent eux même que dans l’imagination de Bell ! Comme dans le Cabinet du Docteur caligari.
    Se rappeler qu’on est dans un FILM des frères Coen et pas dans une mise en image du bouquin.
    Voir:
    http://desoncoeur.over-blog.com/article-no-country-for-old-men-heros-2-68837347.html

    RépondreRépondre
  54. pourquoi réagis tu avec autant de hargne et de violence ? ce n’est vraiment pas nécessaire.

    Il est aisé de ne pas être d’accord avec quelqu’un mais c’est plus difficile d’opposer des arguments. j’ai lu le livre contrairement à toi. Le film est son adaptation fidèle car tous ce qui se passe dans le film est décris minutieusement dans le livre. Mais le livre va plus loin que le film : la fin du livre nous révèle le dénouement alors que le film laisse place volontairement à l’interprétation. et c’est à la fin du livre que Bell est confronté à la réalité : Chigur n’existe pas ! toutes les victimes du film l’ont été par les gangs mexicain opposés qui recherche l’argent.

    Tous ce chaos, tous ces massacres ont été le fait de plusieurs hommes, des mafieux. mais le livre et le film nous les présentent à travers le visage d’un seul : Chigur. c’est pour cela qu’il est indestructible et incorruptible : c’est le chaos, une image abstraite que personne ne peut tuer !

    Chaos est le chaos : il détruit tous sans distinction sans aucun remords, ni volonté.

    Rappelez-vous Chigur dit à la fin : « ils disent tous cela, que je ne suis pas obligé de faire ça ! » « cette pièce a mis tous ce temps à venir ici ! » lorsque le fermier aux cage de poulet lui conseille un itinéraire il lui demande ou il va il dit : « je ne sais pas! »
    il savait ou se trouvait lewelyn sans avoir besoin de le chercher lorsqu’il était à l’hôpital au Mexique !

    le chaos rattrape toujours celui qui est pris dans son cycle !

    RépondreRépondre
  55. y a pas de hargne ni de violence ! Dire ça c’est juste une marque de faiblesse de raisonnement pour dévier une critique gênante en critique personnelle ! Et c’est un délire absurde ! Mais Tu commences à admettre que le film est (légèrement) différent à la fin ! Tu écris des phrases qui n’ont pas de sens et tu ne te rends pas compte de l’absurdité de tes brides de raisonnement ! Un point par exemple = Carson trouve également Lewelyn sans effort à l’hôpital (tout comme Anton le trouve ensuite) et lui dit que Anton va le trouver et le tuer !!! Est-ce que Carson est imaginaire aussi ? Si non de quoi parle t il ? Et ça se passe dans la tête de Bell tout ça ?
    A propos du dialogue avec le mexicain condamné à mort à la fin, la preuve de ton délire est qu’il ne dit jamais à Bell qu’il a étranglé sa victime, il dit à peu près textuellement « j’ai abattu ce fils de pute d’une balle entre les deux yeux et je l’ai tiré par les cheveux pour le remettre dans sa voiture et j’y ai foutu le feu pour faire fondre sa graisse » !! Et toi tu en déduis que Anton Chigurh n’existe pas ??? Très très fort ! Et tu te rappelles le témoignage des deux collégiens qui voient l’accident de Chigurh dans sa camionnette après le meurtre de la femme de lewelyn (dans le film c’est une voiture) il y a deux morts dans l’autre voiture (a travers le pare-brise) et ils voient chigurh descendre de sa camionnette avec ses bottes d’autruche et ils récupèrent son flingue dans la camionnette pour le revendre (ce n’est pas dans le film ça !!! hein !) j’ai lu le bouquin et strictement rien n’indique dedans que Chigurh n’existe pas.

    RépondreRépondre
  56. J’ajoute que dans le livre, Jamais Bell ne pense qu’il devient fou ! Il ressent juste son déphasage avec la société à laquelle il n’appartient plus parce qu’il est trop vieux ! Il démissionne à cause de ça et de rien d’autre ! Ce n’est plus un pays pour le vieil homme !

    RépondreRépondre
  57.  » y a pas de hargne ni de violence ! Dire ça c’est juste une marque de faiblesse de raisonnement pour dévier une critique gênante en critique personnelle ! Et c’est un délire absurde ! Mais Tu commences à admettre que le film est (légèrement) différent à la fin ! Tu écris des phrases qui n’ont pas de sens et tu ne te rends pas compte de l’absurdité de tes brides de raisonnement ! »

    Effectivement, il n’y a aucune hargne….

    Il faut que tu apprennes à maitriser tes émotions.

    Bonne soirée.

    RépondreRépondre
  58. Ben non y a pas de hargne ni de violence ! Juste la réplique à des stupidités. mais comme tu comprends pas un traitre mot de ce que tu lis, toi qui traite les autres d’imbécile, maintenant voila les émotions ! Après tu vas trouver quoi pour essayer de faire tenir debout ton abscence de raisonnement ? La jalousie ? pour ta vaste intelligence !

    RépondreRépondre
  59. Apparemment, quand quelqu’un n’est pas d’accord ici, soit il la ferme, soit il le dit, et se fait traiter de tous les noms…
    Tout le monde ne doit pas avoir le même point de vue, c’est obligé, pourquoi alors répondre agressivement?
    Sur certaines personnes, la politesse et le respect ne sont qu’un fin vernis sur la personnalité…

    RépondreRépondre
  60. T@NikNak:
    Tu as tout a fait raison ! quand un crétin incapable d’aligner un début de raisonnement, qui ne comprend même pas ce qu’il lit ou ce qu’il voit, attaque bille en tête par « Lis le livre imbécile ! » et ensuite continue en attaques personnelles vu qu’il n’a rien à dire de valable, Tu réponds gracieusement toi ? Alors désolé !

    RépondreRépondre
  61. Si on n’est pas d’accord, ce n’est pas un problème ! Mais on discute argument contre argument, concernants LE SUJET de la discussion (film et livre) et on voit ce que ça donne ! Mais PAS avec des phrases comme « Lis le livre imbécile » « ah tu sais pas lire ? » « pourquoi réagis tu avec autant de hargne et de violence ? » « Il faut que tu apprennes à maitriser tes émotions. ». Qui sont juste les esquives d’un Troll qui ne sait pas quoi dire et passe aux attaques personnelles ! Si on est grossier et agressif, normal de se faire répondre sur le même ton ! Donc si quelqu’un veut défendre la thèse que Chigurh n’existe que dans l’imagination de Bell et/ou que Bell pense à la fin qu’il devient fou, pas de problème ! On attend la démonstration polie !

    RépondreRépondre
  62. Bonjour,

    @atmos

    je pense que tu devrais vraiment apprendre à contrôler tes émotions, cela éviterait que les autres jettent le discrédit sur tes posts.

    @colfab
    effectivement, le livre ainsi que le film est très porté sur l’interprétation que peut en faire le lecteur ou le spectateur. Bon post.

    RépondreRépondre
  63. Et t’as réfléchi tout ce temps pour trouver ça ??? Arrête donc ta fausse prévenance ! La seule émotion que tes remarques provoquent c’est une vaste rigolade ! Quand au discrédit que tu peux jeter sur les posts des autres, ça ne risque pas de tourmenter qui que ce soi ! Essaie donc de défendre ta thèse en nous expliquant comment un étranglé se retrouve mort d’une balle dans la tête, par exemple ! Au lieu de te défausser sur l’attaque des autres ! Les harangues des sectaires du chaos, c’est vraiment de la bouse simplette !

    RépondreRépondre
  64. @atmos
    Tu devrais vraiment te détendre. Le post de Niknak aurait du te faire réfléchir.

    @ Colfab

    Quelle est ton interprétation ?

    RépondreRépondre
  65. Parce que tu crois que tu impressionnes quelqu’un en changeant d’adresse et de Pseudo pour raconter tes âneries ? pauvre Troll !

    RépondreRépondre
  66. @ATMOS:
    Et raté, je n’ai rien à voir avec Yogi!
    Ce qui n’empêche que je te trouve extrêmement désagréable, d’accord Yogi « a commencé », mais on est pas dans une cours de récré! Je ne connais pas l’âge moyen des lecteurs de ce blog, mais pour avoir vu et (ou) lu le livre et l’avoir apprécié, il faut avoir un certain âge (ou être assez mature), donc on peut argumenter sans se crêper le chignon, non?
    Tout ça pour « un bête film », je n’aimerais pas vous voir discuter politique! ^^

    RépondreRépondre
  67. @Niknak
    je pense au contraire que c’est un adulte : lorsque l’on est pas d’accord avec son point de vue, il devient arrogant.

    Bref, quel est ton point de vue sur le film ? Anton existe-t-il vraiment dans le film ? je pense que non.

    RépondreRépondre
  68. Dans le film bell dit au chérif du conté après que lewelyn s’est fait abattre : « jai l’impression que c’est un fantôme « 

    RépondreRépondre
  69. salut !!

    à la fin il tue la femme de lewelyn mais pour le déduire il faut être observateur :

    souvenez vous lorsqu’il tue carlson dans la chambre d’hôtel et que le sang coule vers ses pieds que fait-il ? il soulève ses bottes pour ne pas que le sang les touchent.

    lorsq’il tue le mexicain dans la salle de bain, celui qui est dans la baignoire, il tire e rideau de douche pour ne pas que le sang le touche.

    à la fin lorsqu’il sort de la maison de la femme de lewelyn que fait-il ? il regarde en dessous de ses deux bottes ! c’est donc pour vérifier que le sang de la veuve qu’il vient d’abattre n’a pas touché ses bottes. ce type est un maniaque et n’aime pas que le sang de ses victimes le touchent.

    de toute facon même sans ce détail, comme elle ne voulait pas jouer à pile ou face et qu’elle s’était résigner à se faire descendre, il l’a tué.

    RépondreRépondre
  70. @Yogi: Cher Yogi-NikNak-etc. il semble que tu as bien exposé les arguments de ta thèse. Maintenant que tu en es à discuter avec toi même, tu devrais trouver un autre blog pour tes pseudos.

    RépondreRépondre
  71. Vous Oubliez Plein de détails tels que :
    1. la première piece de monnaie de pile ou face qui date de 1958 ( Anton dit que sa fait 22 ans ) donc on est en 1980 or à la fin du film Bell dit qu’il a révé que son père avait 20 ans de moins que lui , c’est lui le plus jeune. Ceci met en relation les deux personnages, à vous d’interpreter ;).
    2. Quand Bell parle à sa femme lors de sa première apparition du film, il rigole quand sa femme lui dit de ne blesser personne, à mettre en relation avec la première 😉
    3. etc … Analysez Plus 😉

    Quelques unes de vos analyses/interpretations sont fausses comme la scène avec la gérante  » qui ne voit en lui qu’un emmerdeur », ce n’est pas cela : il voulait la tuer mais comme il a entendu le bruit des toilettes il s’est dit que sa n’en vaut pas la peine 😉

    RépondreRépondre
  72. On oublie aussi la fin : Les reves du Sherif . Je crois qu’il faut analyser plus parce que moi je crois que si c’est la fin (chute) du film, c’est que c’est plus important que sa en a l’air. Si quelqu’un a une explication clair et nette des 2 reves svp …

    RépondreRépondre
  73. Concernant le gars avec les chats : C’est son père. ( Revoyez la scène, ça saute aux yeux ! )

    RépondreRépondre
  74. @Azed’in: bonjour , je dois présenter un travail de fin d’étude sur ce livre et je galere . Pouriez vous m’aider ?

    RépondreRépondre
  75. @vittor: Tu reprends les commentaires de ce billet, y’en a pas mal qui sont d’une grande qualité de réflexion/arguments. Rien que ça, ça devrait te filer une bonne base.

    RépondreRépondre
  76. Salut Vittor ! En quoi ça consiste ton travail sur le bouquin ? Merci.

    RépondreRépondre
  77. Bonsoir à tous, je viens de voir le film et je voulais juste précisiser si cela n’a pas déjà été fait ( je n’ai pas eu la Foix de lire tout les commentaires) que dans le motel ou Moss ce fait tuer, quand Bell reviens sur les lieux de crimes lors du plans sur le conduis d’aération on peux voir les traces de cordes qui permettes de tirer l’argent comme cela avait été fait dans le premier moter. Ça prouve donc que l’argent si trouvait belle et bien 😉

    RépondreRépondre
  78. Oui ! il n’y a pas de problème avec ça ! Je crois que ce sont juste les traces de la valise ! il utilise un crochet fait avec des piquets de tente et des cintres la première fois. Si je me souviens bien, Lewellyn est tué par les mexicains, Chigun récupère la valise et Bell arrive ensuite ! Je crois que c’est à cet instant que Bell regardant la serrure défonçée par le merlin pneumatique, imagine Chigun qui l’attend à l’intérieur, derrière la porte, On voit la scène alors qu’il n’est pas là et alors qu’il me semble qu’en fait Bell ne le croise jamais dans le film.

    RépondreRépondre
  79. Salut j’arrive un peu aprés la bataille mais aprés tout j’imagine qu’on est d’accord pour dire que ce film est un classique donc cette page ne sera jamais dépassé. Je tiens juste à dire que je suis d’accord avec casi tout ce qui a été dit à l’exception de quelques trucs. Je pense qu’à la fin Chigurh a le fric, tout d’abord parce que comme tout le monde l’a dit les traces dans la chambre du motel et la pièce par terre parle d’eux memes, le fait que les méxicains se barrent en vitesse on voit bien la précipitation quand ils se cassent, ça veux obligatoirement dire qu’ils trouvent pas le fric, mais c’est surtout un truc c’est que quand le flic le gros de la fin (discussion jeunes avec cheveux verts) dit a Bell que les méxicains se sont probablement barré avec le fric, à ça Bell lui répond « c’est possible » et pour moi c’est un parallèle avec le début du film quand son adjoint lui dit dans la scène dans le désert que y a peut etre pas de fric Bell lui répond c’est possible, et l’adjoint lui rétorque « mais vous n’y croyez pas  » et non effectivement il y croit pas, du coup il dit les 2 « c’est possible » sur la meme intonation, c’est le meme fric dont il s’agit les 2 fois, et quand on sait qu’il commence vraiment à sombrer à la fin on se doute qu’il pense pas que les méxicains l’ont mais que trop pessimiste il se donne même plus la peine d’enquêter ( comme il est dit dans l’article il refuse de poursuivre les mexicains aussi).

    RépondreRépondre
  80. Analyse sympathique et riche qui me pousse a répondre sur internet, surtout tant de temps après.

    Il me semble que ce n’est pas vraiment le personnage d’Anton qui incarne le mal. C’est le fait qu’il donne un billet aux gamins et que l’un le veuille et l’autre ne veux pas le partager. C’est pas Lui le mal, c’est l’argent. Et plus que l’argent, la nature humaine de jalousie.
    Mais le film lui concidère l’humain comme bon de nature car le petit aide sans volonté de retour (il refuse l’argent au début et l’accepte « de force »). On pourrait croire que c’est Anton le mal mait ce serait sans compter la scène au bar avec les deux vieux shériff ou il parle du monde qui deviens fou parcequ’on ne dit plus « monsieur » et « madame ». Et bien ils parlent du crime et le mobile c’est l’argent (et la drogue, trafiquée pour de l’argent)….

    Excellent film !
    Je conseille vivement The Man From Earth (en vostfr !) qui traite aussi d’une vision assez profonde de l’humanité.

    RépondreRépondre
  81. Je ne crois pas que le fond du sujet soit le bien est le mal et leur représentation ! Le vrai sujet est dans le titre : Ce n’est plus un pays pour un homme vieillissant !
    Le personnage central c’est Bell et la peur qui commence à le tenailler en voyant ce que devient la criminalité, lui qui dit « Certains Sheriffs n’étaient même pas armés » alors que toute l’histoire lui démontre que la vie n’a plus aucune valeur pour la nouvelle criminalité ! En suivant le parcours de Moss et des Mexicains, de Chigurh et des autres protagonistes, il voit qu’il n’y pas d’autre issue que la mort violente dans le monde criminel qui s’annonce et l’âge qui avance décuple sa peur ! Donc il prend sa retraite à la fin et c’est aussi logique que la mort de Moss tué dans son duel avec les Mexicains, amenés par sa Belle mère, comme il aurait aussi bien pu l’être par Chigurh !
    Le mystère est que dans la chambre du deuxième Motel, on voit les traces de la valise dans l’aérateur, donc récupérée par Chigurh après la mort de Moss, qui a tué 2 des Mexicains, un dans la piscine un autre au sol qui bouge encore (c’est pour cela qu’on les voit s’enfuir quand Bell arrive) ! Il tue ensuite la femme de Moss à cause de la promesse faite à Moss et à lui-même et on le voit vérifier qu’il n’y a pas de sang sur ses chaussures !
    Par contre après son accident il s’enfuit sans la valise ! Donc on ne sait jamais ce qu’est devenu l’argent !

    RépondreRépondre
  82. Petit additif:
    Le personnage de Bell me parait être une sorte de négatif de celui de Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois, le Sheriff qui a peur mais qui suit son devoir et y va quand même ! Bell, lui ne prend que le strict minimum de risques, faisant même passer son adjoint plus jeune en premier ! Il se met en danger le moins possible et n’arrête personne, il prend sa retraite pour ne pas finir tué ou handicapé comme son collègue en fauteuil roulant !

    RépondreRépondre
  83. bonjour,

    j’adhère à beaucoup de vos réponses, la seule chose qui me dérange (erreur ou événement occulté?) c’est que si Anton était en face des mexicains dans la fusillade, comment a t-il laissé un des leurs sévèrement blessé s’échapper (et aussi loin) avec la malette d’argent, et ne pas l’avoir retrouvé comme l’a fait le héros ? (d’autant qu’Anton n’a apparemment pas été blessé lors de cette fusillade)

    RépondreRépondre
  84. Au temps pour moi, j’ai revu le début, Anton n’etait pas au courant dc pas là, la fusillade ne concernait vraisemblablement que deux gangs rivaux mexicains. Les questions qui demeurent sont : qui est l’employeur d’Anton ? Quel est son rôle dans l’échange entre gangs pour avoir pu mettre un traceur dans la malette avant la vente de drogue ? J’aurais pensé à la police mais Anton ne peut pas en faire partie ?!
    Bref c’est toujours trouble pour moi sur cette partie

    RépondreRépondre
  85. Salut
    Dans ton commentaire tu décris Chigurh comme un psychotique.
    Je corrige c’est un psychopathe…ce qui n’a rien à voir
    Merci pour eux.

    RépondreRépondre
  86. C est la 3eme fois que je regarde le film. Encore bcp de flous et d interrogations que ce fil de discussion a bien éclairés. A revoir dans qques temps

    RépondreRépondre
  87. Ce qui est formidable avec ce film abyssal , tiré d’un roman de Corman Mc CARTHY ( cet auteur magnifique aborde souvent le théme du Divin de façon implicite , codée, masquée) , c’est qu’il permet des centaines d’interprétations, toutes légitimes.

    J’ajoute une nuance infime à propos d’ANTON. Il ne semble pas incarner le Mal, mais il est plutôt l’Ange de la Mort, l’Ange du Mal , l’Envoyé…

    Le miroir sur l’écran TV, qui refléte aussi bien Anton que le vieux Shérif Bell, alors que les 2 vont boire de lait de la même bouteille, ( le lait bibliquement est la pureté et la VIE!!) est une constante filmique profonde que l’on retrouve dans les chefs-d’oeuvre  » métaphysiques ». Le mal et le bien « se regardent » et se « réflechissent ». Un portrait à 2 faces est esquissé…

    Par ex. Le Précheur de- La Nuit du Chasseur- du génial C.LAUGTHON ( R.Mitchum) et ses mains Love/ hate, qui chante un psaume que Rachel , le seul personnage symbolisant le Bien, reprend avec lui ( L.Gish)…

    RépondreRépondre
  88. A la fin du film, on apprend que Bell a choisi de rendre son étoile de shérif et de prendre sa retraite. N’aurait-il pas récupéré la mallette ? Peut-être que Moss avait à nouveau loué deux chambres dans ce nouveau motel ???

    RépondreRépondre
  89. Bonjour, bonsoir.
    Je viens de revoir ce film incroyable après plusieurs années et l’avant dernière séquence m’interroge énormément (celle de l’accident de voiture).
    Il me semble que qu’Anton à tué la femme de Moss (il regarde sous ses chaussures), mais je ne comprends pas pourquoi il a un accident après.
    Est-ce parce qu’il à proposé le pile ou face, mais que Kelly a refusé d’y jouer et qu’il la tué comme même. Je crois aussi qu’il s’agit de sa 14eme victime visible dans le film (quand on sait que le chiffre 13 a porté chance à Moss durant tout le film). Peut-être aussi simplement l’envie de faire plus que le mal qu’il à déjà fait (il regarde les deux jeunes dans son rétro, mais on ne l’a jamais vu tuer des mineurs). Et s’il survit c’est parce qu’il est l’incarnation du mal et que le mal ne meurt jamais : il donne l’argent imbibé de sang à une âme innocente qui le refuse d’abord, mais qui refuse de le partager après, quitte à détruire le bien (l’amitié ici).
    Pour ma part, je ne pense pas qu’il ait tué la femme qui gère les caravanes car elle est fidèle à ses propres règles (elle ne donne pas les professions de ses locataires) et il respecte cela. De même pour le comptable qui dit ne rien être et qui ne doit voir que des chiffres, lui même fidèle à ses propres règles.

    Voilà si quelqu’un veut commenter, ajouter ou même contredire ce serait avec grand plaisir car ce film le mérite

    RépondreRépondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.